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01/09/2014
[Médito] Ici et maintenant
01/04/2014
DOSSIER | L'éthique, comportement moral d'une société en quête de sens
| EDITORIAL | Ethique de la personne
Oser le doute, l'écouter et l'apprivoiser est très certainement le plus sûr moyen de construire une vie éthique.
Si tout un chacun évolue dans une société commune, les besoins de chacun peuvent varier en fonction des âges ou des situations de la vie. Ainsi, le temps de l'enfance éveille aux premiers apprentissage ainsi qu'à la socialisation comme base de l'existence. La jeunesse marque une transition et un cheminement du déclic à l'itinéraire. La vie adulte offre les opportunités de construire une famille et d'affirmer la fonction parentale. Au fil des ces étapes, l'expérience construit la mémoire du parcours de vie de chaque personne.
[Débat] Empathie/sympathie
[Expertise] Question de confiance(s)
[Expresso] Les sources de la vulnérabilité
[Lectures] De chair et d'âme, Boris CYRULNIK
[Live] La Grande Librairie : Jean-Claude GUILLEBAUD
[Portrait] Un regard éthique
[Regard] Personnalisme, un chemin entre soi et les autres
[Voyage] Indochine
27/02/2014
[Expertise] Question de confiance(s)
Si gagner la confiance de quelqu'un prend énormément plus de temps qu'il n'en faut pour perdre cette même confiance à ses yeux. La confiance que l'on a en quelqu'un dépend souvent de celle que nous avons de nous-même. L'expression "mettre sa confiance en quelqu'un" est sans détour.
Dans ce contexte, la question de la confiance rejoint trois dimensions.
Toutes les trois sont bien évidemment liées à l'histoire, au parcours ainsi qu'aux opportunités que chacun découvre au cours de sa vie.
20/09/2013
[Médito] Rythmes

En cette rentrée scolaire 2013, un nouveau découpage de la semaine d'école commence à voir le jour auprès des élèves de l'enseignement primaire dans quelques écoles du pays. Dans la précipitation disent certains. A rebours ou au contraire dans le sens des besoins de l'enfant disent d'autres. Chaque argument se rapportant à la même dimension du "temps" qui se trouvera demain chamboulé. Qu'on cherche à le maîtriser où qu'on le laisse filer, le temps est un invariant de nos vies.
Il faut savoir s'en saisir au moment opportun puis couper court pour passer une étape supplémentaire afin d'agir sur le cours de choses. Car si la main de l'homme ne peut suspendre le temps ni revenir en arrière, elle peut accélérer la marche du monde en un instant. Prendre la bonne décision au bon moment - et s'y tenir- c'est le propre de l'action politique. En décidant d'une intervention militaire où de l'échéance de la mise en place d'une réforme.
12/09/2013
[Portrait] Un regard éthique


«Exprimer une idée, avoue Albert JACQUARD, est une activité difficile à laquelle il faut s'exercer ; la télé supprime cet exercice ; nous risquons de devenir un peuple de muets, frustrés de leur parole, et qui se défouleront par la violence.»
11/07/2011
[EDITO] Décrocher
A mi-parcours d'une année, c'est effectivement la meilleure période pour se ressourcer. Remettre à plat les résolutions du jour de l'an et faire un premier bilan. C'est aussi une période où la famille se retrouve. Des moments où toutes les générations d'une même fraterie vont sillonner la même herbe voire cohabiter dans le même maison.
Plus que tout cela, c'est sans doute aussi le moment où jamais pour décrocher du rythme insensé de l'actualité au sens large afin de se recentrer sur son entourage et réapprendre, si cela est nécessaire, à regarder l'autre qui se tient pourtant chaque jour à côté de soi. Profitons de ce temps, trop court, où le calme et la patience prennent le pas sur le stress et la compétition.
13/12/2010
[Débat] Philosopher ?
Si les passions, les vices et les folies sont des dimensions qui éloignent l'homme de la vérité de la raison, elles sont inhérentes à la nature humaine. Chercher à les éliminer de notre vie devient alors une démarche vaine. Mieux vaut chercher à en comprendre le fonctionnement afin d'en devenir le maître et par là même ne plus en subir l'influence. C'est l'objet premier de l'exercice philosophique.
