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12/01/2015

DOSSIER | Le bien-être, un équilibre social


Hoï Han, Vietnam, 2012

Introduction | Valeur ajoutée


Prendre soin est la nouvelle injonction de notre époque. Mais de qui ? De soi-même comme des autres afin de créer une relation interpersonnelle vertueuse. Et qui correspond à un besoin plus qu'à une seule aspiration philosophique. Car cet élan vient de l'intérieur de chacun sans être dicté par la norme médiatique. C'est autant un phénomène de mode que la résonance entre la pratique du développement personnel qui se démocratise et le besoin pour chaque individu de revenir à l'écoute de lui-même.

Définit par l'Organisation Mondiale de la Santé comme un état de complet bien-être social, physique et psychologique, la santé repose avant toute chose comme un équilibre. Un état qui varie en fonction du contexte, de l'environnement, de l'âge ou encore du patrimoine génétique. Une situation qui présente une inégalité de chacun. Et dont le système de santé publique nationale cherche à corriger les différents à travers une prise en charge collective. De la santé individuelle à la santé collective, la politique publique intervient pour répondre aux besoins et garantie des principes communs à l'échelle de la société.

[Le bien-être est un état qui concilie désir d'émancipation et réalisation de soi 
en un dessein porteur d'une satisfaction durable.]

Tout au long de la vie, l'individu ne cesse de se construire non de manière linéaire mais par étapes qui associent échecs et réussites, difficultés et opportunités, frustration et accomplissement. C'est la raison qui explique l'équilibre dont nous sommes pour partis les acteurs. Ainsi, L'enfance,apporte le socle de l'éveil à la socialisation ; L'adolescence, du déclic à l'itinéraire ; La parentalité, la responsabilité éducative
Le temps de l'expérience et l'émancipation ; Le maintien des fonctions cognitives avec le vieillissement

Quel que soit l'âge de la vie, l'état de bien-être est un sentiment qui réunit apaisement et plaisir. L'enfance représente le temps de la construction de soi ; l'adolescence, celui de la construction identitaire tous deux tournés vers l'apprentissage de l'autonomie, socle indispensable de l'individu adulte dont l'expérience se poursuit par une transmission avant le dernier voyage.


[Médito] Ici et maintenant
[Débat] Entre bien-être social et santé
[Expertise] Santé, un bien public
[Expresso] Le Cac 40 tiré par le secteur de la santé

[Initiative] Rendez-vous avec soi
[Lectures] L'abondance frugale, Jean-Baptiste DE FOUCAULT
[Live] Institut Petite Enfance Boris CYRULNIK

[Portrait] La personne, la famille, la société
[Regard] L'artisan et le philosophe
[Voyage] 

24/04/2014

[Expertise] L'enfance, de l'éveil à la socialisation

L'enfance, c'est le temps de l'éveil, de l'apprentissage et du développement qui conditionnent le parcours d'une vie. Loin de tout déterminismes biologique ou social, c'est une période essentielle de la construction de soi. Un chantier loin d'être linéaire qui connaîtra des phases d'avancée plus ou moins rapides et parfois difficile qui durera toute la vie. C'est pourquoi, l'enfance est le tremplin de la vie pour prendre un bon départ. 


Dès la prime enfance, les besoins de l'individu se répartissent en trois ordres : affectif, physique et intellectuel. Il convient donc d'apporter les soins autant que la stimulation nécessaires non seulement à l'éveil mais au développement de l'adulte en devenir. Le développement psycho-moteur est impératif à observer d'autant qu'il est le révélateur physique et extérieur du travail psychique et intérieur de la personne qu'est l'enfant.
Plus encore à cet âge qu'aux autres, l'acte éducatif procède en deux mouvements : adapter les conditions de son environnement pour le confort de l'enfant autant qu'éveiller celui-ci à la réalité du monde. Il s'agit certes d'une équation qui s'avère délicate, évolutive et rassurante. Et surtout indispensable pour le développement de l'enfant autant que dans un objectif de socialisation. L'enfant n'est ni roi, ni maître, il évolue dans une double sphère privée et publique dans le respect du binôme : attentes et besoins .

