Affichage des articles dont le libellé est Mobilités. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Mobilités. Afficher tous les articles

23/06/2014

[Médito] Pérégrinations

Il n'est sans doute pas de moment mieux choisi que le temps d'un voyage pour apprécier les plaisirs simples de l'observation attentive et la joie de la pleine-conscience qu'offre la pérégrination. Au commencement était le voyage à travers le nomadisme et l'errance. 

Un état qui ne se caractérise pas comme un retour à l'état naturel car en aucun cas cet état de grâce ne fait fit de l'expérience accumulée mais, bien au contraire, la structure dans un processus de masse-ration unique à travers l'activité et le destination choisies. C'est alors que le filtre révèle le substrat de nos vies.
Ce lâcher-prise invite alors à la redécouverte certes de son corps mais aussi de son esprit. Tel la rediffusion d'un film, ce flot de souvenirs révèle quelques pépites enfouies. 

[Quand le limon de nos désirs apparaît sous l'écume du quotidien, 
c'est le substrat de l'existence qui demeure.] 

Ainsi, il n'est pas besoin de pousser bien loin les limites de son corps afin de mieux découvrir ce qui nous habite mais de laisser reposer son être dans une lente et continue infusion.

Au sens propre, notre pensée vaque en continue à travers un rythme qui lui est propre, sur les récifs de l'humeur de chacun d'entre nous. Autrement dit, de manière consciente ou non, chacun fait le point entre les six mois écoulés et ceux à venir. Activité, si l'indéfectible pensée en est une, que l'on peut désigner par biologique dont les vacances n'échappent aucunement à la contrainte. En ce sens, vivre des vacances, doit permettre de se dépouiller de tout ce qui obstrue la mécanique de la pensée. Ainsi, pour être pleinement profitable, ce temps précieux de l'année invite à l'équilibre naturel de chaque être.

13/03/2014

[Initiative] Un pôle multimodal de la mobilité territoriale

La mobilité est un atout non négligeable dans le développement des territoires. Et par conséquent elle est un enjeu pour l’action des pouvoirs politiques. En favorisant leur accessibilité il devient possible de rompre le cloisonnement des bassins de vie. L'impact d'une politique de la mobilité est réel et se vérifie tant sur les plans économique que social ou encore environnemental. 

Constats : En effet, si ces solutions de transport collectif ont un impact non négligeable sur l'environnement, elles représentent aussi pour certaines personnes le seul moyen de transport. De ce fait, pour la collectivité territoriale qu'est le conseil général, la mise en œuvre d'une politique globale de la mobilité peut devenir un véritable outil de cohésion du territoire. 

Un impact sur trois volets 

Dans un souci de développement durable autant des territoires que pour les politiques publiques, notre époque impose à la puissance publique de faire des choix stratégiques ad hoc.
Économique : Pour attirer les entreprises et par conséquent l'emploi, les zones d'activités tel que Anjou actiparc par exemple ont besoin d'être accessibles. Le développement économique passe par la voie indispensable de la mobilité comme un critère d'accessibilité. 
Comme ses homologues, le département du Maine et Loire compte plusieurs grands pôles urbains organisés en agglomération. Angers et Cholet bien entendu mais également Saumur et Segré et dans une moindre mesure : Baugé et Beaupréau. Pôles économiques, ces territoires cherchent à rompre leur enclavement de manière à en faciliter l'accès. Car c’est vrai que pour faire venir des entreprises dans des zones d’activités, les cantons et Communautés des Communes ont besoin d’un réseau de routes. On ne peut donc rester dans le dilemme tel qu’il est posé.
Social : Hormis la question à proprement de l'emploi, il demeure un problème résiduel chez beaucoup de demandeurs d'emploi, c'est celui de la mobilité et plus particulièrement celle géographique.
Demandez à un travailleur social d’une des circonscriptions que compte le Conseil Général quelle est la problématique récurrente à laquelle sont confrontés les publics qu’il accompagne. Il vous répondra dans la plupart des cas : la mobilité. Non pas que cette question soit foncièrement plus importante que la santé, la parentalité ou encore le logement. Seulement elle est une préoccupation commune à toutes les autres. Et y apporter une solution durable contribuerait à lever un obstacle important dans le processus d’insertion des populations les plus fragiles. En effet, lorsque l’on habite en secteur rural et qu’on doit bénéficier d’un suivi social quel qu’il soit, il est nécessaire de se déplacer. Le plus souvent d’ailleurs vers le pôle urbain le plus proche. Et des polarités urbaines, le département en compte bon nombre certes mais pour le moins éloignées les unes des autres. Ce qui ne facilite pas l’accès au service publics des populations qui habitent les secteurs situés autour. A ce titre, la mobilité apparaît véritablement comme une question sociale et une condition pour pouvoir circuler librement.
Environnemental : A travers son objectif de mettre à moins de 15 min d'un pôle urbain l'ensemble du département, c'est ce que vise la majorité actuelle à travers le création de 2x2 voies. Cependant cette politique renvoie au tout voiture. C'est ce que l'opposition nome le "rêve de bitume". Sans doute faudrait-il réfléchir à des solutions alternatives au « tout bitume » et qui permette malgré tout de rompre l’isolement des territoires ruraux. Ces mêmes routes ne peuvent-elles servir au transport en commun ?