J'ai découvert la réflexion philosophique sur un lit d'hôpital en parcourant l'Alchimiste de Paolo Coelho et me suis refusé après la lecture de ce récit à me laisser séduire par cette fable grotesque. Tout d'abord parce qu'il me semblait être un condensé sans âme de la bible que j'avais fini par connaître par cœur à force de l'entendre chaque dimanche. Et d'autre part, parce qu'il n'y était question que de destinée et de conviction sans argumentaire. Ce n'est que plus tard, en découvrant la pensée de Diderot à travers Jacques le Fataliste que j'ai découvert la vraie facette de l'existence que je voulais mener : comprendre pour mieux créer les conditions de mon évolution. Ce fût pour moi, avant l'heure de la terminale, la porte d'entrée de la philosophie.
07/06/2010
La beauté simple
J’aime le beau et de ce fait me méfie du luxe. Le luxe est pour moi une fausse route dans l’apprentissage de la beauté du monde car il détourne notre regard des choses simples pour ne considérer la valeur qu’à travers son prix. Or le prix peut récompenser un travail comme faire référence à une simple marque symbole de prestige. Le revers de la Beauté se manifeste alors par une flatterie douteuse.
François CHENG déclare en substance que tous les jugements, tous les cultes et tous les rites peuvent disparaître, sauf un seul, celui de la beauté ?
La beauté serait-elle en se sens éternelle ? Elle est en tous les cas nécessaire à la vie humaine car elle contribue au bonheur en valorisant l’environnement dans lequel l’homme évolue.
J’ai rencontré la beauté aux détours de quelques circonstances, spontanée mais immuable. Rarement je ne l’ai caressée de l’autre côté des vitrines. Là je n’ai trouvé qu’une attirance, une séduction flatteuse de mon désir inassouvi.
Le luxe renvoie à l’avoir, à la possession. « J’ai donc je suis ». Alors que la beauté se caractérise par l’insaisissable de l’instant.
La beauté est sujet de désir là où le luxe n’en est que l’objet. Pour autant sur le chemin du désir, la vision de la beauté n’est qu’une étape.
Céder a l’attirance du luxe
tout ce qui est rare est cher a-t-on coutume de dire. La beauté est-elle cessairement rare ?
On voudrait parfois nous laisser croire que pare qu’une chose est sophistiquée, elle en devient tout à coup plus jolie. Plus travaillée certes et à ce titre pus précieuse mais pas nécessairement plus belle.
Et qu’en est-il de la valeur sentimentale ?
En vérité les choses les plus précieuses n’ont pas de prix. La plupart du temps inestimables, elles sortent du cadre de la Beauté pour rejoindre la part subjective du regard de chacun et se nourrissent de l’histoire de vie. Elles n’en deviennent que plus riches ainsi. Dans une contexte de chômage grandissant, le fait de travailler de vient un luxe.
10/05/2010
Une palette de goûts

Avoir du goût, assurément chacun peut revendiquer ce qui lui semble beau. Et ce qui est beau pour l’une ne le sera pas nécessairement pour l’autre. C’est ainsi qu’il est possible à chacun de trouver chaussure à son pied sans se marcher dessus. D’ailleurs tous les goûts sont dans la nature nous apprend un célèbre adage. C’est ce qui fait tout à la fois la richesse du monde et conserve la singularité de chacun. Il y a une telle multitude de goûts que l’on ne finit pas de les découvrir. Et pour quiconque, une vie humaine n’est pas suffisante pour en apprécier toutes les saveurs.
Néanmoins dit-on les goûts comme les couleurs ne se discutent pas. L’individu se caractérise pas des goûts qui lui sont propres. Même si au cours d’une existence les goûts peuvent évoluer, se transmettre on a coutume de penser qu’un individu sensible à telle ou telle chose le restera. Et qu’a l’inverse il lui sera difficile de s’habituer à autre chose.
L’ouverture culturelle est cependant un facteur essentiel d’épanouissement si l’on veut évoluer et mieux accepter les évolutions naturelles du monde qui nous entoure. On ne peut raisonnablement rester accroché au regard que l’on portait enfant ou à toute autre époque donnée.
Parfois à trop rester camper sur l’apprentissage de goûts sans aller chercher plus loin on finit par s’y perdre totalement.