Pourtant l'enfance n'est pas une période linéaire cousue d'un seul bloc. Au cours de cette période qui court de la naissance jusqu'aux prémices de la puberté, il est à noter plusieurs séquences et notamment les deux grandes périodes qui s'articulent autour de la petite enfance et l'enfance à proprement parler. La petite enfance s'illustre par l'éveil et des toutes premières découvertes : l'espace, le goût... où il importe de stimuler chaque sens.
C'est pourquoi, la situation de l'enfance dans sa globalité se présente de fait comme une préoccupation majeure pour tous les acteurs de la prospective. Au-delà de la prise en charge éducative des situations à risques où, tout simplement de fragilité, il importe surtout de considérer les besoins des adultes de demain. A l'image de Saint Exupéry, considérons que nous ne faisons pas qu'hériter de la terre de nos ancêtres, mais que nous l'empruntons à nos enfants. 

27/02/2014

[Expertise] Question de confiance(s)

La confiance est un ingrédient indispensable. Elle participe à l'énergie de nos activités humaines. Nous connaissons une époque de perte de confiance à plusieurs niveaux. Quelque soit la visée de leur engagement, tous ceux qui entreprennent un projet - qu'il soit professionnel, social, personnel - sont confrontés à la nécessaire confiance dans ce qu'ils font. Et il en faut souvent une sacrée dose pour aller de l'avant.

Si gagner la confiance de quelqu'un prend énormément plus de temps qu'il n'en faut pour perdre cette même confiance à ses yeux. La confiance que l'on a en quelqu'un dépend souvent de celle que nous avons de nous-même. L'expression "mettre sa confiance en quelqu'un" est sans détour.

Dans ce contexte, la question de la confiance rejoint trois dimensions.

La confiance que l'on a envers soi-même et qui rejoint le regard que l'on porte sur ses propres capacités. Cela se traduit par le fait que je crois suffisamment à ce que je fais pour persévérer même si les circonstances immédiates m'invitent à abandonner. Afin de ne pas être vaine, la persévérance nécessite de s'appuyer sur le goût que nous avons à faire telle chose. Cela nous aidera à surmonter les éventuels échecs. 

La confiance que l'on porte aux autres et qui nous permet de dépasser nos idées toutes faites et nos jugement. En effet, l'idée première que l'on se fait sur quelqu'un n'est pas forcément la bonne. Elle peut être le fruit de circonstances ou d'un contexte influant. On gagne toujours à penser que chacun est perfectible. 

Enfin, la confiance que l'on développe face à la vie qui se traduit par des pensées positives et le sentiment que les opportunités existent si l'on daigne bien le regarder. 

Toutes les trois sont bien évidemment liées à l'histoire, au parcours ainsi qu'aux opportunités que chacun découvre au cours de sa vie.

23/01/2014

[Expertise] Parentalité, un acte éducatif pour la société

Dans leur projet comme dans leurs statuts, les collectivités territoriales interviennent auprès des plus jeunes : les enfants, les ados ainsi que les plus âgés à travers la prise en charge du vieillissement au sein des CCAS. Le trait commun qui relie ces publics aux besoins distincts est la famille. Aujourd'hui, les collectivités ont le devoir de renforcer, développer et pérenniser les actions existantes en direction des jeunes parents. Le parent n’est-il pas le premier éducateur ?

L'intergénération est une dynamique qui constitue sur de nombreux territoires le moteur d'un vivre ensemble qui réunit des personnes d'âges différents par la réalisation d’actions à caractère événementiel à l'échelle des villes.Ce principe visant à faire tomber chez chacun les idées reçues qu'il porte sur l'autre. Les repas en présence des grands parents dans le cadre du périscolaire en sont un des exemples. A ce titre, il devient possible de parler d'une véritable pédagogie de la transmission.

