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02/03/2015

[Lecture] Une intelligence digitale

C'est le récit synthétique et non moins expert d'une invitation au voyage de notre temps. A travers un personnage certes féminin et surtout hybride, humaine et digitale, Michel SERRES nous parle de l'évolution que connaît aujourd'hui notre civilisation. Il nous apprend qu'il ne faut pas avoir peur car aussi multiples et complexes que soient les enjeux du numérique, ils servent d'abord l'intelligence et préserve notre culture. Les outils technologiques de ce début de 21e siècle sont au service de l'éducation.


" Le monde a tellement changé que les jeunes doivent tout réinventer [...] Ce livre propose à Petite Poucette une collaboration entre générations pour mettre en oeuvre cette utopie, seule réalité possible"


Dans cet ouvrage où l'érudition côtoie la technique en formant un couple uni, le célèbre philosophe de sciences nous tient à peu près ce langage. Il est vain d'opposer les nouveaux moyens de la technologie avec les anciens usages de la manifestation de la pensée. Il faut bien au contraire adapter notre système de réflexion au prouesses du numérique.


Sur la forme comme dans le fonds, tout dans ce livre pousse au changement. Le présent, temps de l'action pour tout acteur engagé dans une activité, conjugue ici les phrases de notre propre futur. C'est un récit prospective qui tire du passé des enseignement au service de l'avenir. 
Le philosophe rappelle ici les deux premiers stades de la transmission de la pensée : le passage de la tradition orale à la culture écrite et sa diffusion par l'imprimerie. Il poursuit ces deux avancées historiques par l'ère actuelle du numérique. Trait commun entre les trois : la page. Format unique de la pensée multiple.
Petite poucette, c'est chacun d'entre nous.

Petite poucette, Michel SERRES, Editions Le Pommier, 2012.

DOSSIER | Culture, apprendre à vivre ensemble pour faire société



Editorial | Racines de l'existence

Faire l'expérience de la vie humaine, c'est considérer un même monde avec tant de singularités. S'il n'y a pas de races, il existe des racines qui constituent pour chacun, les fondements de son être. Autrement dit, sa culture. La culture c'est un patrimoine commun qui permet à chacun d'être reconnu. C'est également la manifestation des traces d'un passé dans lequel chacun inscrit son propre devenir. De l'universel au particulier, du local au global, la société poursuit son oeuvre et peut s'observer sous différentes approches : anthropologique, ethnologique, économique, psychologique, géographique... dans le registre des sciences humaines.
Faire société, tel est l'objectif que se fixent la plupart des groupes d'individus  qui forment les corps intermédiaires tels que les associations qui mènent une action d'intérêt publique. Car même si nous vivons sans nul doute les uns à côté des autres, le délitement est un risque qui nous menace.





[En devenant acteurs de leur citoyenneté à l'échelle de leur bassin de vie, les individus s'intègrent de manières constructive et durable.]






En sa qualité de science de la société, la sociologie étudie une matière en perpétuelle mouvement. De rupture en recomposition, la société évolue constamment. D'ailleurs, les sciences humaines dans leur ensemble apportent des clés de lecture complémentaires pour éclairer les relations entre l'individu, le groupe et la société, leur phénomène d'appartenance.

Sciences humaines ou sciences sociales ?

Quelles différences fait-on entre fait, phénomène et situation à caractère social ? Pour qu'il soit social, tout fait  se caractérise par quatre propriétés : collectifs, stables, extérieurs et contraignant aux individus.
Le phénomène social quant à lui s'exrprime comme le résultat de causes et la situation s'illustre à travers l'adéquation et l'interaction entres ces éléments.

Au sommaire de ce dossier, retrouvez :

[Médito] Goût
[Débat] Préférence ?
[Expresso] Faire société
[Lectures] Temps libre
[Regard] Goût des autres


31/12/2013

[Live] Danse Modern Jazz : Armstrong Jazz Ballet

Si la vie est un mouvement, la danse en est la meilleure expression. Elle porte en elle une dynamique qui fait vibrer le corps et emporte l'esprit dans un voyage qui traverse les cultures, le temps et les territoires. La danse fait tomber les frontières de l'espace et du temps, du corps et de l'esprit, de la vie et de la mort. En ce sens, elle est un hommage au monde. 


 Le temps de quelques soupirs, la ballet suspend le cours de nos vies, fige des instantanés de notre existence et donne un sens à l'ensemble de cette dynamique. A la différence des autres pratiques culturelles telles que la peinture, la musique ou encore le théâtre, avec la danse, le corps est à la fois le pinceaux, l'instrument ou encore la voix de l'expression artistique.

04/11/2013

DOSSIER | Art[s], un langage universel


Editorial / Art de vivre 

Est-ce un hasard si la liste de mots clés [tags] débute par la catégorie Art[s] ? Sans doute pas puisque l'ordre alphabétique en est l'unique raison. Néanmoins, il s'agit là d'une circonstance heureuse car l'expression artistique marque l'ouverture et la diversité, la réflexion et la recherche de sens. Cette entrée en matière incarne donc à elle seule, sinon le projet éditorial, a minima tout un programme. 

