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17/03/2014

[Expertise] La possibilité d'une ville

A une semaine du premier tour des élections municipales, quels sont les enjeux de gestion d'une collectivité territoriale de ce niveau ? Espace de vie, lieux de la participation citoyenne... La ville représente l'identité humaine. 


La ville structure la société dans la perspective des élections municipales. Sans exclusive, il s'agit de traiter de manière générale de l'ensemble des aspects qui touchent à ce "bassin de vie" qu'ils soient rural ou local. Les activités humaines constituent le prisme par le lequel est envisagé le territoire.




[Entre prévenir et guérir, la collectivité municipale 
accompagne les activités humaines et fait de la ville
 une organisation qui structure la société]







Les trois défis qu'une équipe municipale doit relever sont contenus dans le triptyque suivant :

Aménager le territoire : L'aménagement du territoire est une question clé du projet municipal. D'une part, parce qu'il est directement porté par l'échelon local et d'autre part, il est la pierre angulaire de toutes les autres questions lorsqu'il s'agit de donner à la ville un visage humain et durable.


Accompagner les activités humaines : A l'image de la micro société qu'elle représente, la ville fourmille des activités les plus diverses ayant trait aux loisirs, aux pratiques professionnelles comme à l'exercice de la citoyenneté. L'ensemble de ces activités se distinguent à travers des acteurs spécifiques privés comme publics auxquels les pouvoirs publics doivent être attentifs, et sur certains projets en faire de véritable partenaires. Les acteurs socio-économiques constituent les forces vives d'un territoire.

Innover pour construire l'avenir :Que l'on soit citoyen, chef d'entreprise, juriste, usager, observateur ou acteur engagé dans la vie publique, on condamne autant les collectivités territoriales que l'on sen remet à elle pour conjurer les inégalités et garantir la justice. Qui aime bine châtie bien diront les plus raisonnés. Bien que remises en cause dans leur capacité à conserver le pouvoir face aux marchés dans une non-gouvernance mondialisée, les structures des pouvoirs publics demeurent un repère et doivent fixer le cap au risque de voir sombrer la société toute entière. Trois impératifs conditionnent aujourd'hui l'action des collectivités territoriales : préserver, inventer et innover.

Et également, des points particuliers qui fixent les enjeux de la ville :

L'intercommunalité : Si l'est vrai que l'essentiel de la politique d'accompagnement des activités humaines se réalise au sein des communes dans une logique de proximité, l'aménagement du territoire et la prospective s'envisagent à l'échelle de l'agglomération. Dans un projet de territoire local, urbain ou rural, il est par conséquent essentiel d'articuler les deux niveaux d'intervention.

La ville et l'Europe : Si les pays membres attendent à juste titre de l'Europe qu'elle assure un rôle de chef d'orchestre dans le concert des nations, le citoyen peut espérer y trouver un horizon pour la ville. Autrement dit, si la ville le lieu où s'exerce la citoyenneté, l'Europe doit en être l'horizon. 

22/12/2013

[Voyage] Barcelone, ville moderne

Si Barcelone n'est pas la capitale administrative de l'Espagne, elle peut tout de même s'enorgueillir d'être une ville moderne à travers l'art déco qu'elle arbore à même les rues. La cité d'artiste doit également être fier de compter dans le palmarès des villes à avoir accueilli les Jeux Olympiques en 1992. Enfin, elle préside aux destinées de la Catalogne, riche d'une culture culinaire, linguistique et artisanale qui dépasse les frontières nationales. 




Barcelone est une ville résolument moderne reconnaissable parmi tant d'autres non pas à travers un seul mais une multitude d'édifices et d'infrastructures originales (La Sagrada Familia...) Ces façades contemporaines qui épousent autant l'environnement naturel que l'imaginaire ne sauraient pour autant faire oublier les traces d'un riche passé. 

L'identité historique : aux origines antiques de la ville

Comme toutes les villes qui se respectent, Barcelone possède une histoire dont certains repères illustrent encore le décor. Ainsi la Plaça Nova révèle les traces de la ville antique : Barcino. Il y a là la Cathédrale ainsi que le marché des antiquaires.
La chaussure témoigne également de l'identité de la ville et notamment à travers la célèbre espadrille. Pas une couleur ne manque dans la déclinaison arc en ciel de ce léger soulier de toile que sont fières de valoriser les vitrines des magasins. 



La Rambla : artère principale de la ville

Le pouls de la ville bat son plein de jour comme de nuit dans cette immense avenue digne d'un petit champ Elysée. Surtout à la période de fêtes de fin d'année où scintillent les guirlandes multicolores qui se marient à merveille avec les vêtements colorés des prestigieuses marques du pays : Desigual, Zara et autre Mango. La vie prend ici sa source au coeur de la ville et descend se jeter jusque dans la méditérannée qu'accueil le port aux activités multiples : tourisme, commerce, transport... Dans son passage, la Rambla, nom donné à cette avenue n'oublie pas de desservir les rues étroites qui regorgent d'artisans et de scènes de la vie quotidienne qui ne ressemblent en rien à la vie ordinaire puisqu' ici, le sang est chaud.