La famille, un repère durable

Tout individu se construit dans, avec, autour voire même contre sa famille. C'est ainsi que l'on devient une personne. Contrairement à ce qu'on entend parfois dire la famille est loin d'être en péril. Après sa métamorphose comme aime à le souligner la sociologue Martine SEGALEN et l'apparition ces 20 dernières années de la famille monoparentale, nous tendons aujourd'hui à voir apparaître une recomposition. Ce phénomène culturel n'entame pas l'esprit de famille, moteur d'une société. Car la famille constitue à double titre un repaire pour ses membres autant qu'un repère pour la société. En ce sens, elle un assure un véritable rôle structurant en son sein (solidarité affective, de mode de garde ou encore financière)  autant qu'une fonction sociale pour la société. Incontestablement, la famille est un acteur de la solidarité locale. Et notamment dans les parcours de vie qui oscillent bien souvent entre autonomie et dépendance.

"Devenir parent s'apprend".

La parentalité est un terme issu de la psycho-sociale, pour définir « la fonction d’être parent » dans ses aspects juridiques, politiques, socio-économiques, culturels et institutionnels. Elle ne se soucie pas de la dimension biologique ni de la forme que peut revêtir la famille (monoparentalité…). La parentalité s'intéresse alors à l'acte éducatif qui est fondateur du devenir d'une personne comme d'une société toute entière. Et se différencie ainsi du terme parenté qui concerne quant à lui la généalogie. 
La parentalité est une dimension essentielle du projet éducatif des structures d'accueil du jeune enfant car elle constitue un impératif pédagogique. L'accompagnement pédagogique que nécessite le fait de devenir parents ne peut se limiter - bien qu'il soit essentiel - à une aide financière, l'attribution d'un logement où l'accès aux loisirs. Il passe par la création d'espaces et de temps privilégiés entre les parents et leurs enfants afin de garantir la permanence des relations. Une fonction refuge pour se construire en tant que personne. Le Point Informations Familles animé dans la plupart des mairies assure cette orientation. 


Une compétence partagée

A travers la "branche familles" de la sécurité sociale, l'Etat agit en direction de familles. Les collectivités territoriales quant à elle, interviennent aux côtés des familles en faisant en sorte d'assurer les conditions de confort nécessaires à leur vie quotidienne. Il ne s'agit pas pour les villes de se substituer à la fonction parentale dont la compétence revient au Conseil Général à travers la loi sur la protection de l'ensemble mais d'accompagner les parents dans le rôle de primo éducateurs. A ce titre, les centres sociaux dont la plupart des maisons de quartier possèdent l'agrément CAF agissent en ce sens. Pour être cohérente et favoriser le vivre ensemble, une politique locale en direction de la famille doit concilier : accès aux droits fondamentaux (logement, santé, éducation...) ainsi que pratiques des loisirs qui favorisent l'épanouissement mais également accompagnement à la parentalité, levier de l'émancipation de la personne. 

25/04/2013

[Expertise] S'adapter

Cultiver l'esprit critique est indispensable pour former des citoyens. Mais résister ne devient un acteur de création que dans le cas de la justification légitime d'une cause morale ou éthique. Sans quoi toute résistance devient dénis et refoulement. Accepter que le monde entre dans une nouvelle ère est par conséquent tout autant nécessaire et aucun renoncement à la construction du monde qui vient ne peut se justifier. Entre les deux il faut s'adapter. Sans soumission béate ni opposition systématique. Avancer est le propre de l'Homme.




Selon l'expérience du psychologue et philosophe Philippe MALRIEU, il y aurait trois façons de s'adapter : par anticipation, en se préparant à agir ; par différenciation, en intégrant peu à peu les nouveautés ; ou de façon rétrospective, en reconstruisant le passé pour inventer l'avenir.

S'adapter ne signifie pas épouser avec conformisme une situation que l'on n'assume pas mais au contraire témoigner d'une capacité à accepter des conditions qui ne sont pas idéales afin d'agir de plain-pied dans la réalité. La marche du monde est toujours le fruit d'un compromis entre ce que "je maîtrise" et ce qui demeure  invariable. Agir nécessite de faire un deuil : "tout n'est pas possible". En décidant de poser un acte, je fais  le choix de celui là plutôt qu'un autre. Autrement dit, je laisse de côté - provisoirement ou définitivement - les autres que j'aurai pu décider d'engager. L'utopie joue un rôle moteur, au mieux un horizon. Rarement un point de départ.