Art de plaire, art de convaincre ou art d'exister… A en croire les expressions du langage courant, tout semble se rattacher à l'art. Pour couronner le tout, il en est même qui parle d'[art de vivre]. Et qui plus est, cela laisse à penser que l'art serait utile. Bien au contraire "l'oeuvre d'art naît du renoncement de l'intelligence à raisonner le concret" affirme Albert CAMUS. Et la quête artistique quant à elle vous sculpte une vie. Elle libère la petite musique qui fait vibrer le quotidien et encore égaie de traits de couleurs vives les jours tristes. Bref, l'art, qu'on le produise ou le découvre, dessine le plus sûr chemin vers le bonheur.






[L'art est un mode d'expression qui s'affranchit de toutes logiques utilitaires et cultive seul le bien-être]






L'art est une activité humaine. Son expression est par conséquent protéiforme. Ainsi, l'artisanat est, à sa manière, une forme d'art tant dans l'expression qu'il permet qu'à travers l'esthétique. On parle bien de beauté du geste pour évoquer la maîtrise d'un savoir-faire par l'artisan. Mais également la musique

Si l'art doit avoir une utilité il faut que ce soit de rendre esthétique les défauts. Il s'immisce alors dans les moindres recoins de l'existence pour les révéler. L'art invite en effet à se projeter dans l'avenir à la lumière de l'expérience intime.

L'art est partout et ne se réduit pas à l'enceinte des musées. Il procède d'un acte inspirateur qui aboutit à la portée d'une oeuvre

Au sommaire de ce dossier, retrouvez :


[Médito] Créativité
[Débat] Le jour ou la nuit ?
[Expresso] Vous prendrez bien un "bol d'art" (publié sur Angers Mag)
[Lectures] Musées

30/01/2012

[Expresso] L'innovation passe par la culture

Comme chaque année, le festival “Premiers plans” lance son générique au creu de l’hiver ligérien. Rendez-vous des férus de cinéma d’art et essai, cet évènement paticipe au rayonnement de la ville et plus largement du territoire. Autour de la musique classique, les folles journées de Nantes résonnent dans la joulée sur l’ensemble de la région des pays de la Loire. Deux évènements culturels importants ancrés dans nos territoires locaux. Deux occasions aussi de déserter la chaleur de nos foyers pour aller à la rencontre des autres.
L’écran occupe une place tellement importante dans notre quotidien. Mais il s’agit la plupart du temps d’écrans dont nous subissons le contenu. Celui du cinéma éveil quant à lui la curiosité. Et les angevins ne s’y trompent pas car l’année passée a vue une augmentation de la fréquentation des cinémas de l’agglomération. A la différence des autres écrans sans doute complémentaires, celui-là n’enferme pas le spectateur dans la consommation mais aiguise plutôt le regard et donc l’esprit du spectateur.
Essence même d’une société, la culture est une porte ouverte sur le monde. André MALRAUX n’a-t-il pas avoué que la culture c’est ce qui reste l’Homme lorsqu’il n’a plus rien d’autre. Face à la conjoncture que nous connaissons, il n’y sans doute pas de meilleur moment qu’aujourd’hui pour en parler.
“Nous ne vivons pas une crise, notre société connaît une profonde mutation”. Ainsi s’exprime Corinne LEPAGE dans l’émission On n’est pas couché. Emission culturelle sur France 2 s’il en est ,
[On a l'habitude de parler de 4e pouvoir pour la presse en considérant que les médias complètent les instruments de notre démocratie : législatif, exécutif et judiciaire. Sur le même principe, ne peut-on pas considérer que la culture, et plus exactement l'expression artistique constitue également un support de diffusion indispensable de notre démocratie. L'expression culturelle peut à ce titre être considérée dans notre société comme le 5e pouvoir.]
En politique, la culture permet aux artistes et autres créateurs en tout genre de s’exprimer, et à ce titre donne les moyens d’un échange avec le public.
La politique culturelle est un vecteur, un media qui réunit les gens, donne des raisons d’espérer à travers l’imagianire et ouvre le chemin de l’avenir.
Une politique culturelle digne de ce nom donne à la société toute entière les moyens de se reconnaître elle-même. Et à ce titre, elle est essentielle car elle marque le fondement d’une nation.
C’est à travers le spectacle vivant, le cinéma ou encore la littérature eet la arts plastiques qu”une société peut se donner de nouveaux espoirs. Entreprendre n’est pas uniquement l’apanage du monde économique.
De tout temps, l’action culturelle fût à ouvert la voie de l’innovation en sachant être avant-gardiste. A notre époque où tout reste à inventer et où chacun invoque l’esprit d’entreprise, libérons notre esprit des peurs en donnant aux acgteurs culturels les moyens de la création.
La pratique artistique n’est-elle pas le plus fidèle compagnon dans l’accompagnement au changement d’une société ?

12/09/2011

[Médito] Intermède de rentrée

A Angers, il est un évènement qui marque pour chacun le temps de la rentrée. C'est celui des "Accroches Coeurs". Depuis 13 ans ce spectacle de rue qui habille la ville au début du mois de septembre sonne l'heure de la rentrée. Un intermède dans l'année moteur de la reprise des activités de tous poils.