Le modernisme : l'urbanisme comme matière première

La ville qui s'élève sous nos yeux se présente comme une immense toile que les artistes ont façonné à même la peau. Il n'est pas nécessaire de fréquenter les musées pour admirer les oeuvres d'art qui ponctuent la ville et ennoblissent ainsi l'asphalte et le béton. Cette proximité agrémente la vie autant qu'elle embellie la ville et donne une seconde vie, l'hiver, au soleil d'été. Au bord de la mer ou au creux du coeur de la ville, les épreuves d'artistes des célèbres Gaudi, Miro et d'autres Picasso reflètent l'âme des espagnols. Car, au bord de la Méditerranée, la vie s'extériorise sans ostentation mais avec une simplicité décomplexée. L'esthétique se présente comme un art de vivre dont chacun devient adepte. Si, comme on le prétend ailleurs, la musique adoucie en effet les moeurs, ici la peinture et la sculpture cultivent le tempérament passionné d'un peuple-soleil.

26/04/2013

[Voyage] Lisbonne, étape des grands voyageurs

Port de plaisance comme de commerce, Lisbonne a l'attache des voyageurs de tous horizons et des vaisseaux les plus variés. Au cours de son histoire la ville a connu de grandes tempêtes climatiques et militaires. Comme tout morceau de terre qui s'avance dans la mer, il devient un territoire de conquête.




Découvrir le monde
Vasco de Gama figure comme le plus intrépide.


Un mode de déplacement mythique

Que serait Lisbonne sans son tramway jaune ?

27/08/2012

[Voyage] Cités impériales, villes couleurs

Maroc. Longtemps ce nom est demeuré pour moi une destination lointaine et proche à la fois. Un pays étranger mais non moins dénué de rêve. Et par conséquent, accessible uniquement par la voie onirique, qu'il s'agisse du roman ou du récit.

                          [Photo : Franck CABON]

Un ami qui s'y rend régulièrement en a fait depuis de longues années son repaire. Il me conte régulièrement ses périples, me décrit la morphologie escarpée du désert et évoque avec passion le climat de cette contrée, au large de la méditerranée. Au début de cet été, je me suis à mon tour laissé allé à cette destination très courue bien qu'au demeurant mystérieuse. Il faut découvrir le méandre des ruelles dans les médinas, fuire les Ryad et palaces afin d'échanger avec les autochtones et boire le thé à la menthe... sans sucre. Ici, c'est possible


A l'image de la médina (villes marocaines), il existe de multiples portes d'entrée pour découvrir le Maroc. Le parcours que j'ai suivi m'a conduit au coeur des villes impériales du pays : Casablanca, Fès, Meknès, Rabbat et Marrakech. Ce sont des villes aux couleurs singulières. Bleu, vert, et rouge

Et puis, à Marrakech, ville touristique par excellence, le jardin majorelle offre un lieu de ressource idéal, loin de la torpeur des clubs.


13/08/2012

[Voyage] Paname, ville écrin


Existe-t-il une autre ville au monde que Paris où l'activité de "flâner" prend un sens aussi précieux ?


Partout dans le monde il est convenu d'entendre dire que Paris est une ville où la réalité devient rêve.  Comment ne pas s'émerveiller lorsque chaque coin de rue vient sublimer le quotidien. La métropole-poétique est un repaire pour les créateurs de tous poils et un écrin pour leur projet. Paris est une ville où le romantisme se conjugue à tous les temps. Celui du 19e siècle moins fleur bleue que rationnel, l'existentialisme d'après guerre à saint germain des prés où les actes prennent le pas sur les discours, la vie d'artiste du Marais, les affaires de la Défense, le souffle démocratique des institutions tourné vers l'Europe et le Monde. Le tout unifié par la Seine qui irrigue, sculpte et libère les esprits de tous ceux qui s'aventurent le long de son lit.  

A marcher dans les rues de la capitale des coeurs, il semble que c'est tout cela qui nous emporte. 

Pour toutes ces raisons et d'autres encore, il fait bon flâner dans Paris en ce début du mois d'août. Malgré quelques irréductibles touristes, le temps d'un été, l'attrait capital se voit délocalisé à Londres où se déroulent les JO.

23/12/2011

[Voyage] Prague

Parmi les villes d'Europe centrale, ville voisine et cousine de Vienne, Prague est un jardin d'hiver comme d'été. 