2- Des axes d'intervention complémentaires

- La mobilité intra-urbaine : Il s'agit là d'une mobilité qui se conjugue sur deux plans. Tout d'abord la mise en oeuvre de moyens de transport à l'intérieur de chaque pôle urbain. Comme c'est le cas à Angers Loire Métropole avec 'IRIGO'. Ainsi, il existe aujourd'hui dans la plupart de ces pôles un réseau de transport ou un plan de déplacement. Il s'agit donc d'une mobilité intra urbaine qui vise à faciliter les déplacements des habitants à l'intérieur de ces agglomérations.
- La mobilité inter-urbaine : La mobilité inter-urbaine est le complément nécessaire de celle - intra-urbaine - qui existe aujourd'hui au sein des agglomérations. "Anjou bus" doit non seulement être encouragé mais développé. Il doit par ailleurs être connecté aux autres à travers une système de correspondance.
 Plusieurs moyens se conjuguent alors. Qu'il s'agisse de réseau de transport en commun ou que cela se fasse par le biais de solidarités individuelles à travers le succès que connait le co-voiturage.

- La connexion avec les autres modes de transport collectif (TER, TGV...) :
Aujourd'hui, les différents modes de transport apparaissent en ordre dispersé. Des villes comme Saumur ou Cholet bénéficient par exemple d'une gare ferroviaire et à ce titre dispose du TGV, du TER en plus de la gare routière dont doit se contenter la ville de Segré. Si chaque collectivité est maître de son développement local, c'est l'harmonisation entre ces différentes modalités qui peut simplifier autant que développer leur utilisation.

3- Un rôle sur mesure pour le Conseil Régional :

L’aménagement du territoire autant que les transports sont deux compétences détenues par la collectivité départementale. Ce sont par conséquent deux leviers qui pourraient être associés pour mettre en œuvre une politique globale de la mobilité à l'échelle de la Région.
A ce jour, le Conseil Régional mène des actions ciblées mais sans envergure suffisante autour de la mobilité. Les aires de co-voiturage et la plate-forme internet sont des initiatives intéressantes mais qui doivent être couplées avec d'autres moyens dans le cadre d'un schéma départemental de la mobilité.
L'idée de cette réflexion n'est pas de proposer à la collectivité de s'ingérer dans la politique locale des territoires mais bien de construire un schéma global qui offre à chacun un confort dans l'offre de ses déplacements. Cette nouvelle action serait en quelque sorte à entendre comme une aide au développement des territoires dans le cadre d’une contractualisation avec les exécutifs locaux.
Sur le plan régional, l'objectif pourrait être de devenir la liaison entre ces pôles.

La Région ne serait-elle pas le meilleur maillon pour devenir un pôle multimodal de ces différentes solutions de déplacement et le Conseil Régional le coordonnateur de cette politique de transport ?

