Affichage des articles dont le libellé est Economie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Economie. Afficher tous les articles

27/10/2014

Edito des idées | Libres échanges

ECONOMIE | Trop souvent réduite à ce moyen, l'économie ne se limite pas à la finance. La prospective économique poursuit une fin durable là ou l'analyse financière ne représente q'une photo de l instant sans projection sur le film de la vie. Pourtant, à défaut d'être circulaire afin de transmettre un bénéfice à chacun, l'économie végète parfois dans le système fermé d'un entre-soi fortuné. Tout éco-système se trouve pourtant dans un impératif de liquidité afin de financer les projets qu'il couve. Si l'argent est le nerf de la guerre, l'idée est le coeur de l'activité.

Ministère de la Culture - Paris - 2012





[ Véritable boîte à idées, l'économie se révèle vertueuse lorsqu'elle s'engage au service du territoire. ]









06/10/2014

DOSSIER | Economie circulaire, de la création au développement des richesses



Introduction | Libres échanges

Toutes les activités humaines peuvent-elles s'illustrer sous l'angle économique ? Omniprésente dans nos activités les plus diverses, l'économie est devenu le maître-mot de la marche du monde. A telle enseigne qu'il faut inévitablement traduire économiquement les bénéfices d'une activité pour qu'elle soit non seulement mesurable mais utile. La macro-économie pour la société, la micro pour les initiatives locales.

[Le système économique produire, répartir et dépenser se révèle circulaire
 lorsqu'il intègre le recyclage dans son mouvement]

Dynamique de la société toute entière, l'économie se décline en direction de l'intelligence, de l'information et même des idées. Elle ne possède en réalité qu'un seul moteur : l'activité humaine. De là relève tout le reste. Et se structure à partir de l'entreprise aussi bien individuelle que collective - d'ordre matériel ou intellectuel - qui créée des biens ou des services en rapport à une demande sociale, environnementale, culturelle. Et constitue à ce titre une richesse. La possession autant que le bien-être. L'avoir aussi bien que l'être participent au cercle de l'économie.
Le processus de l'action économique réunit des étapes complémentaires en un triptyque solidaire. Au commencement de toute économie se trouve la production, qui exige un effort, un travail et sollicite une véritable volonté. Ensuite vienne la répartition et la dépense.
Produire, c'est se procurer des biens ou des services que la nature ne met pas spontanément à notre disposition. Répartir, le deuxième temps de l'action économique se présente comme la récompense du travail préalablement fourni. Les répartitions du PIB et des revenus en constituent les fruits principaux. Dépenser est la fois le troisième temps et l'autre moteur de l'économie. Pour faire simple, à cette étape de l'action économique, les consommateurs consomment, les administrations administrent des services non-marchands tandis que les entreprises accumulent. Autrement dit, arbitrairement, les deux modalités de ce processus sont la consommation et l'épargne.

L'entreprise est une initiative sociétale

Aussi, l'acte d'entreprendre correspond autant à une attente personnelle qu'à un besoin de la société toute entière. Mais l'économie ne fait pas tout. Elle est certes un des moteurs mais pas le seul ressort. Traduire une activité sous l'angle économique donne un ordre d'idées, mais ne révèle pas le sens. Où sont les sens productif certes factuel mais pas unique. Que pèse l'économie du bien-être tant prisé en ce 21e siècle ?


Au sommaire de ce dossier, retrouvez :


[Expertise] Créativité
[Regard] La finance stoïque
[Voyage] Chine




08/07/2014

[Expresso] Une conférence sociale sans consensus

Le diagnostic présenté par le Président de la République à l'occasion de la 3e conférence sociale est sans équivoque et complet : une destructuration économique à travers une industrie trop faible, une compétitivité dégradée, un système de formation inadapté, une complexité administrative qui peut décourager, une insuffisante valorisation du travail et enfin des inégalités qui excluent de plus en plus une partie de notre pays. Et 'est sans doute le seul point sur lequel s'est assuré le consensus au cours de ces trois jours. 

Dans une logique d'efficience, le dialogue social consiste à réunir les antagonismes idéologiques afin de créer non une convergence de point de vue mais un compromis réformiste. Toute dynamique de changement, aussi constructive soit-elle, se fabrique plus qu'elle ne s'institut arbitrairement. De ce point de vue, le fait même d'instaurer une telle démarche est une étape de la réforme. Et le dialogue social, une manière pour chacune des parties de sortir par le haut d'une situation socio-économique menaçante. C'est la l'espace d'une co-construction. 

