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24/03/2014

[Médito] Humanisme écologique

L'écologie est un humanisme. S'il est vrai que le souci premier de l'écologie est la préservation de l'environnement en présence, c'est bien à travers une action volontariste qu'elle s'exerce. Autrement dit, cette dynamique positive de notre environnement se refuse à tout déterminisme qu'il soit biologique, sociale ou démographie. En effet, le déterminisme, c'est le laisser faire selon les lois de la nature. L'écologie rejoint la culture en ce qu'elle incite à modifier nos pratiques. On ne construit un avenir durable qu'en s'adaptant aux contextes, circonstances et surtout aux besoins qui émergent in situ.




[L'écologie est un humanisme en ce qu'elle porte 
un objectif de bien-être]





L'écologie est avant toute chose pragmatique. Elle se manifeste par un état d'esprit, s'exprime par des gestes quotidiens, s'incarne à travers une vision de la société. Car, avant toute chose, préserver, implique de reconnaître toutes les facettes et dimensions de son environnement. En cela, la biodiversité est à ce prix. Voilà pourquoi, l'"écologie humaine", telle que revendiquée par les mouvements du type alliance vita est un contresens total à ce que doit être une écologie qui se porte sur l'individu. Au contraire, elle doit faire coïncider un bien-être physique, psychologique et social à l'image de la définition que donne l'OMS de la santé. L'écologie est une aventure humaine. 

06/01/2014

DOSSIER | L'éco-citoyenneté pour rester acteur de son écosystème

Barcelone, ESPAGNE, décembre 2013

Editorial / Étonnement écologique


Le rapport de l'homme à la nature, c'est la grande aventure de ce début de siècle. Un fonctionnement où le citoyen est en prise directe avec son écosystème.Un défi pour l'humanité toute entière et par conséquent une responsabilité à la fois collective et quotidienne. Le retour à la terre nourricière est évoqué comme une priorité dans des milieux sans parfois d'autres similitudes que cette priorité. Comme un réflexe qui rassemble tous ceux qui traditionnellement s'opposent. Un trait de société qui invite à donner un sens collectif.
Préserver l'espace naturel est une injonction qui fait l'objet de nos discours contemporains sans que l'on soit toujours capable de le mettre en pratique. Comme le chante Alain SOUCHON dans Pardon : "Beau citron jaune, pardon la flore, pardon la faune", l'adéquation entre l'homme et son milieux est une caractéristique universelle. Loin d'être naïf, il est poétique de s'étonner de l'oeuvre ordinaire de la nature. L'étonnement philosophique que soutient Socrate pour apprendre le monde s'applique ici très bien à l'écologie dont la matière première qui nous entoure constitue notre décor quotidien. Et nous l'oublions. Il importe donc de réapprendre à le voir. 




[L'éco-citoyenneté est une graine que l'on sème dès le plus âge afin qu'elle devienne un réflexe qui ouvre au bien-être tout au long de la vie.]




Nature et Culture sont deux dimensions traditionnellement opposées dans le champ des sciences humaines. Puisse l'action écologique, incontournable dans le discours contemporain, les réunir au service d'un développement maîtrisé. Ce qui est que l'on nomme essence doit être préservé par une approche que l'on se donne à travers une prise de conscience pas toujours inné. C'est par conséquent une culture qui s'enseigne et s'apprend. Le couple nature et culture forme alors un cercle indissociable. Dans nombres de situations, il serait possible d'en user. 

L'étonnement écologique nous est dicté par la nécessité en ce début de XXIe siècle d'assurer une présence continue de ce sujet. Il s'agit en quelque sorte d'une curiosité citoyenne. Car si le thème de la préservation environnementale fait l'objet de nombreuses manifestations à caractère événementiel, l'action dans ce sens ne doit pas rester un vœux pieu.
F-X.H

Au sommaire de ce dossier, retrouvez

[Médito] Jardin
[Débat] Attentes / besoins
[Expertise] Développement durable 
[Expresso] La planète vue de l'assiette
[Lectures] L'or vert
[Live] Pardon
[Initiative] Composter ses déchets organiques
[Portrait] Pierre RABHI
[Regard] E-NERGIE : "Un autre éclairage"  par Matthieu CORBIN
[Voyage] Voyager léger

16/12/2013

[Expertise] Le citoyen et l'écosystème

A l'heure où le développement durable s'invite comme un impératif dans nos projets, l'écosystème est devenu le territoire des activités humaines. Juste mélange entre les "réseaux" que forme l'environnement social et la biodiversité que forme l'ensemble de nos gestes, l'acteur évolue dans un système qu'il lui importe de rendre vertueux. 