08/09/2008

[Médito] Voyager léger

Pour explorer les différents horizons de la planète, j'ai, depuis toujours, une affection pour les transports en commun. Tout d'abord, le voyage débute dès le départ. Il n'est pas besoin d'attendre la fin du trajet pour commencer la découverte. Libéré de la conduite, il est possible de conjuguer plusieurs occupations à la gare puis dans le train, depuis l'embarcadère en attendant l'avion. Ce sont les premières notes qui augurent la tonalité du voyage. Trains, avions, bus ont toutes mes faveurs au détriment de ma pauvre voiture qui m'est par ailleurs tout de même bien pratique. Tous ces engins à moteur ne représentent pour moi qu'un simple moyen de déplacement. Ainsi, je ne dispose que de deux qualificatifs : rapide et pratique. Je n'ai jamais été spécialement impressionné par la puissance d'un moteur ou l'esthétique d'une carrosserie. Le déplacement d'un point à un autre me satisfait. Je me revois en Turquie, à l'arrière d'un estafète de fortune, rouler à 30 km/heure en direction de Troie en fin d'après midi. Un sentiment de liberté me guidait.Au delà du fait que je n'ai pas de goût particulier pour la conduite, je décèle plusieurs atouts aux transports collectifs. Ceux-ci varient entre un intérêt économique, environnemental ou encore social et enfin culturel. Alors que l'essence demeure chère et s'accomode mal de notre pouvoir d'achat en berne. La préservation de notre planète trouve un écho grandissant dans notre société de consommation. Et l'utilisation de notre voiture en l'état n'est pas des plus profitables effets.Les bouchons cultivent le stress et les longs déplacements sont fatigants. Une fatigue qui nous empêche souvent de profiter d'une partie non négligeable d'un séjour : la transition des paysages. D'autre part, les axes routiers sont souvent monotones et n'offrent qu'un point de vue limité de la région traversée. Les haltes d'autoroutes n'ont pas le charme d'une traversée de la beauce en train par exemple. Ces raisons ont convaincu depuis longtemps les voyageurs de se retourner vers d'autres modes de déplacement. Hormis ces conditions matérielles, les transports collectifs possèdent également d'autres charmes. Il n'est rien de plus agréable que de se laisser bercer. Un enfant ne s'endort-il pas très facilement lors d'un trajet ?C'est un plaisir de contempler le paysage défiler à vive allure à travers la fenêtre, d'observer les habitants vaccer à leurs occupations. Il est possible de saisir au vol des images, des couleurs, des formes qui viennent irriguer nos pensées du moment. Tous ces éléments nourrissent alors notre imaginaire construisant des histoires métissées. Vue de l'avion, la mer se présente comme un miroir immense. Les sommets qui nous protègent ou une pluie que l'on nargue car on est à l'abris. Lorsqu'on se déplace à l'intérieur d'un pays, les transports en commun nous permettent de nous mêler à la culture locale. Ici, un autochtone qui connait l'anglais et nous voit une carte entre les mains, nous proposent de l'aide. C'est un premier échange qui nous conforte pour la suite.En outre, le transport en commun offre des moments de solitude. C'est un dimanche soir comme beaucoup d'autres. Il est 22h passés et je me trouve assis dans le train qui me ramène à Angers. Des images du week end se bousculent dans mon esprit, brouillées par l'imagination du déroulement de la semaine qui va débuter. Je navigue entre deux eaux. Un passé encore vivace et l'appréhension d'une nouvelle semaine qui s'annonce. Je consumme seul mais avec délectation les dernières heures de mon week end. Autour de moi, chacun s'emploie au même exercice me semble-t-il. Au dehors, la machine qui m'abrite file dans la nuit telle une chenille d'acier qui effleure des horizons inédits. A travers la vitre, j'aperçois d'innombrables lueurs de phares de voiture. Des yeux de coccinelles. Confortablement installé dans le wagon je n'ai d'autre occupation que le rêve, la lecture ou encore écouter de la musique. J'aime voyager léger.