[A travers son expérience, Louis Gallois incarne à lui seul 
ce à quoi la aurait dû aboutir... ]

Le fait de réunir autour d'une même table des représentants de salariés, du patronat et des élus pour envisager une rénovation des dysfonctionnements socio-économiques était plutôt de bon aloi. Mais, à défaut de manier la chèvre et le choux, il faut veiller à maintenir un équilibre entre les attentes des uns et des autres. Dès lundi, Louis GALLOIS avait pourtant bien posé l'enjeu : Il est temps que les chefs d'entreprises admettent ce qui est fait et payé par les ménagesIl faut que les syndicats reconnaissent que l'entreprise est le lieu de création des richesses.

A la suite des menaces de part et d'autres des syndicats, finalement chacun a assisté à ce grand rendez-vous.

- Les négociations de branche sur les contreparties au pacte de responsabilité devront être "accélérées".
- Une négociation "dès la rentrée" sur les "demandeurs d'emploi de longue durée"                          - Un "comité de suivi" des aides publiques aux entreprises va être créé, répondant à une demande syndicale.                                                                                                                                      - "200 millions d'euros supplémentaires seront dégagés et votés dès la semaine prochaine" pour relancer l'apprentissage,                                                                                                      - Sur le dossier sensible du dialogue social en entreprise, avec la question des seuils sociaux créant des obligations aux entreprises en embuscade, Manuel Valls a confirmé qu'il ferait l'objet d'une négociation sous peu."
annonce d’une baisse de l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes en 2015 

07/07/2014

[Médito] Capital

Le capital, qu'il soit individuel ou collectif, c'est-à-dire le bien d'une personne ou d'une société" peut être financier certes, mais aussi bien culturel, écologique ou social.L'ensemble des biens matériels et immatériels, c'est ce que la richesse économique devrait traduire. 

Les plus sages s'accordent à le dire sans pourtant se trahir, se constituer un capital est indispensable à toute activité humaine. En fonction du contexte où l'on emploie ce terme, le capital peut se révéler social culturel, patrimonial ou encore de santé. Et de toute évidence, c'est un réflexe vital pour assurer non seulement la survie de sa propre personne mais aussi celle de la civilisation toute entière. 
Du point de vue individuel, le capital donne les moyens de dépasser ses angoisses passagères, de prendre que recul par rapport au stress du lendemain ou encore de s'élever vers l'avenir. De construire sa vie sereinement, dirons-nous.

[Capitaliser c'est assurer la condition d'une ressource.]

Entendons-nous bien, sur ce qu'est ici considéré comme capital. Plusieurs significations se rapportent en effet à ce terme polysémique. Il est ici un "ensemble de biens que l'on fait valoir. Mais peu aussi prendre le sens de "priorité que l'on se fixe. Autrement dit, ce qui est capital possède une valeur importante et durable.Si capitaliser consiste à assurer les conditions de sa ressource, l'exercice demande surtout de faire le choix de ses priorités et, par conséquent, de définir une ligne de vie.
Au titre de la vie humaine, la culture, c'est à dire l'ensemble des pratiques, des codes sociaux, des pensées mais encore des utopies constitue une valeur essentielle bien que parfois inestimable. Ces dimensions représentent pour chaque individu et pour l'humanité, un capital.

Vu sous cet angle, le capital est ce que l'on emmagasine pour notre culture personnelle et qui constitue pour partie notre identité.

10/02/2013

[Expertise] Bien commun

On parle volontiers du vivre ensemble comme d'un principe consensuel. Parler du bien commun d'une société c'est s'entendre sur ce qui nous appartient à tous. C'est évoquer du même coup les fondamentaux d'une société et par conséquent, pour chacun, les priorités à défendre. 


Le bien commun est une notion floue. C'est une idée qui porte sur des éléments matériels et immatériels. Ainsi les juristes classent dans le bien commun les choses res nullius (ou res communis), qui sont les choses n'appartenant à personne (ou appartenant à l'intérêt général) d'une part, et dont la valeur (notamment morale) justifie une protection (éducation, environnement,...) d'autre part. Dans cette deuxième partie, l'approche juridique recoupe l'approche philosophique selon laquelle le bien commun se définit comme le moyen par lequel chacun peut acquérir la connaissance.

Est-ce l'ensemble de intérêts particuliers ?

Le bien commun représente un intérêt supérieur à la somme des intérêts de chacun, il touche à la civilisation elle-même. Ainsi parle-t-on de patrimoine de l'humanité. 

27/02/2012

[Expertise] La planète vue de l’assiette

    
Se nourrir est vital. Bien manger est devenu fondamental. Pour la santé autant que pour la planète. Car bien manger ne signifie pas que satisfaire son ventre comme  le préconise Rabelais, il s’agit de porter un regard averti pour ne pas dire citoyen sur  son assiette. Il n’y aura pas de durabilité agricole sans durabilité environnementale affirment un groupement d’environnementalistes emmené par Jacques CAPLAT dans une tribune du journal Le Monde. Au moment de la tenue du salon de l’Agriculture et à quelques mois seulement de la renégociation de la PAC européenne, il n’est sans doute pas de meilleure période pour lancer le sujet.  Ce double enjeu qui nous concerne chaque fois que nous faisons nos courses, repose sur chacun, qu’il soit consommateur ou producteur.