Le territoire est le ferment de l'action nous rappelle Hervé SERIEYX dans son ouvrage "Aux actes citoyens". C'est aujourd'hui le support de la démocratie locale dont on démontre tout l'intérêt à travers l'intervention de proximité. Cela pourrait apparaître contradictoire à l'heure où nous assistons à un mondialisation des échanges. Et pourtant non car, si les flux d'information, de prise de contact ou encore de transmission d'expériences sont continuent et à échelle planétaire, ceux-i prennent chaque fois appui sur des expériences locales. Tant pour celui qui valorise ce qu'il à produit sur son propre terrain, que celui en découvre l'opportunité pour l'adapter chez lui. La dimension territoriale es par conséquent omniprésente.

[Dans L'acteur et le système, le sociologue Michel CROZIER décryptait à merveille les rouages qui lient les tâchent humaines à la structure d'une société dans une interdépendance irréversible. Il importe aujourd'hui d'y adjoindre l'influence de la planète.]


Toute société se caractérise par un système organisé à l'intérieur duquel évoluent ses membres. Cela ne signifie pas pour autant que les individus n'évoluent que dans un système unique. A travers les multiples activités que l'homme déploie, la vie humaine admet plusieurs systèmes connexes. Le système que représente l'environnement naturel nous est commun à tous.

La prise en compte par l'homme de son environnement naturel l'élève vers le haut plutôt qu'il ne le contraint. En effet, le développement durable invite à adopter une vision prospective qui conjugue l'indispensable évolution en ne négligeant pas l'impact sur la nature. L'écologie ouvre à la prise en compte du bien-être où l'homme favorise ce qui est bon pour l'autre comme pour lui.

L'interaction de nos activités avec le territoire n'accepte pas la transposition "clés en main" de projets n'importe où. Pour implanter une action quelque part il importe, non seulement d'évaluer le réseau d'acteurs pour envisager les partenariats possibles mais également l'empreinte écologique pour réduire l'impact.

16/10/2013

[Image] Papilles

Alors qu'il est préférable de privilégier les produits de saison afin de respecter le cycle de la nature et réduire l'empreinte écologique de l'homme, l'automne offre moultes légumes et fruits pour cuisiner sans retenue. Les couleurs que revêtent les jardins mettent déjà l'eau à la bouche. Il n'est qu'à voir les étales des marchés où se mêlent la luminosité orange des potimarons avec le violet de prunes. La farandole des grappes des raisins n'est pas en reste sur l'habillage multicolore de la table de saison.


Ce spectacle coloré qu'offre la nature à nos yeux est une promesse qu'elle fait à nos papilles. Et une invitation pour notre assiette. Les chaudes soupes où se mêlent poireaux, pomme de terre, salsifis ou autre citrouille apportent le réconfort à mesure que le temps se dégrade. Et une couleur dans la pénombre qu'apporte le changement d'heure.

Si l'on devait associer un sens à chaque saison, le goût correspondrait le mieux à l'automne.De l'entrée au dessert, il n'est pas un plat que l'automne néglige. La viande en sauce abandonnée au profit des barbecues de l'été revigore nos estomacs. Plat à tajine et cheminées se partagent les morceaux choisis.
Pour le dessert, les oranges et clémentines saluent le temps de la mi-saison, les pâtés aux prunes qui s'accrochent à l'été indien. 

30/09/2013

[Débat] Attentes et besoins

Les "attentes" autant que les "besoins" constituent deux forment de l'expression des individus. Comme les deux aiguilles d'un même baromètre du climat de l'existence. Mais qui ne tracent pas nécessairement deux directions opposées. Pour qui agit au contact de la matière humaine, qu'il soit dirigeant, animateur, médiateur ou autre pédagogue, il s'agit d'une énergie quotidienne. Une écologie humaine ?