A l'heure où l'on célèbre les obsèques de Vaclav HAVEL, Prahia (Prague) ville fétiche, façonnée par les personnages qui l'ont traversé. Des auteurs (Franz KAFKA), des musiciens (Mozart) ou encore des peintres (MUCHA).

21/01/2011

Flâner sur les berges




Quel plus beau plaisir en ville que de flâner sur les berges -à la Jane et Serge comme chante Souchon ? De plus de plus, les villes qui ont la chance d'être traversée par un fleuve en aménage les contours. C'est le projet d'Angers ou Paris comme l'ont fait avant elles Lyon et Bordeaux.



La présence d'eau dans une ville est une richesse inégalable. Et la présence de fontaines ou de lac, même s'ils constituent des agréments tout à fait notables apparaissent lorsqu'ils sont seuls bien insuffisant. Il n'y rien de plus rafraîchissant qu'une rivière ou un fleuve qui traverse le coeur d'une ville. Cette parure argentée lui apporte un sentiment de liberté. En été la présence d'eau est un rafraîchissement et en hiver une perspective, une porte ouverte sur le mopnde lorsque le froid nous impose de garder notre porte fermée.

22/10/2010

Une terre aux origines de l'Homme




Si le Périgord n'occupe pas une place centrale pami les régions françaises et encore moins mondiales, il demeure un haut lieu témoin de l'origine de l'humanité. Le Musée National de la Préhistoire situé près de Périgueux à Eyzies célèbre ce territoire comme celui de la naissance d'une civilisation.


Le périgord est à la fois un et multiple. C'est à n'en pas douter un territoire touristique riche de son patrimoine et une vaste région qui présente des visages différents quoique complémentaires. Il y a quatre Périgord : le Périgord noir, le vert (la nature), le pourpre (les vignes) et le blanc (la roche). Chacun représente un coin du territoire et un de ces aspects




16/08/2010

Petites cités médiévales






Fougères et Vitré sont deux villes situées respectivement aux marches et aux portes de la Bretagne. Bien que parfois rivals elles ont de nombreux points communs tel que un château, un territoire rurbain, une population avec peu de brassage et une verdure attrayante. Néanmoins, lm'un a plutôt une tradition ouvrière alors que l'autre est plus emprient du Clergé. L'école publique fleurie à Fougères alors qu'à Vitré demeure l'école privée. Bref, l'une de gauche, l'autre de droite.

29/07/2010

Cités religieuses

Tous les deux sont des villages accrochés à la roche sur le flanc d'une colline. On s'y rend à pieds ou en voiture. Ils se situent au large de la civilisation, dans un site presque désertique. Les habitants vivent principalement de leur artisanat.
Cités religieuses, elle attirent pélerins et touristes tout au long de l'année. Ces deux villages médiévaux se trouvent sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, et ne se situent pas en Bretagne.
Enfin, le patronyme de chacune de ces deux communes porte en lui le nom du rocher sur lequel l'édifice est bâti.







De quels villages s'agit-il ?

15/07/2010

La Rochelle





Avec l'ouverture du festival Les Francofolies la ville de la Rochelle est comme chaque mois de juillet à l'honneur. Une ville musicale le temps d'un été.




C'est à travers une programmation sensationnelle que se présente l'édition 2010 du célèbre festival. Malgré les quelques gouttes de pluie, la chaleur des artistes suffit à redonner des couleurs aux festivaliers.




La ville de la Rochelle se reconnait à ses célèbres deux tours qui forment la porte d'entrée du port.



Au bord de l'Atlantique elle semble veiller sur l'océan. Les remparts témoignent d'ailleurs de cette protection comme des bras armés qu'ils apportent à la ville.

28/06/2010

La ville féminine


Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer, la ville est une créature dont le pouvoir séducteur revêt des formes les plus originales. Les vitrines des magasins la parent des plus beaux artifices pour attirer le chaland jusqu’au seuil des boutiques.

La ville est parfois volage. Elle modifie son allure au gré des vitrines qui lui offrent la part belle. Elle use de milles astuces pour séduire ses habitants et le ravalement de façade n’est pas qu’une image pour cette féminité. Son maquillage change d’un jour à l’autre en fonction de la fermeture et de l’ouverture des magasins. Aujourd'hui, la plupart des centre-ville se se résument tristement en trois types de boutiques : opticien, banque et assurance.

Je ne pratique que très peu souvent le lèche vitrine. Néanmoins, suffisamment pour en ressortir un certain plaisir qui s’étend bien au-delà des emplettes que je peux y faire. Le plaisir ne réside pas dans les achats que je peux faire mais bien au plaisir des yeux qui le plus souvent reste à l’extérieur des boutiques.

