[Expresso] Dépassement

A l'image de tous les événements sportifs de cette nature, les Jeux Olympiques qui se déroulent à Londres appellent à un dépassement de natures multiples. Dans ce spectacle, c'est autant la prouesse technique, l'endurance et encore le dépassement des sportifs sur eux-mêmes qui sont à saluer. Un exemple à suivre ?

Tout d'abord c'est un dépassement de soi-même auquel doivent recourir les sportifs à travers les efforts tant physique que moral qu'ils doivent fournir individuellement. C'est là  le résultat d'un entrainement régulier, le fruit d'exercices méticuleux et l'expression d'une volonté de fer. Ne laissant rien au hasard, la participation des athlètes aux épreuves olympiques résulte d'une méthode qui s'acquiert. 

L'enthousiasme de la performance ne doit pas faire oublier le travail de longue haleine engagé. L'objectif du résultat ne doit pas remplacer celui des moyens qu'il a fallu mettre en oeuvre au préalable. C'est un travail sur le long cours qui a conduit les sportifs de  tous les pays sur le tapis international. Ce qui est vrai pour cet évènement sportif se décline à l'infini pour nombre d'autres disciplines de la vie. C'est d'ailleurs un signe d'espoir car comme le souligne dans un parallèle l'ancienne ministre Claudie HAIGNERE, le sport, comme la citoyenneté, s'apprend". Bonne nouvelle pour le vivre ensemble alors !

Cette manifestation sportive à dimension internationale - pour ne pas dire planétaire - permet également un dépassement des nos frontières. L'affrontement des sportifs dans le cadre structuré de leurs disciplines respectives offre une concurrence stimulante excluant l'agressivité. Dans le monde du sport, le fair-play prévaut durant la course des athlètes à l'obtention des médailles. Dans celui de la politique - et plus largement du vivre ensemble, l'élaboration de règles justes et partagées dans le souci de l'intérêt général est-il aussi envisageable ? 

C'est donc à un autre dépassement qu'il faut s'entraîner : celui de l'intérêt particulier des nations au profit d'une humanité retrouvée.

Du sport dans la politique

Si la politique est un jeu, sans doute la campagne électorale est le plus important challenge. D'autant que, très souvent, c'est lors de cette étape fondatrice que le désir de pouvoir de la part des prétendants est le plus éloquent.
Comme dans le sport, il y a les sprinter dont la motivation est indestructible le temps de la campagne tant que le mental est là. Cependant, cette motivation s'estompe le temps du règne, poussant le candidat à solliciter d'autres suffrages.
C'est lors de cette étape, que les endurants souffrent le plus. Généralement, ils se sotn préparés de longue date, ont structurés minutieusement autant leur pensée que leur méthode et apparaissent peu prompt à la réactivité et à l'adaptation de la riposte. Ceux-là sont fait pour gouverner. Mais la campagne est un étape indispensable et héritage de notre démocratie.

Christophe BECHU est un sprinter. Il l'a montré à de nombreuses reprises et, à en croire les échos de la presse locale, continue. De ce point de vue, on l'imagine mal sénateur.

Qui, à Angers possède des talents d'endurance ?

Fair play

Bien sûr, chacun de nous aurait préféré une victoire du SCO face PSG. 3-1 en faveur de l’équipe capitale, c’est un score sans équivoque.
Pour autant ce match représente une autre forme de victoire, tout au moins, une leçon. Chaque angevin peut être fier du volontarisme dont a fait preuve l’équipe du SCO. Et du fair play aussi. C’est en effet une leçon pour chacun d’entre nous et pour Willy BERNARD également. Une manière de lui montrer qu’on peut être fier de son action sans triche, en restant honnête avec soi-même. Et les supporter ont su le reconnaître. Aucun débordement n’est à comptabiliser lors de cette soirée de stress intense. Seule une passion au service du jeu et du dépassement. Ça c’est du sport !!!

Les séquelles des bleus

"Je ne peux que constater le désastre avec une équipe de France, où des caïds immatures commandent des gamins apeurés, un coach désemparé et sans autorité, une fédération française de football aux abois", a déploré la ministre de la Santé et des Sports en séance de l'Assemblée Nationale ce mercredi.

La défaite des bleus est triple. C'est une défaite sportive, doublée d'un non-sens moral et enfin l'interuption soudaine de la perspective d'un rêve.

La défaite sportive est pour partie le fruit d'une circonstance, d'une préparation insuffisante mais également du moment du jeu. Comme toute épreuve, on a beau s'y être préparé le mieux possible, on ne maîtrise jamais ni le hasard de la circonstance, ni les compétences de l'équipe en face. De plus dans tous jeux qui mobilisent des équipes, il faut nécessairement un gagnant et un perdant.