Toute intervention de l'action publique oscille entre le fait de répondre aux "attentes" et aux "besoins" du public auquel elle s'adresse. C'est vrai dans l'éducation comme pour les projets politiques. Fin connaisseur de la nature humaine, Albert JACQUARD les distingue ainsi : "Les besoins sont essentiellement liés à des impératifs de la nature, les désirs à des épisodes de l'aventure". Ils s'inscrivent toujours selon lui, comme deux domaines distincts de notre devenir. 

[Dans la réflexion qui conduit à s'interroger sur les attentes et les besoins d'une population, on retrouve l'idée de la recherche d'un point d'équilibre entre désirs et besoins dans le respect des natures tant humaines qu'environnementale.] 

Les "besoins" qu'ils soient primaires ou plus dispensables se caractérisent par les aspects physiologiques et autres nécessité qu'impose la dignité humaine. Ils en marquent d'ailleurs le socle minimum. Et concernent particulièrement les domaines de l'accès à l'alimentation, au logement, à la santé, à l'emploi forme cette fondation.

Trouver le juste équilibre est plus difficile lorsqu'il s'agit des "attentes" car elles peuvent être multiples ou ne pas présenter de caractère urgent. Les attentes sont plus souvent la manifestation d'un désir. De plus, comme le dit la célèbre expression, "on ne peut satisfaire tout le monde". Il faut faire le tri dans les revendications. D'autant que les attentes exprimées par un individu peuvent trouver deux types de réponses : sa propre action au même titre que celle de la société. L'enseignement de GHANDI "Commence par changer en toi ce que tu veux changer autour de toi" prend ainsi tout son sens. 

Mais dans les attentes fourmille aussi un désir raisonné. L'intérêt collectif ou général, c'est selon doit prendre en compte de la personne dans ses dimensions les plus complexes.

A cette équation s'ajoute l'impératif d'un développement durable, autre forme d'éducation citoyenne : ne rien faire aujourd'hui qui mette en péril le bien commun pour demain. 

15/04/2013

[Médito] Nourritures

Se nourrir est synonyme de bien-être. C'est un plaisir gustatif autant qu'un besoin vital. Et il est difficile d'imaginer de se faire du mal en mangeant. C'est pourtant ce sentiment de peur qui se répand aujourd'hui.

A la suite des scandales sanitaires découvert ces dernières semaines, il est désormais entendu que l'on ne peut désormais savoir ce que l'on ingère lorsque l'on consomme des plats préparés. Sans que cela soit forcément nocif, les ingrédients indiqués sur les emballages des aliments mis en vente ne correspondent pas toujours à ce que le produit contient. Bien sûr, diront les plus flegmatiques, remplacer de la viande bovine par de la viande chevaline ne présente pas de danger dans le sens où les deux sont comestibles. Au pire il y a tromperie sur la marchandise. Il n'empêche dans ce scandale sanitaire, une question demeure néanmoins sur le bout des lèvres des consommateurs que nous sommes : Peut-on manger sans courir de risques ? Et cette question est pour le moins traumatisante. 

Le meilleur moyen d'être sûr de ce que l'on mange est de cuisiner par soi-même.A cet égard, il est heureux de voir se développer depuis peu et de manière gargantuesque la pratique de la cuisine chez soi. Nul doute que les émissions du genre ont contribué grandement à cet essor. Et c'est tant mieux. Dans ce cas, on n'est jamais mieux servit que par soi-même. Si la préparation de ce qu'il  mange revient à chacun d'entre nous, encore faut-il trouver des produits sains. C'est donc en consommateur critique que notre appétit doit se conjuguer. Pour chacun d'entre nous, la meilleure traçabilité réside dans le fait de s'approvisionner directement chez le producteur. Pour ce qui est de la grande distribution, les filières courtes doivent être un gage, sinon de qualité, du moins d'une proximité qui permet de se rendre compte des pratiques appliquées.  