Cette tradition est tellement marquée dans les esprits qu'il n'est pas un organisme, hormis l'Education Nationale, dont le caledrier est imposée de l'extérieur, qui n'ose ouvrir le bal de la rentrée avant que les "Accroches Coeurs" n'aient eu lieu.

Il faut dire que la vie culturelle dans la ville du Roi René et alentours est intense et rythmée tout au cours de l'année. A la manière d'un éphéméride, les évènements culturels ponctuent le calendrier en s'aventurant sur des coteaux aux larges horizons.

Comme pour le théâtre les trois coups,  culture, tourisme et environnement annoncent le début du spectacle de l'automne. Car ces trois thématiques sont ainsi liées d'une forme d'interdépendance. Les vendanges sont une fête pour les autochtones. Au même moment la journée du patrimoine célèbre les richesses naturelles des bords de Loire. Et le tourisme d'affaire assure la continuité de celui des estivants.

20/04/2011

Au premier plan


Co-fondateur du festival « Premiers plans », Gérard PILET vient d’annoncer sa démission de la présidence de cet évènement majeur de la scène angevine à résonnance européenne. La raison principale qu’il évoque à cet ultime décision est notamment le manque de soutien de la part des pouvoirs publics et plus particulièrement de la ville.
« - encore une défection dans le giron municipal » diront certains que la polémique, d’où qu’elle vienne, enthousiasme.
D’autres, plus magnanimes, saluront ce coup de théâtre en pensant qu’il est préférable de tirer sa révérence au moment où tout fonctionne pour le mieux pour conserver de son œuvre un souvenir positif.
Le propos de Monsieur PILET, plus que son geste en l’occurrence, révèle une véritable caractéristique sur la manière dont Angers cherche à exister. En effet le cinéphile se désole que la ville cherche régulièrement à initier de nouveaux évènements pour faire parler d’elle au détriment d’initiatives existantes qui mériteraient d’être soutenus.
A travers cette remarque, l’ex-président touche du doigt un véritable enjeu et, si on veut l’écouter, apporte aux décideurs locaux un point stratégique pour mieux envisager l’avenir.
De part sa taille, l’état de ses finances et tenant compte du contexte de rationalisation des dépenses, la municipalité aurait tout intérêt à recentrer son soutien financier en direction d’initiatives inscrites dans le territoire et s’attachant à des valeurs. Cela vaudrait mieux que de s’étaler tout azimut par un saupoudrage utile mais peu fertile auprès d’évènements multiples sans fil conducteur, sans direction et au final sans identité véritable.
Comme le dit l’adage, mieux vaut faire et bien faire ce dans quoi s’engage avant de passer à autre chose plutôt que de s‘éparpiller en restant à la surface de choses. C’est, semble-t-il, déjà cette stratégie qui a prévalue lorsque la mairie a stoppé son soutien au SCOOP conduisant malheureusement au départ du festival de journalisme.
Mais cette méthode qui consiste à réorienter son investissement sur ses fondamentaux en se coupant de ce qui est marginal possède un pendant. Il faut après s’être libéré des gourmands, il est indispensable de passer à l’offensive en direction de ce qui constitue son cœur d’action.

19/04/2011

Non à la représentation de Dieudonné

Une nouvelle affaire très polémique autour de l'annulation d'un spectacle de Dieudonné à Angers se fait jour. L'artiste n'en est pas à sa première histoire. Et malgré le fait que le tribunal ait débouté la plainte que portait la maison de quartier sous prétexte qu'elle ignorait l'identité véritable de celui qui avait effectué une réservation pour se produire, le Maire d'Angers a raison d'user de son droit pour l'interdire. Car il ne s'agit pas de censure mais au contraire de favoriser les conditions d'un exercice de la démocratie. La censure, c'est Dieudonnée lui-même qui l'impose lorsqu'il monopolise l'attention sur son cas en exagérant ses propos. Il ne donne pas dans la contradiction mais dans l'idéologie, la propagande.
Et le Maire use de son droit le plus stricte pour faire respecter la liberté républicaine.

Personne ne pourra affirmer le contraire : la culture a droit de cité à Angers. De plus, la culture, qu'elle soit élitiste ou populaire passe par l'ouverture à l'autre et aux respect de différences dans leur ensemble.

25/10/2010

[Portrait]La rencontre d'un écrivain




Hubert MICHEL est l'auteur de plusieurs romans. Il est né en 1960, à Montours. Il vit désormais à Paris, comme écrivain à part entière après avoir travaillé comme attaché de presse dans différentes maisons d'éditions.
De passage à Paris, il m'a fait découvrir le réduit où il pose son inspiration.





Il est né dans un village de campagne, le pays sous l'écorce, comme le qualifie Jacques Lacacrière. Une commune où il passe encore aujourd'hui ses fêtes de famille. C'est sans doute dans ce décors verdoyant, serein et avant-gardiste qu'il puise encore aujourd'hui pour partie son inspiration.