[La politique agricole marque un fil ininterrompu entre l’individu qu’elle nourrit et la nature qu’elle ne peut que préserver car c’est le berceau de sa matière première. En ce sens la question agricole est une préoccupation globale : de la préservation de l’eau qu’il importe de protéger des nuisances toxiques jusqu’à l’étiquetage des denrées alimentaires  en passant par la qualité de la production.]

Qu’on se le dise clairement, l’exploitation agricole qui nous est parfois présentée sous la forme d’une usine réunissant une équipe d’agriculteurs salariés n’est en aucun cas un archétype à suivre. Ce modèle qui n’en est pas un, incite à une agriculture massive et à un étalement géographique des cultures pour nourrir les bêtes. L’agriculture industrielle et intensive porte un impact sanitaire négatif et malheureusement décisif sur l’environnement tant naturel que social. C’est le fruit d’une agriculture déshumanisée où le produire plus devient la garantie de la survie des exploitants. Mais cette course au profit dessert plus qu’il ne rassasie. Que ce soit l’agriculteur qui doit investir à crédit sans cesse dans les machines ou le terrain, et le  consommateur qui, ne voit que baisser la qualité des produits sans qu’il en aille de même avec les prix.  Le fonctionnement à travers des exploitations à taille humaine demeure pertinent dès lors qu’il y a regroupement sous la forme de coopératives. Ce statut permet de rompre un isolement qui réfrène la profession en assurant une mutualisation tant sur les échanges de services, que sur la complémentarité de la production. C’est une manière aussi de privilégier la proximité avec les AMAP et autres groupements de vente locale. 
A l’image de toutes les activités qui nécessitent la mobilité des biens entre les zones de productions, l’empreinte écologique est l’enjeu phare. A ce titre, l’approvisionnement doit être le plus local possible. De nombreuses enseignes de grandes surfaces l’ont compris et en usent à coup de marketing. Mais pour ce faire, encore faut-il que les magasins de vente se trouvent dans des régions de productions agricoles. Sur ce point, la France est bien lotie car il n’est pas une région qui ne cultive. Cependant, la tentation est grande d’importer des produits afin d’approvisionner en choix sur l’ensemble  de l’année. Notamment en ce qui concerne les fruits et légumes. C’est là un point sur lequel le consommateur a un rôle à jouer dans la mesure où c’est sur lui que repose l’offre. Il nous incombe de préférer les aliments de saison. Le « produire local » défendu par Corinne LEPAGE vise à restructurer la filière agricole en privilégiant des circuits courts d’exploitation.
Enfin, l’information du consommateur qui passe par un étiquetage compréhensible est une des clés de la chaine. C’est l’aboutissement du processus mais c’est surtout la garantie que les étapes sont respectées. Cette traçabilité doit être la condition indiscutable pour l’enseigne qui commercialise les produits. Mais cela ne suffit pas. Le consommateur ne peut croire aveuglément les magasins dans lesquels il fait ses courses, il lui faut pouvoir vérifier par lui-même l’origine des denrées qu’il achète. 
F-X.H

21/02/2011

[Expertise] Les services à la personne

Depuis quelques années les enseignes des services fleurissent tandis que nos boîtes aux lettres regorgent de propositions commerciales concernant la prise en charge de tâches quotidiennes. Ici les menus travaux que l'on souhaiteraient faire faire à prix réduits. Là une aide à domicile ou encore un accompagnement pour les personnes seules. Les services à la personne poussent comme des champignons.

En ces temps de débat sur la question de la dépendance, sujet décisif pour l'avenir de notre société, le maintien à domicile des personnes agées doit être également au coeur des perspectives de l'action publique.

Soutien scolaire à domicile, tâches ménagères, livraison de courses, aide aux personnes âgées, garde d’enfants ou encore assistance informatique… les domaines d’exercice des services à la personne sont variés et se regroupent selon trois grandes catégories : les services de la vie quotidienne, les services à la famille et les services aux personnes dépendantes.

Sans y avoir systématiquement eu recourt, tout monde connaît l'ADMR (Aide à Domicile en Milieu Rural). Cette organisation nationale aux maintes déclinaisons locales est l'opérateur historique des services à la personne traditionnellement plutôt implantés en secteur rural. Mais aujourd'hui il existe une vaste palette d'autres organismes aux statuts divers. Et l'apparition des chèques emploi service a bousté plus avant encore cette dynamique économique et sociale.