05/03/2013

[Médito] Milieux

Reconnaître la biodiversité, c’est porter un regard sur la richesse en considérant que c’est dans la pluralité, la multiplicité et la complexité aussi que se révèle la vie. La diversité n’est pas un vain mot et nous amène à ouvrir nos horizons, être à l’écoute de l’autre et dépasser les peurs qui nous freinent. C’est en tous points la pédagogie que déploient les acteurs de l’Education Populaire.


Protéger la biodiversité c’est une manière de préserver la faune et la flore qui forment l’espace naturel et c’est, plus que cela, un moyen de préserver la vie humaine tout court. Autrement dit de prendre de soin de soi et des autres dans un environnement qui nous est commun à tous. L’homme et la nature sont interdépendants au sein d’un « bassin de vie », éco-système à part entière. Comme le souligne Emmanuel KANT : «On ne peut comprendre l’homme si l’on ignore son milieu »
D’autant que l’image positive que l’on porte sur son environnement contribue à valoriser l’image que l’on a de soi-même. C’est pourquoi, les acteurs locaux (associatifs, collectivités et particuliers) oeuvrent à préserver l’espace naturel tant pour leur satisfaction personnelle à travers les valeurs qu’ils défendent que pour le bien public dans une visée d’intérêt général.

Tout projet éducatif qui s’inscrit sur un territoire repose de fait sur un « éco-système » en tant qu’ensemble formé par une association ou une communauté d’êtres vivants. 

Le territoire est une composante essentielle des projets d’animation. Il constitue à la fois un espace pour les projets, un lieu d’intervention et une opportunité par ses ressources (richesses naturelles…) De plus, l‘espace public se fait très souvent le décor des actions que l’on mène. Il s’agit d’une réalité indissociable de l’imaginaire.
Reconnaître l’environnement géographique comme un terrain d’animation, découvrir et s’approprier les espaces de vie sur la commune, valoriser le patrimoine naturel, bâti et culturel et, par conséquent, investir l’espace public comme un lieu d’animation « hors les murs » sont autant d’objectifs à suivre.

28/12/2012

[Débat] Nature et culture

Nature et culture sont deux faces de la société - consacrés aux sciences naturelles pour l'une et aux sciences humaines pour la seconde - qui, trop souvent, s'opposent. Ce sont également les pré-requis indispensables à la compréhension de l'homme qu'utilise l'anthropologie dans son observation des individus. Cette ambivalence entre nature et culture marque une caractéristique de différenciation entre les êtres vivants et les êtres humains. Les animaux ne peuvent modifier ce que la nature à fait d'eux à la différence de l'homme.

La nature, essence de l'être

Par définition, la nature représente ce qui existe en dehors du monde humanisé. Ce qui est sans que l'homme ne le modifie par ces agissements.


La culture, moteur de la vie même

Claude LEVI-STRAUSS, envisage la culture comme une structure (Anthropologie structurale, 1958)  où les productions culturelles obéissent à des règles de construction commune.


13/03/2012

[Tribune] L'écologie, c'est maintenant

Depuis plusieurs mois qu’elle a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle, Corinne LEPAGE n’en démord pas. La seule cause qu’elle défend dans son programme est celle de l’écologie. Une écologie responsable qui porte les enjeux d’une transition énergétique indispensable, une écologie transversale qui transcende les courants et porte les sujets de notre quotidien  et enfin une écologie positive qui s’inscrit de plain-pied dans la nouvelle civilisation que nous connaissons
A quelques jours de l’échéance des parrainages, Mesdames, Messieurs les élus, la question qui se pose à vous et donc à l’ensemble de vos administrés est simple mais décisive :

Souhaitez-vous que l’écologie politique soit représentée lors de l’élection Présidentielle ?