Et l’apprentissage est un exercice parfois de longue haleine. Pour mes goûts musicaux par exemple, je m’en remets à Flaubert : « pour qu’une chose devienne intéressante, il suffit de la regarder longtemps ».
Parmi les plus beaux albums que de musique que je possède, il n’en est pas un seul que j’ai aimé dès la première écoute. Chaque fois il m’a fallu écouter à plusieurs reprises les chansons, découvrir l’univers de l’album, me laisser pénétrer par de nouvelles sonorités avant d’en apprécier pleinement l’œuvre.
Certes mais ne dit-on pas de certaines personnes parfois : « cet homme a du goût ». Qu’a-t-il de plus que les autres. Un certain sens de l’esthétique et ce, par rapport à une norme bien entendu.
21/12/2009
Vivre tout simplement
"Dormir c'est vivre aussi". Longtemps ce slogan de santé publique m'est resté en tête après que je l'ai lu sur une affiche dans la salle d'attente d'un pédiatre il y a aujourd'hui un grand nombre d'années. A l'époque, ce lieu commun m'avait interpellé. Comment peut-on douter de cette affirmation ? Le sommeil peut-il un jour devenir une fin et non un moyen de gagner des forces pour repartir. J'avais l'âge où l'on ignore encore que la vie n'est pas éternelle. Puis j'ai découvert que pour certains, cette hyporthèse peut les aider à mieux vivre. L'idée d'éternité leur ouvre l'espérance. Pour les autres, on parlera d'espoir. Dans les deux cas, l'espérance comme l'espoir condamnent à l'attente.
Pourtant cette phrase porte un sens tout à fait essentiel. Ce message témoigne de l'importance du repos pour préserver sa vie. Mais également que le sommeil, berceau de nos rêves est également une des portes de l'existence. Bref, l'existence comme un fil ininterrompu, est un bijou et non un simple ornement de façade. Mais il faut savoir en goûter chaque moment afin de les recycler sous la forme de souvenirs.
L'avancée de la recherche scientifique pourtant exceptionnelle à ce jour reste vaine. La vie demeure un mystère pour ne pas dire Le Mystère. De notre place d'Homme, nous détenons pourtant, à quelques exceptions près le pouvoir de la donner ou de la reprendre. Une liberté protégée par un cadre légal. Et même le développement durable, cause unanimement défendue aujoud'hui ne doit pas laisser de côté la bioéthique, autre sujet majeur de ce siècle. Pis, il ne doit pas devenir un alibi à l'eugénisme. Car sous le couvert d'une certaine durabilité, tous les moyens peuvent être envisagés. Il doit demeurer un principe de précaution nécessaire à la préservation de la vie humaine. En aucun cas l'acharnement thérapeutique ne peut être justifié par le souhait de pousser toutjours plus loin les limites humaines. Seul le désir de vivre en est le moteur.
Dans une de ses plus célèbres chansons Serge GAINSBOURG avoue que la vie ne vaut d'être vécue sans amour. Pourtant si l'amour est une ré-jouissance il rend encore plus difficile la séparation au moment ultime. ''Dans l'amour véritable, l'autre ne vous manque pas, même s'il est absent. En vérité, il n'est jamais absent de vous. C'est précisément cela que l'on appelle l'amour'' affirme, rassurant, Denis Olivennes à propos de la philosophie de l'amour.
Comme toutes les belles histoires la vie a une fin mais la manière des histoires elle se perpétue dans la mémoire de ceux qui restent. A la mort de sa fille Jean-louis TRINTIGNANT prononça ces mots : "ne pleures pas celle que tu as perdu mais réjouis toi de l'avoir connue"
En bref et pour rester sur une note musicale, pensons comme souchon : "la vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie".
07/12/2009
Pour vivre heureux, vivons cloîtré ?
Ainsi, chaque fois que je me rends à l'étranger la proximité des cloîtres me réjouit. J'aime me promener à l'ombre du verger et au contact de la pierre. Il y a dans cet espace le terroir de la vie humaine. Car en effet, si la vocation première de ce lieu est marquée par la prière, celle-ci peut être également païenne. D'autant que comme tout édifice pieux, le cloître n'en constitue pas moins un ouvrage délicieux pour l'athée. Je m'y rends donc sans la crainte de me retrouver seul face à moi même mais ouvert au plaisir de m'offrir un petit dialogue intérieur.