En 2003, alors que Jean-Louis BORLOO est ministre de la cohésion sociale, Michèle DEBONNEUIL lui rédige un projet clé en main sensé doper l'emploi tout en répondant à des besoins en pleine explosion : les services à la personne. L'espoir économique : vers la révolution du quaternaire. Le titre a de quoi faire espérer des lendemains qui chantent. Qu'en est-il aujourd'hui ?

C'est une véritable révolution que nous promet l'économiste Michèle Debonneuil: après l'ère du secteur primaire (production de biens agricoles), puis celle du secondaire (production de biens industriels) et celle du tertiaire (production de services), nous devrions entrer dans l'ère du quaternaire, qui produira des services intégrant des biens. Ainsi, le consommateur du quaternaire ne se contentera plus d'acheter, par exemple, un équipement hi-fi: il préférera s'abonner à un service qui lui permettra de disposer du matériel hi-fi qu'on lui aura conseillé, qu'on lui installera, qu'on lui apprendra à utiliser et qui sera dépanné ou changé si besoin.

21/09/2010

La régulation impossible ?

Avec les conséquences sociales de la crise financière que connaît le monde, il n’est plus personne qui défende un capitalisme sans fond car trop ravageur. Partout, dans les discours plus que dans les actes, le terme « régulation » est brandit comme la solution miracle. Le problème qui demeure avec ce type solution, c’est son caractère équivoque. Si « régulation » est sur toutes les lèvres, il est possible de penser que chacun donne à ce terme un sens différent, et pire encore, une signification susceptible de préserver son propre confort. Ainsi, en fonction de la place où il se trouve, chacun des acteurs économiques, qu’il soit producteur ou consommateur, porte une vision beaucoup moins consensuelle. Ainsi, pouvons-nous dire que les mots –qui plus est quand ils sont vagues - nourrissent plus aisément le consensus que les actes. Une fois chacun rassuré par des mots, c’est pourtant bien grâce à des actes, que la sortie de crise s’effectuera. Et ce sera le temps des contradictions.



Dans les deux cas, l’Etat est acteur. Tout l’enjeu réside dans le bon dosage de cet interventionnisme. Et la question demeure comme toujours : de la justice sociale ou de l’équité, où se trouve le juste milieu ? Un jeu d’adresse pour un équilibriste. Alors comment définir une ligne de conduite face à toutes ces incertitudes ? Comment savamment mesurer la présence d’un Etat ? En se reportant à des valeurs communes peut-être ?


Pour Jean-François KAHN, dans Où va-t-on ? esquisse, en substance, cette analyse. La sagesse voudrait que la vérité se trouve au centre de toute chose. Pourtant quand on recherche la véritable justesse, celle-ci est un curseur qui varie entre deux extrêmes mais ne s’arrête jamais exactement au milieu. Autrement dit, les choses ne sont jamais toute noire ou toute blanche certes. Mais même dans le gris, il faut distinguer des nuances. Et cela est vrai pour tout ce qui concerne l’activité humaine. Celui-ci varie en fonction du contexte certes mais également en fonction du choix de société, autrement dit du projet politique défendu. Certains vont même jusqu’à parler de politique de civilisation comme Edgar Morin. Il faut nécessairement dès le départ fixer des priorités qui serviront de cadre à l’action politique. Des sujets auxquels l’Etat ne pourra déroger. L’Education comme priorité par exemple fait l’unanimité là-dessus. Personne n’a jamais évoqué l’idée de privatiser le système éducatif en France.

03/05/2010

[Expresso] Le travail entre espoir et désarroi


Une fête du travail qui offre une journée de temps libre, serait-ce une particularité française ? Ce samedi, 1er mai une fois n’est pas coutume la plupart des magasins étaient fermés et c’est tant mieux. Car nous n’avons pas si souvent l’occasion de voir le pays vaquer à ses occupations personnelles en simultané.
Aujourd’hui 1ER mai la France fête le travail selon une coutume ancestrale. N’y a-t-il pas un paradoxe à fêter le travail dans une période où beaucoup en sont privés ? Et pour les autres que les conditions de celui-ci font souffrir. Le travail, la « valeur travail » dont certains voudraient redonner le goût perdu. Cet instrument de torture « tripalium »nous apprend son étymologie est-il à ce point fondamental pour qu’on le célèbre toute une journée durant. Et à l’occasion d’un week end de surcroit.
Sans faire dans la contradiction la vraie fête pour le travail serait de le voir distribué auprès de tous. Partager le travail, voilà une idée fameuse qui a d’ailleurs déjà été envisagée. Mise en place même. Mais qui ne s’est pas avérée si fructueuse qu’elle aurait dû l’être.
Alors une fête du travail a-t-elle un sens aujourd’hui ?
Le monde évolue avec les tribulations qu’on lui connaît et pourtant le calendrier demeure imperturbable. Un invariant qui reste somme toute un repère dans ce flot ininterrompu de dérèglement. C’est assurément pour cela qu’il est indispensable de conserver ce type de marqueur temporel qui assure pour l’homme une véritable fonction pour exister.
De surcroit ce jour férié - même s’il ne concerne cette année qu’une partie des travailleurs du fait qu’il tombe un samedi – marque une période de repos dans l’année. Et avec l’arrivée des beaux jours c’est une réelle opportunité. C’est là un autre marqueur du calendrier
L’emploi et sa problématique du chômage. Que ne s’en préoccupe-t-on pas ? Dans un pays où les chômeurs indemnisés ont le devoir de chercher un emploi et c’est bien normal, ne pourrait-on pas envisager que le travail devienne un droit.
Ne serait-ce pas une bonne idée de créer une journée où l’on ne parle pas de travail ? Une journée de loisirs comme une fenêtre ouverte dans le rythme incessant de nos vies. Un moment de plaisir que chacun conjugue à sa guise. Une journée de retrouvaille, de solitude, de chance. Une journée de plus certes mais une journée pour soi.