A travers la candidature de Corinne LEPAGE, parrainer ou pas la cause écologique est l’unique question que chacun doit se poser.  Est-il besoin de rappeler que parrainer n'est pas un acte dogmatique mais démocratique. Ce n'est pas plus un signe partisan mais d'ouverture au pluralisme. Il ne s'agit pas de soutenir un candidat mais bien de défendre une cause. 
Portée par la société civile, Corinne LEPAGE incarne cette diversité. De part sa hauteur de vue, elle démontre une vision globale de la société. Et ne tombe pas dans l’écueil nuisible au rôle du chef de l’Etat.
A vouloir parler de tous les sujets sans concession et entrer dans les moindres détails des mesures de leur programme respectif, les candidat(e)s semblent faire reposer sur le prochain ou la prochaine Président(e) de la République des responsabilités disproportionnées au mépris même des institutions. Cette volonté de pragmatisme rend les propos surréalistes et éveille le doute plutôt qu'elle rassure. Les propositions se transforment en promesses. Les batailles de chiffres forment des usines à gaz. A cela s'ajoute une confusion nuisible au fonctionnement de nos institutions. Nous voulons parler du glissement des propos sur des sujets qui ne relèvent pas du champ d'intervention du Président de la République mais du législateur ou parfois même des collectivités territoriales. Si les élections législatives, dont la majorité qui se dégagera à l'Assemblée Nationale sera indispensable au nouveau ou à la nouvelle Président(e) de la République, sont très proches dans le temps, il ne faut cependant pas en confondre les enjeux.
A ce titre, l’écologie politique prend tout son sens dans l’élection présidentielle. Elle est le résultat d’un volontarisme qui ne peut venir que du Président de la République. Aussi, vouloir en faire un instrument de négociation électoral pour les législatives revient à la reléguer aux calendes grecques. Le législateur n’aura jamais autant de poids sur cette question transversale que le gouvernement.
Du plus haut sommet de l’Etat jusque dans nos gestes les plus quotidiens, l’écologie est enjeu sociétal majeur qui touche la santé, l’alimentation, les déplacements, l’emploi… Elle est affaire de tous et nous rassemble autour d’une appartenance commune : l’éco-citoyenneté.
Messieurs, Mesdames les élus, l’avenir nous intéresse tous. Offrez-nous les conditions d’un véritable débat sur le sujet.

16/09/2010

[Regard] Le parti pris de la mobilité

En quelques années, la mobilité s’est imposée à nous . Elle ne désigne pas un aspect particulier de la vie mais constitue une dynamique tranversale dans les activités quotidiennes. On peut même dire que le fait d’être mobile est une nécessité. Ce n’est plus une simple option mais une condition indispensable pour appréhender le monde. La mobilité est géographique, sociale, matérielle et sans être poussée à l’extrême, cette tendance contemporaine nous renvoit à une forme de nomadisme. La mobilité est plus qu’indispensable, elle est inéluctable. Et qui mieux que la ville peut en impulser la dynamique?


A Angers, La mobilité est une orientation pour la ville. Quels en sont les enjeux ?

La mobilité à l’échelle de la ville passe par une incontournable et néanmoins nécessaire politique des déplacements. C’est souvent la première thématique qui se dégage et qui demeure la plus visible. Pistes cyclables, réseaux de bus, moyens de transport doux, les outils de déplacement sont légions.


La mobilité est une dimension beaucoup plus vaste dans les activités humaines. A l’égard du téléphone portable, la plupart des nouveaux produits hi-tech sont mobiles c’est à dire transportables partout dans nos déplacements. On ne compte plus les équipements qui offrent les services de la mobilité avec, par exemple, une connexion wi-fi comme les hôtels mais également les supermarchés ou encore les places publiques. La mobilité accompagne la société de l’immédiateté.

Etre mobile est devenu en quelque sorte une norme sociale.

A cet égard, la ville se doit de s’inscrire dans cette évolution en facilitant en son sein les différentes formes de mobilités. C’est d’ailleurs une évolution intéressante car elle permet de rompre l’isolement et favorise l’appropriation de leur territoire par les habitants.

L’appropriation de l’espace public se caractérise par un égal accès de tous à l’ensemble du territoire, quelque soit notre rythme, notre âge, nos difficultés aussi.


08/03/2010

[Expertise] Le développement durable : trait d'union entre action et réflexion


A l'heure où l'héritage que l'on souhaite léguer aux générations futures est devenu une préoccupation partagée par nos dirigeants, le développement durable, comme une clef miraculeuse, est omniprésent dans le débat public. Parmi les slogans du moins. Il s'agit d'un nouveau prisme à travers lequel chacun peut envisager l'avenir. Il n'est pas un acteur qui n'habille ses produits de cette mention. Solution marketing ou engagement citoyen ? C'est un nouveau sujet qui appelle l'esprit critique.