J’aime par-dessus tout me laisser happer par les couleurs qui émergent des façades lorsque je me ballade dans les rues. La plupart du temps il n’y a pas d’harmonie car chaque commerçant pense seul la décoration extérieure de son magasin. Et lorsqu’il s’agit de grandes enseignes comme c’est le cas la plupart du temps, la couleur autant que les formes sont uniformisées sur le plan national. Cet assemblage pas toujours harmonieux fait de la ville une créature mosaïque que l'on ne peut comparer à la Barcelone selon Gaudi mais qui attire malgré tout notre oeil hagard.

Même sans être en état d’ivresse, un bar est toujours source de repères. Qui plus est, il est un lieu ressource ou le bien être prend parfois le pas sur la consommation. lecture, écriture, rêverie, échanges, négociation.. ou rendez-vous plus secret tels sont les raisons de s'y rendre à l'intérieur ou en terasse c'est selon.

Il y a 35 ans que Gérad est le gérant d’un pub de la ville où j’habite. Je ne m’étais jamais soucié de cette question auparavant. Et au gré de mes passages hasardeux ou organisés, je m'arrêtais boire une bière ou un café selon l'heure du jour ou de la nuit. Son bar est aujourd'hui fermé, bientôt remplacé par un magasin de vêtement de prêt à porter féminin. Dommage.

05/04/2010

Le Pont, symbole du vivre ensemble


A Angers, un nouveau pont a fait surface et va être inauguré sur la Maine. Ce sera le 7e.A lui seul il répond à deux fonctions. Tout d'abord il apporte un service en terme de mobilité mais à travers son esthétisme il vise également à embellir la ville.



Qu'évoque le pont à l'échelle d'une ville ? Un objet dans le paysage urbain et un symbole pour la vie en société.

Des ponts il en existe dans la plupart de villes. Qu'il enjambe un fleuve, une voie de chemin de fer ou encore une vallée, cet élément fait partie de décor et orne comme un collier le paysage urbain.
Un pont est une construction qui permet de franchir une dépression ou un obstacle en passant par dessus cette séparation. Le franchissement supporte le passage d'hommes et de véhicules. Les ponts font partie de la famille des ouvrages d'art. Nous indique le littré.

Tout d'abord, le pont c'est la réunification de deux rives et par conséquent le symbole même de la mobilité. Le pont rapproche les habitants en leur apportant proximité et facilité d'accès. C'est une manière de célébrer le vivre ensemble.


Un pont est à ce titre l'inverse du mur comme celui qui a longtemps séparé l'Allemagne en deux blocs et qui sépare aujourd'hui israélien et palestinien. Là où le mur dans une ville sépare, divise et surtout témoigne de l'incapacité des peuples à vivre ensemble, le pont se fait quant à lui porteur d'espoir.

Le pont c'est également un objet symbolique dans une ville car il se fait vitrine de la renommée de celle-ci. La muraille de Chine est ainsi un des apparats de ce pays.
Je me souviens de Mostar, ville de Bosnie-Herzégovine dont le pont s'est vu à plusieurs reprises bombardé devenant pour la ville le symbole des affrontements.
Au-delà du seul aspect technique du génie civil, la dimension artistique d'un pont incarne le désir esthétique, la minutie du travail de l'artiste ainsi que la possibilité de contempler une oeuvre. Ainsi, la manière dont est façonné l'édifice répond à bien plus qu'au seul service mais incarne la volonté du vivre ensemble.

Et dans sa dimension symbolique, un Pont ne manque pas de références.
C'est l'abri de fortune du sans-logis. C'est le toit qui protège des affres de la pluie et du vent ceux qui n'ont d'autres abris. Il devient un modeste 'chez soi' le temps de l'hiver. A défaut de repères le pont devient repaire d'un soir ou plus longtemps. D'ailleurs dans le langage courant, ne désigne-t-on pas les SDF comme vivant sous les ponts même si dans les faits, cette expression ne rend plus vraiment compte de la réalité.

En ce qui me concerne, Le Pont, c'est le nom du lieu dit où j'ai passé mon enfance dans une commune près de Fougères. Une de mes activités favorites consistait à me poster au milieu afin de regarder l'eau suivre son cours. Une manière comme une autre d'apprendre la vie et d'en tirer un enseignement. Semblable à un cours d'eau, l'existence est faite de méandres, rencontre des obstacles mais continue d'avancer.

29/03/2010

La ville à l'italienne



Naples, Rome, Venise trois villes qui résument un peu brièvement l'Italie. D'autant qu'elles nous présentent des facettes multiples du pays romain. La douceur de vivre à l'italienne y est commune. Trois villes, trois ambiances, trois manières de vivre la dolce vita.

De retour de Venise, je vous livre ce bref récit de voyage.