29/04/2010

[Expresso] La chine s'expose


L’exposition 2010 qui s’ouvre à Shanghai est d’une envergure exceptionnelle et se présente come une vitrine majestueuse de la chine. Tout y est spectaculaire et jusqu’à la démesure. Sans doute faut-il cela pour faire oublier la réalité.
Les festivités doivent être à la taille de l’enjeu. Mais quel est-il cet enjeu ? Positionner le Pays comme une puissance au rayonnement mondiale ou camoufler toutes les formes du régime totalitaire. Les deux semble-t-il.

Le Bureau international des expositions définit les expositions internationales comme des « lieux uniques de rencontre où l'éducation passe par l'expérimentation, la coopération par la participation et le développement par l'innovation. Elles sont l'expression d’un message d’intérêt universel ; une expérience éducative et récréative ; des laboratoires d'expérimentation montrant l’extraordinaire et le nouveau » En ce sens l’exposition universelle qui s’ouvre à Shanghai est réussie.
La Chine est présentée aujourd’hui comme la sinon une des grandes usines du monde.
Elle représente aussi un signe d’espoir qui ne doit pas être entaché d’ostracisme. A l’ère de la mondialisation, tout pays qui se développe doit être envisagé comme une opportunité pour le reste du monde. Le pays mis à l’honneur dans le cadre de l’événement n’a pas d’autre suprématie que celle d’accueillir les exposants et de s’offrir le temps de l’exposition une formidable vitrine.
C’est un moment festif où les objectifs poursuivis par chaque acteur ne sont pas identiques et pas forcément ceux auxquels ont pourrait penser en premier lieu.
Le moment n’est pas forcément le plus propice pour engager une tractation commerciale mais pour dans un premier temps développer son carnet d’adresse et faire du public relation.
Pour les observateurs c’est également une véritable opportunité pour se faire une idée de l’état du monde.
Le réveil soudain de la Chine suscite autant d’enthousiasme que de peurs. L’enthousiasme de ceux qui nourrissent des convoitises et la peur de ceux qui voient dans l’effervescence de ce pays une mainmise sur le marché. N’est-ce pas étrange de redouter un tel essor quand le pire serait de voir les pays stagner en voie de développement ?
Mais aujourd’hui la magnificence de l’événement n’est-elle pas à la hauteur de ce qu’il faut cacher ?
La chine s’expose. Ce titre a de quoi surprendre concernant un pays qui boycotte l’utilisation d’internet à ses citoyens. Et pour couronner le tout une étude qui sort aujourd’hui, fait le point sur m’évolution de la liberté de la presse en 2009 dans le monde. En Asie, le Bangladesh et le Bhoutan sont passés du statut de "non libres" à celui de "partiellement libres". Des améliorations sont aussi enregistrées dans six autres pays, dont l'Inde et l'Indonésie, mais pas en Chine.

26/04/2010

[Initiative] Entreprendre, entre fantasme et réalité

La mode est à l'entreprenariat dans nos sociétés même si l'air du temps ne favorise pas tellement la prise d'initiative et les risques qui l'accompagnent. Moins que jamais les conditions ne sont réunies aujourd'hui pour se lancer dans une entreprise sans garde fou.


La période de crise que nous connaissons actuellement ne doit pas avoir raison de notre motivation. Car il ne fait pas mystère que l’être humain s’accomplit dans l’acte créateur et qu’entreprendre relève de cette dimension. On peut entreprendre des projets de toutes sortes sont les ressorts sont variés.
Cette semaine un nouveau média est né sur la toile mais pourtant bien réel. Produit issue du travail d’une scop.


Entreprendre, j'aime ce verbe la plupart du temps galvaudé. Et j'en ai je crois l'esprit car comme chacun je ne conçois pas ma vie sans projets. Ainsi, mon quotidien se scinde entre présent et avenir. Le passé en constitue le terreau.