Si on ne trouvait pas des répercutions immédiates à travers des économies substantielles comme la récupération d'eau de pluie pour arroser les plantes ou l'utilisation d'ampoules de faible consommation d'énergie dans la maison, il serait facile de penser que le développement durable est l'idéologie du XXIe siècle. Chacun le revendique comme une vertu malgré tous les efforts qu'il nécessite. Sa force : le retour sur investissement est très rapide et s'observe à travers des économies attractives.
Evoquée dans tous les projets contemporains, la notion de développement durable n'en demeure pas moins floue ou plutôt impalpable. Sans concession, pour se revendiquer d'un développement durable digne du nom, il faut s'attacher à ses trois piliers fondateurs : l'économique, le social et l'écologique. Cette démarche qui se veut transversale est par conséquent difficilement repérable des autres paramètres du reste de l'action.


Une notion plus globale qu'équivoque

Enjeu majeur du 21E siècle, le DD se définit de manière globale et s'illustre par des mesures très pratiques. De par sa nature même le concept de développement durable résout d'emblée l'ambivalence traditionnelle entre logiques descendantes et ascendante. En effet, comme l'affirmait un récent article de la revue sciences humaines : le développement durable est conçu à la fois comme un programme d'action pour la défense de la terre, et un projet de société planétaire. Il permet tout à la fois d'associer un instrument de cohésion tout en étant force de solutions pratiques. C'est sans doute cette dimension globale et, du reste, peu habituelle qui rend difficile sa lisibilité. Omniprésent d'un bout à l'autre de la chaîne, de l'élaboration des décisions jusqu'à leur réalisation, le DD est un processus au caractère entier.
C'est par conséquent un outil très efficace pour la gouvernance qui s'accommode autant de la théorie que des faits. Cela permet d'établir un trait d'union entre le terrain où s'exécutent les gestes durables et l'endroit où elles ont été pensées.

Du fait de sa dimension globale, le DD réuni un ensemble de disciplines hétéroclites favorisant un consensus entre sciences dures et sciences molles pourvu que le projet soit pérenne. En effet, la réflexion durable, privilégie sur le même plan le progrès social et la préservation du cadre de vie. Cela permet d'envisager toute action dans son contexte réelle et non restreint à un périmètre ponctuel. Le postulat qui fonde la dynamique durable est d'envisager dès le départ les conditions de sa pérennité. Il ne suffit pas d'accoler le préfixe "éco" devant les nouveaux produits créés pour se revendiquer d'un développement serein. Il est impératif de réfléchir aux conséquences réelles plus que prétendues de ses actes et d'engager un processus qui concernera chacun. A ce titre, la développement durable bannie bien entendu tout réflexe simpliste et recommande de repenser parfois ses propres habitudes. Ainsi, le développement durable est à la société ce que la gestion est à l'économie. C'est-à-dire qu'il implique une indispensable projection.


Un écho face à la crise
Le DD, notion déjà très présente dans le débat contemporain trouve un écho majeur face à la crise, en particulier à travers l'essor de l'économie verte. Néanmoins, il ne faut pas le circonscrire à cet unique champ d'application. N'oublions pas que la dimension écologique n'est qu'une des trois branches du développement durable aux côtés des deux autres non moins importantes : l'économique et le social. Là encore, il ne faudrait pas, sous le prétexte d'une conjoncture qui appelle à des solutions d'urgence, ne s'attacher qu'à une d'un partie d'un processus plus large. Le risque serait d'en dévoyer les effets durables. i

En effet, si le développement durable nécessite de préserver l'impact environnemental, il lui faut également s'inscrire dans une perspective de progrès social tout en assurant une viabilité économique. C'est seulement en réunissant ces trois conditions sans exclusives mais indispensables que l'on peut prétendre au développement durable.