La meilleure manière de découvrir une ville consiste, dit-on, à se perdre dans le méandre de ses rues. A plus forte raison à Venise. Avant de m'y rendre je ne pouvais imaginer le plaisir que cela procure en effet. A chaque nouvelle intersection de voie piétonne, une place, un pont ou encore un monument à l'architecture improbable se manifeste devant notre regard. Des soupirs il n'y a que le célèbre pont tant la richesse des façades rythme la cadence de notre découverte. Devant aucun des mouments on ne peut rester de marbre. Et pour goûter tout le plaisir, Venise se découvre à deux, en couple.
Venise est si particulière que - comble parmi d'autres - la plupart des visites organisées à destination des touristes proposent des itinéraires désignés comme en dehors de sentiers battus, les rendant ainsi accessibles à tous. Néanmoins, cela traduit bien l'esprit de séduction qu'opère la ville. Et pour en percer les mystères, il faut se laisser quide par elle sans chercher à en maîtriser d'emblée les contours.

La ville de Venise est un dédalle, de rues bien entendu mais également de places et plus encore de la mer qui s'engouffre partout entre les habitations. La présence de l'eau rythme la vie car elle offre une réelle voie de circulation idéale pour les condoles mais également aux bateaux-taxi ainsi qu'aux vedettes de transport en tout genre et notamment de livraison. L'eau libère également une fraîcheur vivifiante. La mer irrigue la ville de part en part et même de port en port si l'on considère comme tels les nombreux quais où les vaporettos s'arrêtent pour laisser les passagers entrer et sortir. Mais malgré la présence de l'eau, le seul bain possible est celui qu'offre le soleil.

Des voies d'eau sillonnent la ville et en focntion de la marée recouvrent parfois les ruelles qui les bordent. Les vénitiens sont habitués à ce rituel et la cru ne gêne aucune de leurs habitudes.


Naples, quant à elle est tristement célèbre pour les ordures qui s'entassent dans la ville. Après y avoir séjourné ce n'est pas ce souvenir que je gare e mémoire mais plutôt le Vésuve qui qui la surplombe.









La ville de Rome Capitale de ce pays est également un joyau. Elle se laisse découvrir et même explorer comme un musée à ciel ouvert.








15/03/2010

Les dimensions d'une élection


En plein coeur des élections régionales, c’est l’occasion de se questionner sur l’ « anatomie sociale d’un vote », pour reprendre ici les termes de Dominique Goux et Eric Maurin. C’est là une tâche complexe car de nombreux paramètres se dégagent de ce processus. Néanmoins, quel que soit le mandat brigué, un des fondements à ne pas oublier se caractérise par sa dimension territoriale.

Car le territoire constitue la base de l’élection. Ce terme polysémique est à notre époque largement utilisé dans le langage des techniciens. On en oublie parfois la composante culturelle. Pourtant, celle-ci me semble primordiale. En effet, le « territoire » s’illustre par des composantes diverses : la géographie, les pratiques culturelles, l’histoire, l’économie, les populations. C’est une représentation bien réelle des dynamiques : sociale, culturelle, environnementale et économique.Dans son projet, tout candidat à une élection doit en apprivoiser chaque aspect avec précision. Car à partir de ces nombreux visages, le territoire représente les fondations de l’engagement d’un élu et incarne le socle de sa légitimité. Pour mener à bien sa démarche, le candidat doit enfin se saisir avec méthode et parcimonie de cet ensemble composite.Le territoire en tant qu’espace de vie matérialise ainsi l’histoire des habitants. Son patrimoine est porteur d’un sens qu’il faut savoir appréhender sans pour autant s’y résigner. Encore moins refuser de le voir s’ouvrir. Car un bassin de vie est d’abord une terre d’accueil. Au regard des évolutions sociologiques induites par les migrations de la population, deux dimensions concomitantes se dégagent parmi les habitants d’une commune : les résidants de longues dates attachés au patrimoine, fruit de leur histoire personnelle ; et les nouveaux habitants qui portent en eux l’expérience vécue sur d’autres territoires et sont dotés d’une capacité d’adaptation. On observe là deux processus identitaires spécifiques et en apparence difficilement conciliables.

Quand on est citoyen, votez est un droit et un devoir. Un droit car ce geste marque notre possibilité d'influer sur la vie publique alors que tant de peuples vivent dans des sociétés non démocratiques où l'instrumentalisation du pouvoir est d'usage. Un devoir, car sans être plus intéressé que cela par ce qui se passe dans la cité, votez c'est le geste minimum pour témoigner notre considération aux autres. Votez, un geste philanthropique.N'oubliez pas ce geste citoyen, votez utile !

04/03/2010

[Médito] La vitirine d'une ville


Une ville existe à travers le regard que les habitants portent sur elle. Autrement dit elle comporte autant de facettes qu'il y a d'habitants. Car chacun vit la ville au rythme de la quotidienneté la plus immédiate. Bien entendu certains regards se croisent et se rejoignent. Une ville fonctionne à ce titre comme un micro-société où les débats nationaux et même internationaux ont des répercutions locales.