Le non-sens moral est plus grave car il touche à l'éthique et à la responsabilité des joueurs qui incarnent à l'étranger un peuple, des valeurs mais également un attitude qui doit être a minima décente face à l'autre. Si les équipes demeurent des adversaires sur le terrain de la compétition, en dehors les individus conservent toutes leurs dimensions humaines. Et l'indifférence - la plus haute des errances - véhicule avec elle toutes les idées reçues. C'est donc la pire des attitudes à adopter.

La fin de la perspective du rêve est également dommageable car en ces temps difficiles où bien souvent le pessimisme fait office de lucidité, cet évènement collectif portait en lui tout une dynamique d'espoir. Ce devait être un moteur tant économique que culturel. L'espoir brisé, il reste la frustration dont on considère dans certaines circonstances qu'elle peut être moteur. Puisse-telle se transformer en une dynamique de reconstruction pour redonner à l'activité sportive en général et footbalistique en particulier sa fonction sociétale aujourd'hui perdue.

Culture sportive

Si l'été est uen saison propice pour la culture en raison de foisonnement des festivals, c'est également une période riche en activité sportive.

Si elles ne sont pas indispensables à la vie humaine, la culture comme le sport sont deux dimensions essentielles dans l'existence. Et malgré les idées reçues, elles possèdent de nombreux points communs. Pourtant, d’un point de vue sociologique, on a souvent le sentiment que la tribu des « cultureux » s’accommodent peu de celle des sportifs. En réalité, ces deux pratiques sont elles antinomiques ?La période estivale est traditionnellement marquée par des évènements sportifs et culturels : tournois, challenges, courses mais également festivals, spectacles de rue, cinéma en plein air. Autant de rencontres sportives comme culturelles qui ont une réelle portée populaire dans les régions. De plus, il s'agit d'évènements qui mêlent autochtones, membres des comités des fêtes et touristes de passage. Cette année témoigne de plusieurs évènements sportifs à portée médiatique grandissante (Roland Garros, Coupe d'Europe, Tour de France, jeux olympiques) dont on ne trouve pas l'équivalent sur le plan culturel. Pourtant, les initiatives ne manquent pas.Doit-on en conclure que le sport est une pratique plus populaire ? Souvent opposé à la culture, le sport possède-t-il des vertus sociales ?En tout premier lieu, pour l’un comme pour l’autre, il existe deux manières de les vivre : soit en tant que praticien avertit, soit en tant que spectateur passionné. L’enthousiasme suprême s’exprime quand les spectateurs se trouvent face aux joueurs dans un stade ou une salle de spectacle, c’est selon. Dans une société où l’on déplore le repli sur soi et l’absence de lien social, ce type d’évènements est à saluer et à encourager.Par exemple, on ne compte pas les villages qui cette année encore vont accueillir le passage du tour de France. Si c'est un temps qui rythme la vie quotidienne des habitants et favorise le lien social, c'est également une occasion d'assurer la promotion du patrimoine de son pays. En ce sens, un autre lien est à identifier entre les deux termes culture et sport.D’autre part, les deux peuvent se jouer en individuel comme en collectif privilégiant conjointement la dimension intérieure ou l’esprit d’équipe. Un solo de batterie jazz livrera autant d’émotion à un mélomane qu’un but de foot pour le supporter. Afin de poursuivre la concomitance entre les deux dimensions, je propose de prendre un exemple. La danse, sport ou culture. En effet, le hip hop mêle expression artistique avec prouesse physique et sans entrer dans une réflexion poussée sur les limites de l’une de l’autre des tribus, il n’est pas évident de savoir dans quel case ranger cette pratique urbaine.Un autre exemple me vient à l’esprit. Je connais une ville proche de Rennes qui a créé un complexe rassemblant une piscine et un centre culturel de part et d’autre d’un hall d’entrée. Enfin, chacun à sa manière, la culture comme le sport sont facteurs de lien social. Loin de faire l’apologie du sport au détriment de la culture, voici ce que je retiens comme vertus. La pratique d’un sport permet le dépassement de soi en travaillant une arme indispensable : le mental. Cet exercice est idéal pour apprendre à mieux connaître son corps et par voie de conséquence réguler son être. Enfin, c’est également au cours de moments sportifs que l’on apprend la notion d’effort qui sert tout au long de l’existence. De plus, les vertus sociales du sport sont nombreuses et largement reconnues. Le jeu permet l’échange avec l’autre. Soit dans une relation de compétition, soit dans une relation d’entraide au sein d’une équipe. A chacun de faire sa place. Il en va de même du chef d’orchestre qui anime avec sa baguette la cohésion d’un orchestre ou chaque instrument à sa place. Et la moindre fausse note perturbera la partition toute entière. L’apprentissage d’un instrument nécessite rigueur et régularité sans conteste. Mais la passion qui anime le musicien se ressent également dans ses morceaux. C’est un puissant facteur d’émotion pour le spectateur. Patience, maîtrise de soi mais également volonté sont les maîtres mots d’un artiste ou un sportif dans la pratique. Et ce sont aussi les qualités qui forgent le respect et l’admiration du spectateur.Fxh.