J'ai découvert l'oeuvre de cet écrivain alors que j'étais encore lycéen à travers le premier roman qu'il a publié sous son nom. C'est dans Télérama que j'avais découvert l'auteur, originaire du même patelin que moi. Etrange paradoxe. Chaque fois que je suis de passage à Paris, je partage une bière avec lui.

Dans le journal du Lycée Jean GUEHENNO où je signais de temps à autres des articles, j'avais rédigé un papier sur ce roman tant le récit autant que l'écriture m'avaient parlés. A l'époque je ne le connaissais pas encore. Quelques années plus tard, c'est au mariage de sa nièce que nous furent présentés. Voici ce que j'écrivais à propos de Requiem pour une huître, son premier roman :

C'est un titre qui peut paraître un peu insolite, voire fantaisiste au premier abord, mais qui pourtant résume tout à fait bien l'univers de ce livre. Cet écrit recèle de l'ironie funèbre, comme celle avec laquelle l'auteur associe un Requiem, terme distingué, illustrant une certaine hauteur, avec une huître. Une simple huître qui n'évoque chez le lecteur que les bas- fonds de l'océan. On peut même peut-être y voir un clin d'œil à Gainsbourg avec son célèbre "Requiem pour un c…"De toute façon ce regard sur la mer n'est pas sans évoquer des souvenirs de jeunesse, cette mer qui a bercé le littoral de son enfance bretonne…

Dans ce récit les moindres petits faits de tous les jours, qui peuvent paraître des plus communs à tout le monde, prennent un sens important. Ces petits évènements, comme faire un achat à la va-vite, penser à quelqu'un en posant les yeux sur un objet quelconque.
Et c'est, je pense, cet univers qui, pourtant à la portée de toutes les mains, échappe à beaucoup d'esprits…

14/10/2010

L'art à trois volets




A Angers s’est ouvert cette semaine l’exposition Triptyque. Il s’agit d'une exposition grandeur nature car répartie sur l'ensemble de la ville. 12 galeries réparties sur 3 sites de la ville. Une fenêtre à trois battants grande ouverte sur l’art contemporain.


C'est un rendez vous qui a lieu tous les ans et fête sa neuxième édition cette année. Un rituel saisonniers en quelque sorte. Car la culture est aussi une affaire de saison. L'été célèbre les arts de la rue et le patrimoine, bref une culture à ciel ouvert. Les saisons plus fraîches favorisent les lieux plus confinés tels que les musées.

Dans le domaine des Beaux-arts, un triptyque est une œuvre peinte ou sculptée réalisée sur un support composé de trois panneaux, dont les deux volets extérieurs peuvent se replier sur le panneau central. Par extension, dans le domaine de la musique, de la littérature ou de l'architecture, un triptyque désigne une œuvre ou un ouvrage en trois parties.
Dans la ville connue pour sa douceur, le triptyque se caractérise par trois lieux d'exposition comme une oeuvre en trois volets. Mais pas des volets pour fermer le regard comme des paupières. Bien au contraire trois vitraux ouverts sur l'univers contemporain. Car cette forme artistique, parfois considérée comme hermétique, est symbole d'ouverture.
La culture est souvent semée de paradoxes. Parmi les coupes budgétaires des finances publiques, c'est osuvent celle qui en fait les frais en premier lieu. Pourtant, si on en ce que disait Malraux : "la culture, c'est ce qui reste quand on a tout perdu".

21/07/2010

Un pont entre le jazz et l'été



A l'occasion de la sortie de son nouvel album consacré à l'oeuvre musicale de Billie HOLIDAY, Dee Dee BRIDGEWATER lui consacre une tournée. C'est à cette occasion, qu'elle donnait un concert près d'Angers hier soir. Somptueuse et pleine d'énergie, sa voix autant que sa personne a envoûté le public venu nombreux.
Il n'est pas impossible que le soleil s'offre une grasse matinée ce matin car il est resté veiller jusque tard dans la nuit hier. Trélazé où se produisait la chanteuse de jazz a en effet bénéficiée, une fois n'est pas coutume, d'une rallonge de lumière car la chanteuse étincellante s'est fait le relais du jour.
Quelle spontanéité ! Accompagnée de son petit chien sur scène elle lance une discussion avec le public en plein concert. Bien qu'elle soit née à Memphis dans le Tennessee, Dee Dee est polyglote et son univers naturellement cosmopolite.
Puis elle improvise une chanson qu'elle fredonne au début avant de se laisser prendre à son propre jeu. Voyant que leur patronne est partie pour l'interpréter dans son intégralité ses musiciens s'accordent sans plus attendre afin de lui apporter dès le deuxième couplet leur accompagnement. Ces notes offrent alors un écrin à sa voix. "J'ai deux amours" en bonus.

19/07/2010

[Expresso] L'été, saison culturelle



Plus que toutes les autres saisons, l'été célèbre la culture. Les scènes et les interprètes de tous horizon ivestissent l'espace public rendant accessible l'art. Et ce dans toutes les villes touristiques.
Un été sans culture ne ressemblerait à rien et paraitrait vide. Pourtant il semblerait qu'une épée de Damoclès pèse sur la culture.