Comment naît une ville ? se demande Erik ORSENNA dans son précis sur la mondialisation 1: "Voyage au pays du coton".
Soudain quelqu'un s'arrête. Un homme peut-être accompagné de sa famille. Il vient de loin, d'un endroit de la terre où il n'avait plus d'espérance. Sinon aurait-il choisi l'exil ? Il arrive d'Allemagne ou de Tchécoslovaquie. Il croyait débarquer à New York. Sans le prévenir, on l'a dérouté vers un port de Louisianne ou du Texas. La Nouvelle-Angleterre se juge surpeuplée. Que les émigrants aillent s'installer ailleurs. Depuis il marche. Un chariot l'accompagne, portant toute sa richesse. Il faut imaginer la lenteur : dix ou quinze miles par jour (vingt kilomètres). Depuis des semaines le paysage n'a pas changé : la plaine, toujours la plaine, seulement plantée de courtes broussailles.Soudain l'homme s'arrête. Nul point d'eau pour s'abreuver, nulle falaise pour se protéger du vent. Pourquoi ici plutôt qu'ailleurs ? Pourquoi aujourd'hui plutôt que demain ? Et pourtant il s'arrête, personne ne lui ferait faire un pas de plus. Dès le lendemain il se met au travail. Bientôt un autre homme, une autre famille le rejoignent. Cent ans plus tard, ils sont cent cinquante mille à vivre au milieu de ce grand rien.[1][1] Voyage au pays du coton, Erik ORSENNA, Fayard, 2006.



Qu'est-ce qu'une ville ? Dans son sens le plus restrictif, une ville est d'abord un site naturel dans l'espace géographique. Ce site construit s'organise en quartiers jouant des rôles différents et complémentaires. Il est ensuite structuré principalement par les réseaux de voiries.Autrement dit si la morphologie d'une ville en dit long sur la manière dont les gens y vivent, à l'inverse ceux-ci peuvent devenir victimes de cette configuration de l'espace. Je pense par exemple à l'isolement des quartiers. C'est alors que l'aménagement de l'espace, l'urbanisation joue un rôle fondamental. Et la mobilité constitue le lien final qui facilite la cohésion.
A la manière de l’étal d’un magasin, la vitrine d’une ville se caractérise entre autres facettes par l’ensemble des enseignes qu’elle accueille et abrite. En ce sens elle est une mosaïque d’activités souvent diverses. C’est à travers cet aspect non exclusif mais réel que l’on mesure son dynamisme et son attractivité. Aspect qui influence autant les chefs d’entreprises pour y installer leur activité que les habitants pour y construire leur foyer.
La ville c'est la collectivité première autrement dit de référence. J'habite donc je suis pourrait-on presque dire.

Dans ses écrits sur la ville, Jacques DONZELOT nous rappelle qu près de 50% de la population y vit. Le reste demeurant en secteur rural, par choix ou nécessité. Mais au-delà de la dichotomie ville versus campagne, ces deux types de territoire ont pour point commun d'accueillir des habitants qui en font leur lieu de vie.


"Angers, l'endormie ou audacieuse ?" titrait l'édition Ouest-France du Maine et Loire il y a plusieurs semaines en tentant la personnifaction. Un débat fort intéressant s'en est suivi entre internautes. Il est vrai que la ville vit au rythme de ses hôtes.



A mon sens, Angers n'est ni endormie, ni audancieuse mais comme toutes ville ne demande qu'à devenir elle-même. Longtemps contenue, il lui faut aujourd'hui passer cette adolescence douloureuse afin de s'émanciper. "Ose devenir qui tu es, à te regarder ils s'habitueront" disait René Char. En ce qui concerne Angers, il lui faut saisir toutes les opportunités lui permettant un développement qui s'inscrive dans le 21e siècle. Mais elle doit surtout s'inscrire dans une identité caractéristique afin de ne pas répondre à toutes les sollicitations de manière opportunistes. Dans la continuité de la ligne du tramway il faut tisser une ligne directrice pour l'ensemble des sujets d'intervention de la ville.