Puit de lumière au coeur d'un établissement, le cloître offre une ouverture vers l'extérieur sans que l'on soit visible du monde alentour. Les dévots y voient un chemin direct vers le dieu auquel il s'adresse. Pour ma part, la seule quiétude me contente.
Le cloître offre à ses résidents le temps d'une visite un espace de liberté en son sein comme pour nous dire que son indentité n'est nécessairement à rechercher en dehors de tout cadre mais au centre des piliers qui nous fondent. L'identité est intérieur. A l'image de la France qui cherche à faire resurgir ce qui la caractérise, ce qui vit à l'intérieur d'elle-même et que le pays n'est plus en mesure de prendre la teneur véritable.
Ne reste pas cloîtré dans ta chambre disent certains parents à leur progéniture qu'il voudrait voir sortir de son monde ermétique. Et s'il avait au contraire accès par sa fenêtre singulière à une couleur différente du monde. Car finalement, à l'image de ce cloître, les parois de nos vies se présentent souvent comme des écoutils qui nous protègent de ce que l'on ne veut entendre et s'ouvrent à d'autres moments pour laisser passer cette odeur intrigante qui nous effleure les narines. Le refuge n'est dangeureux que s'il nous coupe totalement de tous liens sociaux. A usage régulier, il est plutôt signe d'une hygiène de vie. Dans la mesure où il ne prend pas le pas sur le mouvement de notre existence. Un guide n'est pas un tortionaire, c'est celui qui donne les repères pour que l'individu construise son chemin. Car le chemin n'existe pas, c'est en avançant qu'on le dessine.
Et pour offrir à Michaux un refuge pour l'éternité, le cloître finalement représente tout à la fois l'espace du dedans et l'espace du dehors. Il n'est qu'un autel sur lequel chacun apporte les valeurs qui l'anime.
05/10/2009
Fenêtre sur cour
« Droit de vivre » c’est le titre de l’éditorial de Denis OLIVENNES dans le nouvel observateur cette semaine. Le directeur de la publication introduit ainsi le dossier hebdomadaire consacré au malaise vécu par certains salariés dans leur vie professionnelle dans l’Hexagone. C’est bien la preuve que ce sujet est devenu un phénomène de société. Non pas le suicide comme l’a maladroitement laissé entendre le PDG de France Telecom, mais le malaise. Vivre est un donc un droit. Là où le bas blesse, c’est lorsqu’il devient un devoir. En effet, vivre pour quelqu’un ou pour quelque chose, c’est d’une certaine manière se condamner à une dépendance qui peut mener loin. Jusqu’à un point final. Et je ne parle de « mourir pour ses idées » comme chantait Brassens.
Une vie réussie nécessite de trouver son accomplissement dans quelque chose qui nous correspond et alimente chaque jour notre désir d’aller plus loin. Il n’est pas d’autre existence idéale que celle-ci. Partant de ce constat, certains trouveront leur satisfaction très rapidement. D’autres, dont on dit qu’ils se cherchent, vivrons celle-ci comme une quête. L’important n’est-il pas de trouver un sens qui nous parle ? Et si l’on reste dans le domaine professionnel, même si le travail constitue à n’en pas douter un aspect important dans la réalisation de soi, il ne peut être le seul et égal pour chacun d’entre nous. On peut très bien travailler avec pour seule motivation, le salaire à la fin de chaque mois. Tout comme il est possible de s’investir dans un travail bénévole qui apportera quant à lui tout autre chose que des pièces sonnantes et trébuchantes. Ainsi le travail ne se résume à la profession qui apporte la condition de sa survie. Le travail doit pouvoir se présenter d’une autre manière que sous la forme d’une contrainte. Mais il faut savoir se préserver du temps libre.
De nombreux sociologues ont depuis longtemps pointés la confusion entre sphère professionnelle et sphère sociale dans l’activité contemporaine des professionnels. A priori, ce mélange des genres permet de concilier les contraintes liées à chacun des domaines précités. Cependant, lorsqu’il y a souffrance, il n’est plus une dimension qui préserve de l’autre. Le salarié se retrouve pris dans un étau entre le désir de satisfaire dans son milieu professionnel autant que d’être aux côtés de sa famille. Et puis la tension s’installe jusqu’à devenir intenable.