La Culture entend-on est aujourd'hui mise à mal.
Sommes-nous en train de vivre les sombres heures de la Culture en conséquence de la rigueur que les collectivités s'imposent ?
C'est semble-t-il en ces termes que s'exprime Jean-Michel DJIAN en couverture du quotidien Ouest France.

La culture dit-il, ne semble plus être un enjeu politique. Partout en France, les festivals, les institutions culturelles théâtrales, musicales ou chorégraphiques pâtissent d'une distance nouvelle entre les élus de la République et les acteurs publics de la vie artistique.

A quoi sert la Culture ?

Au delà de la seule distraction qui est déjà une utilité suffisante, la Culture est vecteur de messages.
La culture, c'est ce qui répond à l'homme quand il se demande ce qu'il fait sur la terre. Et pour le reste, mieux vaut n'en parler qu'à d'autres moments : il y a aussi les entractes. C'est ce que déclare en substance André MALRAUX dans un discours à Amiens lors de l'inauguration d'UNE maison de la Culture précisément.
Si la Culture est en effet indispensable car vitale à l'existence humaine, elle se manifeste sous plusieurs formes dans notre quotidien et chose plus rare, dans les medias. En voici deux exemples.
Le théâtre produit de la pensée au même titre que la danse bouscule les lignes établies pour nous ouvrir vers des horizons nouveaux.

Tout au long de l'été, je vais tenter de décliner la culture sous toutes formes.

12/07/2010

[Lectures] Une chaise longue et quoi d'autre ?

Si pour cet été, vous avez choisi votre destination mais pas encore le livre dans lequel vous plonger, je vous envoie un titre "coup de coeur".
Il s'agit du dernier roman de Philippe Delerm : "Quelque chose en lui de Bartleby" aux E° Mercure de France





En résumé : Le jour où Arnold Spitzweg créé son blog , une petite révolution est en marche : l'employé de bureau discret jusqu'à l'effacement cède donc à la modernité mais sans renier ses principes. Sur la toile, à contre-courant du discours ambiant prônant l'activité outrancière, il fait l'éloge de la lenteur et décrit l'inclination naturelle à la paresse. Contre toute attente, les écrits intimes d'Arnold Spitzweg résonnent avec force chez des milliers d'internautes : on le félicite, on le sollicite, on parle de lui à la radio... L'homme anonyme fait l'événement. Comment vivra-t-il cette subite notoriété ?

Le personnage principal est quelqu'un d'attachant qui dans sa banalité toute apparente révèle un tempérament rassurant, s'ajoute à cela une écriture maîtrisée, sobre et élégante, une narration fluide et bien construite qui distille au fil des pages une légèreté intelligente, un humour délicat et un optimisme régénérant.

Généralement cet auteur se lit bien, son style est simple, l'histoire peut être passionante. A découvrir sur une plage ou en farniente sur une chaise longue lors d'un week-end bien ensoleillé.

Lucie,
Bibliothécaire

22/06/2010

La musique, chant de liberté


Ce lundi 21 juin nous fêtions "la fête de la musique". Initié en 1982 cet évènement annuel est toujours un moment de partage. Pour sa 29e édition il semble que cette fête ait fait des émuls au-delà des frontières. La Chine par exemple s'est lancée dans cette avanture ce week end, invitant dans la rue, une fois n'est pas coutume les gens à s'exprimer à travers ce langage universel.


On savait que la musique était un langage universel et que depuis Niestsche, sans elle "la vie serait une erreur". Mais plus que cela, on pourrait dire qu'elle est un instrument de liberté.


Jack LANG était de la partie et sa présence marquait symboliquement l'initiative française qu'il lança 28 ans plus tôt. Toute proportion gardée, on pourrait faire un parallèle entre la présence de Jack LANG en chine pour inaugurer cet évènement démocratique avec celle de Robert BADINTER lorsqu'un pays décide de supprimer la peine de mort.

11/03/2010

[Portrait] Benjamin Biolay, une étoile en plein jour




















Hier soir, Benjamin BIOLAY donnait un concert à Angers mêlant à la douceur angevine sa mélancolie légère. Une poésie urbaine teintée de cordes, de cuivres et d'électro.

Après nous avoir offert une superbe victoire le week end dernier, le dandy ténébreux est parvenu, une fois n'est pas coutume, à libérer sa timidité en émotion lors de son concert à Angers hier soir. Il avait choisi le Chabada plutôt que l'immense salle de l'Amphitea et c'est vrai que cette ambiance plus intimiste correspondait mieux à son univers.

D'entrée de jeu avec la chanson "Tout ça me tourmente" il annonce la couleur qui sera entre gris clair et gris foncé. C'est par conséquent sous ce ciel en demi-teinte que sa mursique va s'ériger.
Après quelques chanssons il esquisse sa silhouette d'un bout à l'autre de la modeste scène. Parfois s'installe seul au piano ou s'affiche debout aux synthés.
Il s'adresse peu au public, juste pour évoquer quelques unes des chasons qui le touchent.