De ce fait, l'économie sociale qui promeut la redistribution des richesses et son investissement dans le capital humain, ou encore l'expression démocratique qui donne à chaque citoyen une place d'acteur dans l'espace public sont des facteurs aussi importants et tout au moins complémentaires de l'utilisation de produits issues d'une production raisonnée.
Le DD, c'est avant toute chose un état d'esprit plus qu'une idéologie. Il s'agit d'une pratique qui s'accommode bien mal des grands discours mais se mesure au quotidien dans nos faits et gestes. En bref, s'engager dans une démarche de développement durable, c'est inscrire son action dans un cercle vertueux qui tient compte de l'humain à travers son environnement naturel, social et économique pour que demain demeure viable.

Pour illustrer cette démonstration, lorsqu' Erik Orsenna se déplace d'un continent à l'autre afin d'étudier l'avenir de l'eau, il s'agit pour lui autant d'être vigilant à ses modes de déplacements en privilégiant des moyens de locomotion doux là où l'avion n'est pas indispensable.

Pour ce qui est du contexte de crise que nous connaissons, il me semble intéressant de se servir de ce modèle. En effet, plus que tout autre modèle, celui du développement durable ne peut se départir d'un diagnostic de départ alliant état des lieux et vision prospective. C'est précisément ce focal qui nous serait utile à ce jour afin de mieux mesurer et garantir les répercussions de nos actes.

Développement durable et action sociale.
Les politiques de solidarité sont, il me semble, les grandes absentes de cette conception contemporaine que fonde le Développement Durable.
Pourtant, il me semble que la possibilité qu'offre de plus en plus de services publics à leurs usagers de participer eux-mêmes à l'élaboration des solutions est une méthode qui s'inscrit dans une perspective durable. Favoriser l'expression en créant des espaces de consultation des habitants est déjà une première étape.
P.S. sur la photo : Schéma du développement durable : à la confluence de trois préoccupations, dites « les trois piliers du développement durable ».

18/01/2010

[Regard] L'or vert


Pour tous les entrepreneurs qui souhaitent se lancer aujourd'hui dans la création de leur activité, l'économie verte offre une bouffée d'oxygène. L'avenir financier est à ce jour l'or vert ce qu'il fût à une époque, à l'or noir avec le pétrole. Qu'est ce que cet or ?



Enfant, je me souviens m'être endormi chaque soir devant un poster de ma chambre qui représentait une forêt. Il était écrit dessus en gros caractère : "la forêt, une richesse nationale".
Ce décors protecteur qui rajoute un ciel verdoyant à la vie est propice à la rêverie, à l'idéal. Les arbres oxygènent autant qu'il maintiennent nos idées. En effet du point de vue duc cycle naturel, les arbres assurent une très grande responsabilité car ils absorbent le gaz carbonique pour en restituer de l'oxygène. Un moteur qui non seulement ne pollue pas mais nourrie la planète. Qui n'a jamais fait l'expérience des ballades dominicales dans la forêt ? Vous savez ce genre de rites où chaque randonneur que l'on croise raconte avec fougue et passion ses problèmes comme il évoque le reste du temps ces projets à avenir. La forêt serait-elle à ce point porteuse d'utopie ?

Interviewé par un journaliste à propos de ce qu'il jugeait comme bien géré dans le cadre de l'intervention publique du pays, Jacques ATTALI répond l'Office National des Forêts. Cette réponse peut surprendre tant elle est en apparence très éloignée des problématiques économiques et sociales qui se jouent quotidiennement au coeur de la société. Pourtant si on y réfléchit, la forêt est le poumon de l'humanité. Et à l'image de l'individu dont cet organe est sain, le monde peut se féliciter que son poumon ne présente pas de troubles.

L'or vert représente bien au-delà de la forêt tout le potentiel économique qui réside dans le filière que l'on qualifie de verte. Non seulement les emplois de demain mais surtout l'objet de toutes les activités liées à la préservation de l'environnement.
En dehors de l'usage que l'on en fait la nature est source de richesse. Autrement di si elle peut apporter l aprospérité elle est déjà une richesse à l'état pur.

Chateaubriand disait « les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent ». Puisse-t-il ne pas avoir été visionnaire.