[Force est de constater que le monde d'aujourd'hui n'est plus celui d'hier 
et que seule la capacité à innover, à inventer à créer peut permettre d'avancer.]

D'autre part, l'expression de ses propres vues trouve une limite avec celle des autres. A l'image du débat sur la Laïcité, la clé du vivre ensemble se trouve dans le respect des pratiques de chacun. Le compromis consiste alors à  ménager les fondamentaux de chacune des parties dans un seul but : faire avancer les choses  dans le sens d'un progrès aussi maigre soit-il. Il devient le premier pas d'un itinéraire à poursuivre car comme nous le dit le proverbe chinois : c'est en avançant que l'on consrtuit le chemin.

L'intérêt général est le compromis entre des initiatives privées et l'action publique qui oeuvrent toutes deux dans le sens du bien commun. C'est le respect de la diversité. 

07/01/2013

[Expertise] Du déclic à l'itinéraire

Si la question de l'insertion dans la société est une préoccupation qui ne connaît ni d'âge, ni de milieu car elle concerne l'ensemble de population, elle connaît une plus grande nécessité pour les jeunes adultes. C'est un étape charnière de la construction de l'individu. 

L'insertion des jeunes est une question contemporaine majeure qui nous concerne tous. Sur leurs épaules reposent en grande partie le défi de l'avenir. Ils représentent la génération qui inventera et portera demain. Et surtout pour cette classe d'âge, plus encore que pour les autres, l'insertion est une condition indispensable de l'existence. C'est une étape décisive du long processus qui mène à la construction de la vie d'adulte. Non seulement c'est une étape qui conduit à l'émancipation, mais à la vie même, tout simplement. A ce titre, l'accès à l'emploi est une des clés car il facilite l'autonomie financière, le sentiment d'utilité et l'appartenance collective. Ce n'est pas pour rien que, dès le plus jeune âge à l'école, on demande aux élèves ce qu'ils veulent faire plus tard ou encore que l'une des premières questions que l'on pose à un jeune adulte que l'on rencontre concerne son activité professionnelle. Sans exclusive, savoir ce qu'il "fait dans la vie" c'est un des moyens de découvrir quelqu'un.
A l'image de la société toute entière, cet accès n'est pas des plus simples dans le contexte actuel faute d'offres d'emploi. Il est donc possible de mesurer les grandes difficultés que cela engendre dans l'existence. Comment sortir de cette ornière pour que les jeunes fassent leur place ? Deux types de réponses existent, a minima. Tout d'abord, en favorisant la création d'emploi sur le plan sociétal. A ce titre, la mise en place de contrats aidés par le gouvernement agit dans ce sens. Cependant, ce n'est qu'une réponse temporaire qui peut, certes, se révéler un véritable levier. L'avenir nous le dira. Cependant ce ne peut être le seul. Pour nombre de jeunes, la difficulté réside en amont de la prise d'un poste. Car il importe souvent, pour ceux-ci, de lever les obstacles qui freinent l'ascension à la marche supérieure. Eradiquer les obstacles passe indubitablement par la conception d'un projet, de son propre projet, celui que l'on désire au fond de soi-même... et qui nous ressemble.

[Si s'identifier soi-même au milieu des autres est important, 
envisager l'action qui peut être la sienne dans cette oeuvre collective
 est tout autant nécessaire. Construire son projet et le mettre en oeuvre.] 

Le fait d'envisager une action, aussi modeste soit-elle nécessite de se projeter, de porter une ambition et, par là-même, d'imaginer l'avenir tel qu'il pourrait être et, plus que cela, me voir moi comme acteur de mon avenir. C'est une étape déterminante dans la construction de son devenir. Chaque parcours de vie est certes singulier et souvent fait de multiples mini-projets qui n'ont pas toujours aboutis. C'est d'ailleurs à cela que l'on reconnaît une société qui fonctionne. Lorsqu'elle offre, non pas forcément la capacité de rêver difficile à cette heure, mais tout au moins, d'imaginer et de créer.