Dans Lyon presqu'île le chanteur nous entraîne dans la ville de son enfance. Alors même que le rfi de guitare s'élance le lyonnais qui n'a rien perdu de ses origines offre une pensée à l'Olympic de cette ville à qui cela finalement porté chance.

Subrepticement il attrape à la fin d'une chanson sa trompette et finalise le morceau avec une envolée de cuivre. Clin d'oeil à sa formation classique du conservatoire.

Et c'est finalement avec la chanson A l'origine qu'il termine le concert avant les rappels bien entendu. Au cours desquels il invite sa harpiste à chanter avec lui.

Fanatiques ou dubitatifs chacun s'accorde à dire qu'il est surdoué. Mais comme tous les artistes tourmentés, il alimente autour de lui un univers singulier auquel on ne peut rester insensible : qu'on l'aime ou le déteste, on ne peut rester indifférent. Dans La superbe, son dernier opus, BB aborde une fois de plus le thème qu'il affectionne le plus : le désespoir amoureux et nous entraîne gentiement dans sa mélancolie existentielle.

Bien qu'un peu farouche, le garçon n'en est pas moins respectueux de la profession. Quelques années après avoir participé au grand retour d'Henri Salvador, il vient enfin de recevoir sa propre récompense. C'était le week end dernier aux victoires de la musique. Humblement, il s'est d'emblée placé derrière Bashung et ses premiers mots étaient un hommage à celui qui était à sa place l'année dernière et a disparu depuis. Fair play, il ...a également remercié sa précédente maison de disque. Deux victoires en une seule soirée. Pourlui c'est un consécration. Bien mérité.

25/01/2010

[Lectures] Invitation à la philosophie

Parmi les gens qui lisent couramment, il n'en est pas un qui n'ait un livre de chevet. C'est à dire un livre auquel il tient particulièrement parmi tous les autres. Il peut changer au cours d'une vie en fonction des découvertes que l'on fait d'un nouvel auteur ou encore d'un sujet dont on se passionne soudainement. Ce sont alors des livres révélations.


Pour ma part, je viens de terminer la lecture de "Un jeu d'enfant La philosophie". Premier livre de Raphaël ENTHOVEN. Pour la troisième fois, je l'ai relu avec un immense plaisir. Le même que les précédentes lectures. En effet, je le relis régulièrement à la manière de ceux qui se plaisent à relire Proust. C'est à dire avec un sourire béat sur les lèvres et une sérénité retrouvée après chaque phrase prononcée. Sans me livrer à une comparaison entre les deux auteurs, j'ose un parallèle à travers l'écho que m'apporte le livre du philosophe par rapport à ma propre exsitence et ce? de la même manière que nombre d'auteurs sont sensibles à la madeleine.

C'est sans conteste un livre initiatique sur la philosophie. Le récit mêle dans une fluidité parfaite le cours de l'existence où se rencontrent les concepts et leurs auteurs avec néanmoins un regard lucide. Sans comparaison avec "le monde de Sophie" qui avait réussit le pari du récit hisorique de la philosophie mais en tombant à mon goût dans une forme de naïveté néfaste à la rigueur du raisonnement.

Car, ne nous y trompons pas, un jeu d'enfant n'est pas à entendre comme l'expression d'une facilité primaire. Non. Il évoque simplement le plaisir qu'il y a philosopher d'une part et d'autre part les dimensions naturelle et spontanée que nous perdons en grandissant. Comme si l'expérience en même temps que la maturité nous faisait perdre une certaine facilité d'accès à la sagesse. Philosopher revient en effet à se poser les questions fondamentales que l'on oublie en avançant. Qui mieux que l'enfant sait encore s'étonner de tout et redonner ainsi un sens à chaque chose.
Ainsi, le dessein du Philosophe est de rendre cette habitude à ceux qui l'ont perdu.

Dans l'émission Philosophie qu'il anime sur Arte, Raphaël ENTHOVEN s'est remis à marcher là où certains de ses contemporains se contentent de nous faire marcher. D'ailleurs s'il marche en parlant il n'inscrit ses pas dans aucun de ses prédécésseurs mais manie les concepts de tous sans exception. Avec un péché mignon peut-être : sa passion pour la pensée de PASCAL.

"Un jeu d'enfant" est, pourrait-on dire, déjà une introduction à son second ouvrage : "L'endroit du décors" où le regard en face ne fait plus de doute.

L'Amour, l'Amitié, le Temps mais encore la Jalousie, le pouvoir... de nombreux sujets passent sous la plume de Raphaël après s'être eux-mêmes laissées glisser sous le pinceau d'un autre Raphaël, le peintre.

Ici est consigné l'ensemble des chroniques que le philosophe adresse aux lecteurs de Philosophie magazine depuis la création de ce mensuel.

A la phrase de KOFI YAGNANE "l'homme est un risque à courir" ce livre propose une invitation. Celle de prendre son chemin non seulement avec sagesse mais également pour la beauté de l'existence. Car le bonheur d'être et de découvrir qui l'on est constitue une suffisance. Même si l'on y consacre sa vie entière.

Aussi le premier ouvrage est une invitation à commencer et l'autre ouvre des portes thématiques. Chaque chapitre est un nouveau commencement. Certains y verront une invitation à poursuivre l'exercice.