Contrairement à e que l'on peut penser, entreprendre n'est en rien l'apanage d'un libéralisme économique. Car entreprendre c'est, pourquoi pas, le sens d'une vie au travers de toutes ses facettes et par conséquent pas seulement professionnelle.

Le désir d'entreprendre est en effet, une dimension importante de l'existence humaine. Se projeter, construire, se lancer dans des initiatives qui sont autant de souhaits que chacun porte ne lui au quotidien. Et un jour, d'aucun décide de se lancer.

Entreprendre, c'est réaliser des projets, mettre en œuvre un souhait.

Aujourd'hui comme chaque jour une nouvelle entreprise est née à Nantes. Il s'agit d'une scop inscrit au registre du commerce depuis le 2 décembre. C'est un média en ligne fondé par deux journalistes passionnés par leur métier.

18/03/2010

Ce que réformer veut dire

"Réformer". Le terme est sur toutes les lèvres. Des élus à leurs administrés, des dirigeants aux syndicats, des décideurs aux citoyens. Tous les acteurs privés comme publics sont concernés par cette nécessité qui doit conditionner l'inscription de l'action publique dans le réel. Et cette attente suscite autant d'espoir qu'elle nourrit les plus grandes angoisses. Simple résistance au changement ou mauvaise utilisation du terme et de ce qu'il évoque ?

Dans sa définition d'usage, réformer signifie changer certes mais en mieux. Autrement dit améliorer pour offrir les conditions d'un progrès. Autant de choses positives. Le problème c'est que dans sa définition première le terme n'accepte pas de connotation positive car il signifie tout bonnement rétablir dans l'ancien. Dans ce cas réformer implique un retour en arrière. Dans le cas qui nous concerne, cette dernière définition est aussi bête que la première est difficile à jauger.

Toute réforme est jugée nécessaire par celui qui l'engage. Moins par celui ou ceux qui doivent la subir. L'action de réformer est par conséquent très délicate et ce pour deux raisons essentielles. La première est le sens polysémique du terme qui fait que chaque acteur peut se l'approprier afin de justifier des actes d'intérêt plus que l'intérêt partagé des actes engagés.
La seconde difficulté est que le désir de réformer se présente comme un curseur qu'il est extrêmement difficile de placer à sa juste place. La sagesse voudrait que la vérité se trouve au centre de toute chose. Pourtant quand on recherche la véritable justesse, celle-ci est un curseur qui varie entre deux extrêmes mais ne s'arrête jamais exactement au milieu[1].

Pour un dirigeant Réformer c'est se confronter chaque jour à un dilemme permanent où il demeure parfois autant de raisons d'engager un changement que de laisser les choses en l'état.
Préserver l'environnement par exemple nécessite ainsi de se frayer un chemin entre la décroissance et le développement incontournable de notre économie dans le jeu réel de la compétitivité internationale. Il existe en réalité entre ces deux pistes un vaste champ de possibilités.

Néanmoins, une réforme justifiée doit éviter deux écueils : la précipitation et l'absence de concertation. Il n'est aucun besoin qui justifie d'agir dan l'urgence sans demander l'avis de ses principaux bénéficiaires. Sauf dans le cas de la réalisation d'une idéologie.

Pour être partagée, toute réforme nécessite d'avoir un sens. Elle ne s'accommode pas de logique systématique, encore moins de schéma idéologique. Car dans ce cas la réforme coure le risque de porter avec elle les idées reçues sur lesquels s'appuient les initiateurs. C'est ce qui se passe actuellement avec la mesure qui consiste à ne remplacer qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Sur quel constat s'appuie ce calcul et quelle amélioration est-il sensé apporter ? Enfin à qui ?
Protéger les citoyens nécessite de maintenir une couverture sociale suffisante tout en favorisant les conditions de la croissance économique.

Lorsque l'on est aux affaires, c'est-à-dire en charge d'un bien public ainsi que de la protection de tout un peuple, il est un principe auquel on ne peut déroger, c'est celui de la responsabilité.
Le principe de responsabilité, sous la forme où nous l'avons habituellement, à savoir sous sa forme juridique ou morale, nous propose Michel SERRES est trop court, parce que, au plus, nous sommes responsables des conséquences immédiates de notre action et aussi des torts qui s'ensuivent, des suites qui ont déjà fait leurs effets. Tandis que le problème de la responsabilité, ce sont des suites qui n'ont pas encore fait leurs effets mais que l'on peut évaluer.
Réformer revient donc à évaluer tout autant les conséquences immédiates d'une politique que anticiper sont impact éventuel sur la durée.
[1] Comment on y va…?, Jean-François KAHN, 2008

01/03/2010

L'identité économique d'Angers

Comme chacun sait, le développement économique est au cœur de l’action publique pour qu’un territoire se développe, d’abord comme ressource mais également comme une vitrine du dynamisme local. Malgré la disparition de la taxe professionnelle qui est un levier de la ressource financière des collectivités territoriales, les élus ont tout intérêt à favoriser la venue d’entreprises sur leur territoire.