La valorisation des individus passe aussi par celui de leur environnement. Et chacun sait que la reconnaissance est importante dans l'existence. Reste à trouver quel aspect mettre en avant. Angers est une ville…ni trop petite, ni trop grande. Ni trop urbaine, ni trop rurale. Ni trop au nord de la France, ni trop au sud. Ni trop raisonnable, ni trop audacieuse. Bref avec aucune caractéristique qui permette de l’identifier, si ce n'est cette écrasante douceur. Angers serait-elle une ville… commune… sans personnalité ? Non car la ville est active dans de nombreux domaines. C’est peut-être pour cela qu’elle ne se distingue pas sur un sujet. « Qui trop embrasse mal étreint », dit-on. Or la reconnaissance passe par la spécialité sur une question ou dans un domaine. Il serait donc peu pertinent de lancer une nouvelle initiative alors que l’existant n’attend que d’être valorisé. D’ailleurs, la ville n’est-elle pas déjà la deuxième ville de France pour sa politique dans le domaine du développement durable. Faisons en sorte qu’elle obtienne la première place. Et pourquoi pas être à l’initiative d’un label du genre le « festival durable ». Quand on ne trouve pas satisfaction dans ce qui existe, on le crée.

Un symbole de l'urbanisme.

Si je devais retenir un objet symbolique ce serait un lampadaire. En effet le lampadaire, composante du mobilier urbain est une lampe au chevet de la ville.

11/02/2010

Terre d'enfance


"Nul n'est prophète en son pays" prétend l'adage. Cela ne veut bien entendu pas dire que l'on ne peut s'épanouir sur ses terres mais qu'il est préférable d'aller exercer son talent ailleurs pour y trouver une reconnaissance. Un bien ou un mal nécessaire, c'est selon.



Relativement mobile dans le cadre de mon travail, j'ai eu l'occasion d'intervenir sur des territoires différents : Louvigné du Désert, Vitré ou encore Maure de Bretagne sans oublier Rennes pour ce qui est de l'Ille et Vilaine. Mais encore Brest et Saint Brieuc en formation et enfin la région angevine où je suis installé depuis quelques temps. Partout où je suis intervenu en charge d'une mission de développement social local j'ai rencontré divers acteurs du territoire : locaux où régionaux, praticiens et théoriciens. Parmi ceux-ci, j'ai retenu deux typologies. Tout d'abord ceux qui sont nés sur un territoire et tous leurs projets de vie comme professionnels s'y rattachent. Et puis ceux qui ont quitté leur terre natale pour faire vivre leur talent ailleurs. Les deux sont respectables et témoignent d'un même engagement à des fins différentes.



Choisir de quiter la terre de son enfance n'est pas se condamner à l'errance. Chacun garde au fond de lui une part du pays de son enfance. Sous les traits du souvenir ou bien à travers un paysage imaginaire où les lieux prennent un sens symbolique. Les racines sont indispensable à la vie humaine et mieux c'est à travers elles dirait-on que l'on puise l'énergie de l'engagement.

Montours est un petit village d'Ille et Vilaine flanqué au beau milieu de la campagne d'où l'on voit distinctement, par temps dégagé, le Mont Saint Michel. J'y ai vécu mes toutes premières années. Parmi les entrepreneurs locaux, les artisans vivent mains dans la main avec les artistes et les querellesde clochés n'ont plus cours depuis longtemps déjà. Car c'est un bourg avant-guardiste qui a vu naître de nombreux entrepreneurs de projets aux multiples formes.

Etre né quelque part pour celui qui est né c'est toujours un hasard dit Maxime LEFORESTIER dans une de ses chansons. Mais si l'existence précède l'essence, alors le hasard s'arrête là et la suite réside dans ce que l'on en fait.

Jean Malapert en est le premier magistrat. Il a pris la suite de son père à ce poste et n'a jamais déçu ses administrés depuis puisqu'il est reconduit dans sa fonction à chaque scrutin. Il vient d'inaugurer un centre culturel et s'apprète à couper à nouveau le ruban à l'occasion de la création d'un espace extérieur dédié à des spectacles.
Montours est aujourd'hui un bourg qui vit au rythme des arts où démocratie culturelle et démocratisation culturelle cohabite sans qu'aucun des acteurs n'ait jamais eu l'idée d'opposer ces deux dimensions entre l'élitisme et le populaire. Jean VILAR et André MALRAUX y seraient heureux.

31/03/2009

En travaux




Pour continuer de séduire ses habitants la ville connaît des périodes de travaux et de rémissions qui ponctuent la vie de ses résidents. Même lorsqu’il s’agit d’un projet plébiscité par les administrés, le temps des travaux n’est jamais une partie de plaisir. Mais rétrospectivement chacun prend conscience de l’intérêt.