15/01/2010

[Portrait] Le cinéma rohmerien

Comme la plupart des hommages, celui célébré à l'oeuvre de Eric ROHMER a été unanime pour considérer celle-ci comme un chef d'oeuvre. Il est vrai que la subtilité dont le cinéaste a fait preuve dans la mise en scène de ses scénarii n'est pas propice à la polémique. Et bien que osé, le cinéma de Rohmer n'a rien de provoquant et favorise une critique consensuelle. Pourtant le cinéma de Rohmer n'est qu'affère de séduction. On l'aime ou on y reste hermétique.

Dans son livre initiatique sur la philosophie Raphaël ENTHOVEN décrit dès les premières pages un environnement de quiétude et de sérénité propre à son exsitence. Et il termine par ces mots : " à cet instant tout peut être aimable sauf [...] le cinéma d'Eric Rohmer. Bien que n'appartenant qu'aux goûts personnels de l'auteur, ce point de vue en dit long sur la réaction que provoque l'univers du cinéaste.
Le cinéma de Rohmer est, et ce n'est rien de le dire, singulier. Il est en tout paradoxal. C'est justement ce paradoxe qui m'a toujours intrigué.
Chaque film est marqué par un rythme lent les moindre détails sont décortiqués. Des mimiques les plus agaçantes jusqu'au justifications existentielles les plus extrêmes. C'est ce rythme qui peut en décourager plus d'un.
La personnalité des personnages poussés jusqu'à la limite de leur propre caritature y est également pour beaucoup dans la singularité de ce cinéma d'auteur. Au premier abord relativment atypiques, il y a toujours un moment où le personnage en question nous rappelle à travers son comportement quelqu'un de notre entourage. Jusqu'à ce que l'on se rende compte qu'il y a un peu de nous aussi. Certaines scènes se font alors miroir.
Pour ma part, les films de Rohmer m'ont fait découvrir des villes. Et à ce titre m'ont donné l'envie d'aller visiter les charmes de la France en dépassant toutes idées reçues. Mieux, je suis parti à avec des a priori positifs. Dinard, Granville, Le Mans, Clermond-Ferrand, Vierzon. Le cinéaste a redonné de la couleur à des villes tristes.
Tout l'art de Rohmer réside selon moi dans le décors intimiste qu'il a toujours sur créer en jouant sur l'environnement et en lui rendant ses atouts.
A l'occasion de l'hommage qui lui est rendu, un journaliste a eu cette phrase géniale à propos du cinéma d'Eric ROHMER : "ça sonne faux, mais ça parle vrai".

08/12/2008

L'art d'exprimer l'indicible


Sous des formes multiples, l'art est présent dans nos vies au quotidien. Qu'il se présente sous une forme symbolique ou plus expressive, il nous transmet des idées, des valeurs, que chacun décèle et manie à sa guise pour agrémenter sa vie. Et cela en fonction de sa propre sensibilité.

Peut-on aimer une œuvre d'art sans la comprendre ? se questionnait l'autre jour un journaliste dans un hebdomadaire. Ce qui revient à se questionner sur la sensibilité de chacun face à l'art. C'est une question souvent évoquée qui semble cependant chaque fois inappropriée. En effet, si l'on considère que chacun découvre un œuvre en y projetant ses propres valeurs, alors il devient impossible que quelqu'un ne la comprenne pas. Où alors, il ne se comprend plus lui-même. Ce qui peut arriver mais relève d'une autre forme de problème. Le week end qui vient de se terminer fût pour moi riche du point de vue culturel. Trois circonstances m'ont amené à découvrir des formes artistiques que je peux qualifier sinon d'inédites tout au moins singulière. Et c'est cette singularité qui m'est apparue dont je voudrais vous témoigner la teneur. Vendredi soir, je me suis rendu au vernissage d'une exposition de peinture dont l'invitation s'était glissée insidieusement dans ma boîte e-mail. Puis je suis allé voir le film "Musée haut, musée bas" de Jean-Michel Ribes. Enfin, samedi après –midi, j'ai visité le musée de la tapisserie de Jean Lurçat.Peinture, cinéma, tapisserie : trois formes d'expression artistique bien connue. Trois lieux différents et parfois presque incongrus, brouillant les idées reçues. Et une foule de messages.Quel trait commun se dégage de tout cela ? Tout d'abord, le sentiment d'avoir parcouru le monde tant chaque œuvre m'a proposé des horizons différents. La fréquentation de l'art ouvrirait-elle au voyage ? Mais au-delà, chacune des trois circonstances, dans leur forme, se trouvent volontairement détournée de leurs propres clichés. Voici que je vous explique.Le vernissage de l'exposition de peinture avait lieu dans le hall d'un hôtel près de la gare. Le commissaire de la cérémonie n'était autre que le gérant qui, pour l'occasion avait glissé dans son discours quelques anecdotes qu'il a vécues quand les clients le questionnent au cours la semaine sur les œuvres exposés. Il nous confia alors, qu'il se laissait souvent aller à des interprétations personnelles.Pour ce qui est du film "Musée Haut, Musée Bas", il n'est pas en reste pour brouiller les codes habituels du cinéma. Dès la première scène, il laisse apparaître les traits d'une pièce de théâtre dont il a été adapté d'ailleurs. Longue tirade d'une guide avec son fidèle groupe de visiteurs auquel elle narre la perspective des lieux. Mais également le conservateur du musée qui trace dans son sillon le fil conducteur de l'oeuvre. Il est obnubilé par la présence de la nature en ces lieux. A travers cette anecdote, le film n'a de cesse, de montrer l'inextricable imbrication entre nature et culture. Une problématique insatiable pour les passionnés.Enfin le musée de la tapisserie peut semblé, au premier abord, plus traditionnel. Néanmoins, comme chaque chose dans la vie, lorsqu'on se laisse pénétrer par un univers singulier, celui-ci nous révèle sont lot de surprise. Dans la dernière salle du musée, une immense tapisserie était accrochée le long d'un du mur d'un ancien hôpital, et ce, derrière un cloître.Tant par la forme, que par le fond, l'art se présente parfois là ou on ne l'attend pas pour nous ouvrir les portes de la découverte. L'art serait-il insidieux, non. Il est tout simplement vivant.