A l’heure où se déroule « Made in Angers » évènement économique sur la ville, c’est l’occasion de décrypter la stratégie économique d'Angers. Pour aller dans le sens de cette introduction trois idées fortes m’apparaissent comme indissociables pour envisager l’avenir d’Angers.
Quelles activités de la ville la municipalité d'Angers est-elle en mesure de mettre en avant auprès d'un chef d’entreprise afin de le persuader de venir s’y installer ? De ce fait, la municipalité, tout en présentant des services traditionnels doit être en mesure de faire valoir une singularité particulière afin de sortir du lot et de séduire.
En effet, on sait très bien qu’un chef d’entreprise tout comme une grande enseigne regardent à plusieurs fois le niveau de service qu’offre la ville en question avant de faire le choix d’y implanter tout ou partie de ses activités. C’est en effet un des critères importants pour favoriser la vie des salariés en dehors du contexte de leur travail.
En fonction de leur taille, de leur situation géographique ou encore de leur patrimoine, les villes savent mettre en avant leurs avantages qui se recoupent souvent. D’autant que les réseaux aidants, les municipalités ont tendances à engager des projets semblables (transports collectifs, équipements de loisirs, accompagnement social…) De ce fait, la municipalité, tout en présentant ses services traditionnels doit être en mesure de faire valoir une singularité particulière afin de sortir du lot et de séduire.
On identifie plus facilement certaines grandes villes à travers l’implantation d’une grande enseigne. Toulouse est reconnue entre autres par son activité autour d’AIRBUS. Brest, Le Havre ou encore Saint Nazaire pour leur activité de commerce portuaire. Reims, le Champagne...
De ce point de vue, la douceur angevine, slogan touristique qui a value une très belle image à Angers et sa région depuis des années est peut-être aujourd’hui devenue une contrainte pour l'image de la vie politique. En effet, ce slogan n'est pas très dynamique pour faire avancer les projets.
La répartition des activités économiques et commerciales à l’échelle d’une ville est importante pour favoriser l’identification des enseignes et la fréquentation des magasins. La localisation des magasins à l’échelle de la ville est également non négligeable. Le cœur de la ville ne doit-il pas constituer le poumon de la vitalité économique ?
Si les centres commerciaux en périphérie sont pratiques du fait de l’espace qu’ils proposent ainsi que la concentration de multiples enseignes dans un lieu commun sans être obligé de faire plusieurs déplacements, ils risquent à terme de créer la désertion du centre-ville. Plus précisément, au regard des galeries marchandes qui se sont beaucoup développées dans les centres commerciaux de la périphérie urbaine d’une part et des nombreuses vitrines fermées dans le cœur de la ville. Il semble opportun de maintenir une stratégie pour faire en sorte que l’activité commerciale regagne le terrain du centre-ville. Bien entendu les plus optimistes diront qu’une fois que le tramway sera en service, l’activité de l’hyper-centre refleurira comme au printemps. Mais encore faudrait-il qu’il y ait des bourgeons. Et je pense que de ce côté, un travail reste à faire.
Le soutien à l’initiative économique et les partenariats public/privé
Angers la bien nommée. Deuxième pôle économique des Pays de la Loire et troisième du grand ouest. Pôle de compétitivité à vocation mondiale avec Végépolys. Enfin pôle universitaire et de recherches non négligeables. La ville peut être fière de sa vitalité. Néanmoins, il lui faut peut-être diversifier son identité économique. Car il suffirait d’une crise de la filière végétale pour que les conséquences soient désastreuses comme elle l’on été avec la chute de l’âge d’or de l’informatique.
A ce titre, le tourisme d’affaire est une bonne opportunité qui ne désemplit pas. De plus, Angers Loire Métropole de son côté soutient l’initiative économique en accompagnant l’entrepreneuriat jusque dans les quartiers.
Dans cette même veine, le micro-crédit en direction des porteurs de projets serait également le bienvenue de la même manière qu’a été mis en œuvre le micro-crédit à vocation sociale au sein du CCAS.
Dans une ville toutes les thématiques sont liées les unes aux autres. En ce sens elles impactent sur l’évolution. Il n’en reste pas moins que certaines dimensions telles que l’économie sont de vrais moteurs. Oui, vraiment « l’avenir pousse en Anjou ». Et en plus l’économie verte a de beau jour devant elle.

04/01/2010

Une crise avec précédents

Le débat d'actualité, surtout quand il est chaud nous amène souvent à considérer le sujet sous un angle biaisé. Une polysémie qui ne dit pas son nom en quelque sorte. C'est le cas avec le terme "crise". Usité dans différents contextes et sous des formes variées, il en a perdu son caractère urgent.