Dans la rue il y a des travaux. Et moi j’aime regarder les travaux. On me dit : « Du balais ! »« Plus vite que ça, s’il vous plaît ! »Je suis désolé, je n’ai que deux pieds,Je n’ai que deux pieds, franchement désolé.Thomas FERSEN.Dans la ville où je réside, la municipalité à voté la construction d’un tramway. L’aménagement des voies occasionne d’ambitieux travaux qui mettent la ville sans dessus dessous. Tous les repères quotidiens sont brouillés, les passants et les automobilistes sont déboussolés, et chacun râle incapable, à ces stade de commencement du gros oeuvre de se projeter dans l’avenir. Le paysage urbain hier encore uniforme et sans relief se retrouve à ce jour complètement défiguré. Et l’on avance presque à tâtons découvrant sous chaque pas des trous et des bosses. A tel point que le lèche-vitrine ressemblerait presque à une randonnée en moyenne montagne. Pour l’arrivée du printemps, rien n’est moins agréable. Si ce n’est que la végétation très présente dans cette ville va bientôt camoufler ce petit désagrément et couvrir les tranchées béantes d’une fraîcheur retrouvée. Une trêve après l’hiver rugueux.A force de traverser la ville à pieds en long et en large, je me suis trouvé une autre activité que celle de râler en regardant l’état de mes semelles. Aux côtés de mes contemporains, j’observe de jour en jour l’avancée des travaux, ce qui me donne moi-même envie d’aller de l’avant dans ma propre existence. Il n’y a rien d’anormal à cela car l’homme est fait pour se réaliser au travers des projets qu’il invente. Sans doute, d’autres que moi, ajuste le tempo de leur pas sur celui des travaux. Ainsi, à travers les rénovations des canalisations et l’enterrement des réseaux qui constituent une des étapes d’une entreprise d’ampleur, je mesure chaque jour la longueur des câbles et des tuyaux qu’il faut pour alimenter un ville en eau et en électricité. Lorsqu’il m’arrive de m’arrêter plus longuement le midi, je tente de retrouver l’idée qu’a eu le concepteur avant d’entamer la réalisation des trottoirs, rond points et autres objets urbains. Je remonte les étapes qui précédent l’aménagement, élaborées en cabinet d’études par des ingénieurs qui s’étaient fait une certaine idée de l’ouvrage à réaliser. En partant des faits, je décrypte les plans initiaux. Puis, avant de quitter les lieux afin de laisser à leur dur labeur les ouvriers, j’imagine ce que rendra l’ouvrage une fois les travaux achevés. De ce fait, je repars l’esprit plein d’espoir. L’autre jour, alors que je m’étais installé sur une place isolée de la ville, je vis un couple qui, comme moi, regardait les travaux. Dans sa concentration l’homme prenait quelques notes sur un carnet. Surpris par cette démarche, je détournais mon regard des travaux pour observer avec attention ce couple. A première vue, je pensai, que je n’étais pas le seul à prendre plaisir à voir la ville muer. Pourtant en me rapprochant de la scène, je découvrais que ce couple habitait l’immeuble en face et s’évertuait à noter tous les désagréments occasionnés par ces travaux afin de constituer un dossier de plainte. Triste activité…Fxh

01/12/2008

D'un vignoble à l'autre


Lorsque l'on décide de se rendre à la découverte d'une région, deux étapes se dégagent. Il y a tout d'abord, l'idée que l'on s'en fait, qui nous habite encore le temps du trajet. Jusqu'à ce que le contact de la réalité nous libère de cette interprétation maladroite. On peut alors se laisser aller à une découverte spontanée.

Parti d'Angers où je réside en direction de Bordeaux pour un week end prolongé, j'ai déserté les vignes du bord de Loire pour celles de la célèbre Gironde. Je suis partis le corps léger. Libéré des soucis de mon quotidien. Mon être est alors semblable à mon sac de voyage. Il n'y demeure que l'essentiel, c'est à dire l'indispensable pour le voyage. En chemin, nous faisons un halte à la Rohelle et suivons quelques temps le littoral atlantique avant de rejoindre la ville bordée de vignes. A l'approche de la cité girondine, les noms des vignobles résonnent comme autant de souvenirs restés accrochés à nos lèvres.Première étape dans la ville : se frayer un chemin pour découvrir les lieux insolites. Mais également, identifier ce qui donne à la ville son caractère singulier. Là-bas, il y a l'air de la mer en plus. Le bassin d'Arcachon n'est certes pas loin. Et au milieu de la ville, de multiples autres indices nous rappellent la proximité de l'océan. Il y a la couleur bleue marine du tramway. Mais on trouve également d'autres références comme des bars à la décoration maritime, qui de prime abord en décalage avec le décors urbain. Mais il y a au dessus de tout, l'origine du nom de la ville : « bords d'eau »La ville de Bordeaux est traversée par la si large Garonne qu'elle donne d'une rive à l'autre l'impression d'une ligne d'horizon. Un interminable « pont de pierre » qui se nomme ainsi, fait se rejoindre les quais de bout en bout. La nuit, cet imposant monument en arcades est parsemé de mille feux qui lui donnent l'aspect d'une immense guirlande. Entre le vin et l'eau, à certains endroits Bordeaux semble flotter comme un ville entre deux mers.