18/11/2008

La portée d'une oeuvre


De la naissance d'une inspiration jusqu'à l'exposition de l'objet finalisé un long itinéraire sépare les deux extrémités de la conception d'une oeuvre d'art. Car contrairement à ce que l'on peut penser, l'existence de l'oeuvre commence bien avant que l'oeil du public ne la découvre et lui prête une nouvelle vie. Ainsi, le parcours d'une oeuvre se distingue en deux parties. La première plutôt intimiste, concerne la vie commune avec son créateur et la deuxième, sa rencontre avec le public. En vérité, ce cheminement n'est-il pas une seule et unique trajectoire, celle revendiquée par l'art dans le cours de nos vies ?


Lorsqu'un créateur, qui il soit, se promène à la recherche d'une inspiration, il se laisse aller au fil de ses pensées. Parfois, il fait glisser son regard sur le paysage qui l'entoure jusqu'à ce que celui-ci s'arrête sur une aspérité qui en interrompt le trajet. Là, une idée jaillit, mêlé de l'obstacle lui-même et du sentiment que cela traduit à cet instant chez l'observateur. Le créateur tient quelque chose dans lequel il se projette totalement. Il va tirer de cette circonstance toute la matière qu'il peut, afin de faire émerger les prémisses d'une oeuvre. A cet instant précis, il ne peut imaginer arrêter son cheminement afin de le reprendre plus tard. L'inspiration est là qui envahit tout son être et devient l'unique objet de son désir. Plus rien d'autre ne compte. Et le fait de laisser tomber cette dynamique serait fatal. Lorsqu'il rejoint son espace de travail (atelier, bureau ou tout autre lieu de création), il évolue alors avec la pensée de ce que cela pourrait donner. Il vibre d'impatience de découvrir ce que son idée rendra une fois mise en oeuvre. La notion de temps disparaît au même titre que toutes les autres contraintes matérielles. Le goût de l'effort est décuplé. Et la passion se fait vecteur de toutes les formes d'expression (tracé, écriture, son, gestuelle...).Un sentiment d'invincibilité s'empare du créateur. Il s'agit le plus souvent d'une expérience personnelle et même intérieure.Lorsque l'on se rend dans un musée, au spectacle ou que l'on écoute une mélodie, l'oeuvre qui nous parvient se fait forte de traduire cet ensemble composite. C'est pourquoi, il faut du temps pour la comprendre dans ses moindres détails, retrouver les subtilités que dans sa fougue passionnée, le créateur a déposé ici ou là. Mais cela traduit parfois un univers complexe, original et par conséquent difficile d'accès. Pour décorer notre intérieur, de multiples objets sont à notre disposition. Statues, photos, cadre numérique, pierre précieuses et toutes sortes d’objets auxquels on prête un sens. Celui-ci est plus souvent empreint du souvenir qui s'y mêle que de ce que l'auteur a voulu exprimé. Parmi ces éléments, un tableau de peinture tient une place essentielle. Et lorsqu'on le contemple on lui attribue une place avec une nouvelles vie sans parfois imaginer le long chemin qu'il a parcouru.Mais quand on choisi une oeuvre pour la mettre en exposition chez soi, on reconnait sans le savoir tout ce parcours. Du plus petit instant passé par le créateur à l'imaginer jusqu'aux journées de dur labeur pour sa conception. Et une fois exposé, une nouvelle existence débute.Un tableau dans un espace de vie se présente comme une fenêtre ouverte sur le monde. Il fait autant appel à notre imagination qu’à la réalité du message qu’a voulu nous transmettre l’auteur. Il raconte un histoire que l’on peut à souhait se réinventer. Chaque fois qu'un regard s'aventure dessus, que la mélodie ou que les gestes sont reproduits, c'est une nouvelle célébration de l'oeuvre qui voit le jour. La portée d'une oeuvre est par conséquent infinie et partagée