Mais comment le désir de vivre peut-il, l’espace d’un instant, laisser la place à Thanatos ?
Albert Camus débute le récit du Mythe de Sisyphe par ces mots : « il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux, c’est le suicide ». Il est vrai que c’est une lourde responsabilité que de faire le choix de continuer à vivre lorsque la maladie ou la tristesse s’invite dans notre vie. Et ce peut être là que la question longtemps ignorée : pourquoi continuer ? émerge. Jean-Paul Sartre lui-même, existentialiste engagé, pointe l’ironie du sort de la vie car on n’est pas libre de décider ou pas de sa naissance. Certes mais de sa mort si. Ainsi la mort que quelqu’un se donne sans laisser d’explication peut être interprétée comme un pas en arrière ou un pas en avant. C'est-à-dire, l’envie de n’avoir pas été ou celle de ne plus être. S’il est parfois plusieurs raisons de douter de son existence, il suffit d’une seule raison pour continuer d’avancer. Car la vie c’est chiant parfois, mais c’est beau tout le temps. Autre manière de dire que « la vie ne vaut rien mais que rien ne vaut la vie ».
02/09/2009
Penser, condition de l'existence
Un de mes amis de fac qui travaillait comme serveur en boulot d’appoint pour financer ses études répétant sans cesse : « je pense donc j’essuie » avec pour plus grande peur que ses études ne lui permettent pas d’exercer une autre profession. De fait, il se livrait chaque soir à une réflexion sans failles tout en nettoyant les tables du bar que nous avions salies. Café, bière, mégots de cigarettes avaient les plus souvent raisons de nos échanges. Après quelques idées griffonnées sur la nappe en papier, il se laissait aller à une rêverie tout en exécutant sa tâche.
Mais penser par soi-même ne doit pas être confondu avec penser pour soi-même encore moins penser à soi-même. Car la pensée n’est rien en soi et ne s’avère jamais plus féconde que lorsqu’elle est confrontée à divers avis. La pensée s’épanouit au contact des autres, qu’elles se rapprochent ou divergent. Et l’acte de penser se trouve surtout stimulé lorsqu’il est perturbé par les des avis contraires. Bref, pour envisager un maximum d’horizons, la pensée doit s’ouvrir.
La pensée à certes besoin de temps pour mûrir et capturer dans ses flots la matière de l’expérience. C’est parfois dans le repos que se résolvent les questionnements qui mobilisent tant notre esprit. Mais il n’en reste pas moins que la pensée, même la plus pure, s’affine à travers l’échange. Et cet échange nécessite de passer par le « je pense » où s’expose l’avis.
La première fois où je me souviens avoir employé le « je » dans une dissertation fût pour moi un véritable bonheur. J’ai ressenti cet acte aujourd’hui banal comme une libération. Exit la paraphrase, inutile le plagia, « voici que je vous parle en mon nom propre », ai-je sans doute pensé.
Quel plus grand plaisir que de livrer ce que l’on pense, son point de vue avec pour seul contrainte la rigueur de ses propres valeurs.
Bien entendu, ce jour que j’évoque là , ce n’était pas la première fois que je m’interrogeais moi-même sur une question et que j’allais puiser au fond de moi-même des idées et des arguments issus de ma propre interprétation d’un thème. Je n’avais pas attendu que l’on m’y invite pour me poser des questions, m’émouvoir d’observation et tenter d’articuler quelques idées issues de mes lectures ou de ma propre expérience. Mais ce jour où j’ai transmis ma propre expression, rédigée sur un support qui serait lu par quelqu’un d’autre fût pour moi un acte fondateur.
