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24/04/2014

[Expertise] L'enfance, de l'éveil à la socialisation

L'enfance, c'est le temps de l'éveil, de l'apprentissage et du développement qui conditionnent le parcours d'une vie. Loin de tout déterminismes biologique ou social, c'est une période essentielle de la construction de soi. Un chantier loin d'être linéaire qui connaîtra des phases d'avancée plus ou moins rapides et parfois difficile qui durera toute la vie. C'est pourquoi, l'enfance est le tremplin de la vie pour prendre un bon départ. 


Dès la prime enfance, les besoins de l'individu se répartissent en trois ordres : affectif, physique et intellectuel. Il convient donc d'apporter les soins autant que la stimulation nécessaires non seulement à l'éveil mais au développement de l'adulte en devenir. Le développement psycho-moteur est impératif à observer d'autant qu'il est le révélateur physique et extérieur du travail psychique et intérieur de la personne qu'est l'enfant.
Plus encore à cet âge qu'aux autres, l'acte éducatif procède en deux mouvements : adapter les conditions de son environnement pour le confort de l'enfant autant qu'éveiller celui-ci à la réalité du monde. Il s'agit certes d'une équation qui s'avère délicate, évolutive et rassurante. Et surtout indispensable pour le développement de l'enfant autant que dans un objectif de socialisation. L'enfant n'est ni roi, ni maître, il évolue dans une double sphère privée et publique dans le respect du binôme : attentes et besoins .

Pourtant l'enfance n'est pas une période linéaire cousue d'un seul bloc. Au cours de cette période qui court de la naissance jusqu'aux prémices de la puberté, il est à noter plusieurs séquences et notamment les deux grandes périodes qui s'articulent autour de la petite enfance et l'enfance à proprement parler. La petite enfance s'illustre par l'éveil et des toutes premières découvertes : l'espace, le goût... où il importe de stimuler chaque sens.
C'est pourquoi, la situation de l'enfance dans sa globalité se présente de fait comme une préoccupation majeure pour tous les acteurs de la prospective. Au-delà de la prise en charge éducative des situations à risques où, tout simplement de fragilité, il importe surtout de considérer les besoins des adultes de demain. A l'image de Saint Exupéry, considérons que nous ne faisons pas qu'hériter de la terre de nos ancêtres, mais que nous l'empruntons à nos enfants. 

01/04/2014

DOSSIER | L'éthique, comportement moral d'une société en quête de sens


| EDITORIAL | Ethique de la personne 


La question de l'éthique au sein de la société est le plus souvent envisagée à travers deux regard distincts. Celui porté auprès des dirigeants qui engagent une responsabilité collective et s'illustre par des pratiques sociales et auxquels nous attendons un comportement exemplaire. L'autre regard désignée par la bioéthique s'intéresse à la recherche médicale et encadre les questions de santé. Le trait commun qui se dégage se manifeste à travers la relation de pouvoir et d'autorité qu'une société est en droit de s'administrer. L'éthique pose dans ce cas les limites en proposant de s'interroger sur un principe d'ordre moral : que dois-je faire ? Elle exprime alors le devoir de responsabilité et pousse les chercheurs, législateurs et dirigeants de tous poils à s'interroger sur leurs pratiques. 
Cependant, l'éthique peut également s'envisager sous l'angle du droit des citoyens. Dans ce cas, l'éthique pose une autre forme de limite, celle de savoir jusqu'où peut aller la liberté individuelle. Il importe alors de se questionner sur ce qui fonde le caractère commun des membres d'une société et les piliers qui garantissent la cohésion de celle-ci. C'est là qu'apparaît l'éthique de la personne comme respect de la dignité. 




[L'éthique pose la question des limites en proposant de répondre à la question  : que doit-on faire ? là où le progrès répond à celle de que peut-on faire ? et le philosophe que veux-je faire ?]




L'émancipation des individus qui la composent est la question première de toute société. Et ce, à tous les niveaux du pouvoir. Car quel que soit l'âge des membres qui la composent, ceux-ci peuvent prétendre à accéder aux droits pour trouver leur place, s'épanouir dans un rôle et ainsi vivre tout simplement. Ainsi, appréhender l'individu comme une personne, c'est le considérer dans sa relation aux autres et au monde. La personne évolue au coeur de la complexité de l'existence. Mieux, elle l'incarne. 

Oser le doute, l'écouter et l'apprivoiser  est très certainement le plus sûr moyen de construire une vie éthique.

Si tout un chacun évolue dans une société commune, les besoins de chacun peuvent varier en fonction des âges ou des situations de la vie. Ainsi, le temps de l'enfance éveille aux premiers apprentissage ainsi qu'à la socialisation comme base de l'existence. La jeunesse marque une transition et un cheminement du déclic à l'itinéraire. La vie adulte offre les opportunités de construire une famille et d'affirmer la fonction parentale. Au fil des ces étapes, l'expérience construit la mémoire du parcours de vie de chaque personne. 

Au sommaire de ce dossier, retrouvez :


20/12/2010

[Regard] Un chemin entre soi et les autres

Entre le tout collectif qui ne laisse plus la place à la liberté individuelle et l'autre extême, du chacun pour soi, il existe une forme intermédiaire qui s'appuie sur une dimension essentielle de l'existence : la personne. Un chemin qui permet le double respect de soi et des autres. Selon les propres mots de son concepteur, le philosophe Emmanuel MOUNIER, le PERSONNALISME n'est ni une doctrine, ni ...





La doctrine philosophique de l’après guerre a vu se déployer un existentialisme triomphant porté par les intellectuels engagés dans la vie publique. « L’existentialisme est un humanisme » a défendu Jean-Paul Sartre. Et dans le même temps, pour aller plus loin et apporter une dynamique nouvelle, Emmanuel MOUNIER développe la dimension du Personnalisme. Il mettra ainsi en lumière le concept de Personne là où les existentialistes purs et durs parlaient seulement d’individus. La plus value de sa pensée est de représenter l’homme au travers de ses deux dimensions extra et intra personnelles. Autrement dit il s’est agi pour lui d’apporter la dimension spirituelle sans pour autant qu’elle s’inscrive dans une visée confessionnelle. « Le monde est beau et hors de lui point de salut » affirmait CAMUS. Sans doute l’espoir est en dedans de nous-mêmes, lui répond Emmanuel MOUNIER. Un dénouement heureux au mythe de Sisyphe en quelque sorte.

Le personnalisme est la tentative de penser, de façon cohérente, l'Homme en tant que personne.

Le premier souci de l'individualisme est de centrer l'individu sur soi, le premier souci du personnalisme, de le décentrer pour l'établir dans les perspectives de la personne.