13/12/2008
[Médito] Apprendre à douter
sans laisser de remords sur son chemin]
27/10/2008
Le sentiment de satisfaction
Qui peut se dire satisfait de sa vie ? Cela dépend des moments peut-être. En effet, on ne porte pas le même avis en fonction des circonstances que l’on vit. La satisfaction d’un jour peut laisser place à la désillution d’un autre. Et au gré de cette fluctuation, on dispose d’un contentement général. Pourtant, dans l’accomplissement d’une vie, le sentiment de satisfaction est quelque chose de très important. Et cela constitue même un moteur existentiel. A quoi se mesure la satisfaction ?On peut être satisfait par un travail que l'on a réalisé ou à l'occasion un moment agréable. Autrement dit, le sentiment de satisfaction naît autant quand on est content de soi ou lorsqu'une situation nous invite à en profiter sans se soucier du lendemain. Mais pour parler d’insatisfaction, il faut nécessairement partir d'une comparaison. Le chemin qui mène de la réalité à l'idéal n'est pas direct. Et entre le rêve et notre quotidien, se dessine parfois un véritable précipice. Selon Marcel PROUST, « il est rare qu'un bonheur vienne justement se poser sur le désir qui l'avait réclamé ». Si l'insatisfaction se résume à l'inadéquation entre attente et réalité, alors nous devrions être d'éternels insatisfaits.Néanmoins, s'il est rare que nos désirs et la réalité se confondent, la vie nous apprend qu'il existe d'autres chemins. Et que nos désirs peuvent s'aventurer hors des sentiers battus. D'autre part, notre niveau de satisfaction n’évolue-t-il pas au fur et à mesure de notre apprentissage ?Pour savoir si la vie que l’on mène correspond à nos attentes, on pose souvent la question de savoir si elle est conforme à nos rêves de jeunesse. Pour ma part tel n’est pas le cas. Ma vie n’est ni moins bien, ni mieux que ce dont j’ai pu rêver à l’adolescence. La vie que je mène correspond tout simplement à celui que je suis devenu aujourd’hui. C'est-à-dire nourrie de mon expérience et par conséquent de multiples choses dont je n’avais pas idée à l’époque de mon adolescence. C’est ainsi que se mesure l’évolution. Et si demain je m’en lasse, j’avancerais de nouveau dans la direction qui me plaît. A la manière que je l’ai toujours fait. C’est ainsi que je trouve ma propre satisfaction. Ainsi, notre satisfaction varie en fonction de nos aspirations mais également des opportunités qui se font jour. On pourrait penser que la pleine satisfaction d'une vie réside dans le choix qu'on fait. Faire un choix de vie, c'est suivre sa passion et se laisser guider par son seul désir. Et cette passion peut parfois nous emmener loin dans une aventure faite de risque, de challenge et d'intuition. Artisans, politique, artistes, reporter autant de professions qui accaparent une multitude des facettes de la vie et maintiennent en tension notre passion. Pour conclure, la satisfaction ne se trouve-t-elle pas lorsque l’on se trouve en accord avec soi-même ?
22/09/2008
[Médito] "A House is not a Home"
15/09/2008
La voix, témoin de l'instant
11/06/2008
"Résister, c'est créer"
10/06/2008
Apprivoiser le silence
Tantôt propice à la méditation, il habille l’âme de velours. Il devient alors un psychotrope actif pour l’équilibre de tout mon être.
Mais lorsque, à d’autres moments, il se fait complice de nos doutes, il s’étend alors inexorablement en nous laissant dans un profond désespoir. Même s’il ne s’agit que de courts instants à l’échelle d’une vie, le silence se fait alors pesant.
Le silence est également un refuge qui permet de puiser au fonds de soi ses fondamentaux et par conséquent de maintenir l’équilibre de tout son être.
En tout état de cause, le silence est un état qu’il est nécessaire à chacun de savoir apprivoiser. Intériorisé, il libère une profondeur qui nous renvoie à notre propre existence.
Pour être à l’aise avec cet exercice, sans doute faut-il écouter son rythme intérieur ? De plus, il faut faire preuve d’une forme de courage car dans le silence, le temps pèse et chaque seconde nous rappelle à notre modeste condition.
A contrario, le bruit provoque, quant à lui, une euphorie qui nous fait oublier, une fois n’est pas coutume, le poids de l’existence.
Enfin, nous ajustons notre usage du silence en fonction de la circonstance que nous vivons. Ainsi, lorsque je suis seul, il accompagne ma méditation. Et, au milieu d’un groupe, ce même silence me permet de prendre de la distance afin d’observer mes congénères. Et chacun interprète librement cette attitude en fonction de son propre regard. Le silence est alors bercé d’une multitude de regards.
02/04/2007
[Lectures] L'existence en question au 20e siècle