De nombreux commentateurs de l'actualité assurent que le pic de la crise est derrière nous en ce début d'année 2010. De quelle crise parlent-ils ? Car les conséquences les plus dramatiques ne font que commencer aujourd'hui. Vue de l'esprit ou manière de rassurer tout le monde ?


La crise de logement que connaît aujourd'hui le pays recouvre en vérité deux réalités. Celle qui voit les coûts des loyers augmenter considérablement. Mais dirons-nous, celle là concerne les chanceux qui peuvent encore se loger. Mais la deuxième réalité est celle ds logement vaccants face au nombres, non moins considérables, de sans logis qui aimeraient pouvoir bénéficier d'un toit.

13/01/2009

Nouvelle année

Tous les ans, les vœux se ressemblent jusqu’à devenir banals voire une obligation et par conséquent sans intérêts véritables। Cette année, une fois n’est pas coutume, une peur surgit jusqu’à perturber le mouvement habituel des traditionnels vœux de santé. Dans tous les discours de vœux que j’ai pu entendre cette année, le même bémol revient à l’unanimité pour ne pas dire à l’unisson : on nous promet une année difficile en raison de la crise financière et de ses conséquences sociales.
Plus qu’à l’accoutumé, il semble cette année plus difficile de tenir un propos intégralement optimiste. Au regard du contexte, ce ne serait pas décent s’expriment certains. Il paraîtrait même que certaines municipalités hésitent, voire même annulent leur traditionnelle cérémonie du mois de janvier. Et c’est pourtant au combien nécessaire en cette période. Quel meilleur moyen que de créer des évènements collectifs dans des situations ou notre premier réflexe est l’isolement. Par expérience, le soi-même n’est un refuge qu’éphémère là où les contacts obligent à sortir de soi-même jusqu’à se surprendre. S’extérioriser est primordial alors que ruminer au fond de soi les mêmes craintes ne permet en aucun cas d’avancer. Certes, une telle circonstance n’est pas la meilleure façon de débuter une année. Cela met mal à l’aise d’autant que chacun connaît dans son entourage quelqu’un qui vit de plein fouet les premiers sévices. Cette situation avec laquelle il nous faut vivre est devenue omniprésente dans notre quotidien à tel point que l’on hésite presque à oser évoquer les plaisirs de l’existence. Il est néanmoins plus que jamais nécessaire de faire ressurgir les plaisirs simples a peu de frais car c’est là que se mesure la vie réelle. Quel plus beau prétexte que celui-ci pour concentrer tous nos efforts vers ce qu’on oubliait jusque-là. Sourire à ceux qui nous sont agréables par exemple. Mais également diriger son regard à côté et même au-delà du miroir de notre confort. Malgré les écarts, les distinctions et les différences qui nous enrichissent déjà, cette crise est également une crise de sens qui nous rappelle que nous voyageons tous dans le même bateau. Pour ceux qui l’auraient oublié. N’oublions pas qu’une crise par nature a comme toute chose en ce monde, une fin. Souhaitons nous que 2009 voit la fin de la crise débutée l’année dernière et devienn le tremplin d’un renouveau. Bonne année !

25/09/2007

La croissance économique, l'affrontement de deux thèses non exclusives

Après avoir écouté l’interview de Jean-Pierre RAFFARIN sur France Inter ce matin, j’aimerais revenir sur certains propos qu’il a tenu. Voici, en substance, ce que j’ai retenu l’une de ses idées forces.Evoquant très brièvement le sujet de la croissance économique, il oppose deux thèses selon lui opposées. D’une part, une thèse qu’il qualifie de « socialiste » qui consiste à partager la masse globale du travail et qui, toujours selon lui, ne conduit à aucun développement de l’activité économique mais plutôt à une stagnation. De l’autre, une théorie sans doute « libérale » où les heures supplémentaires génèrent des revenus complémentaires qui produisent alors une augmentation de la consommation. Et de ce fait, ce deuxième aspect est un facteur de croissance économique.Ardent défenseur de la politique du gouvernement actuellement au pouvoir, l’ancien Premier Ministre vante en tous points les mérites de la deuxième thèse. Cependant, pour qu’elle soit réellement efficace, elle doit réunir deux conditions. Tout d’abord que les heures supplémentaires effectuées par les salariés soient réellement rémunérées. Et surtout, que le pouvoir d’achat supplémentaire, soit réinjecté par les bénéficiaires dans la consommation. Malheureusement, nous n’avons de garanties, à l’heure actuelle, sur aucune de ces deux hypothèses. De plus, il n’est rien de moins évident que cela arrive. En effet, la plupart des salariés effectue déjà des heures supplémentaires sans être rémunérés pour autant. Et le décret d’application concernant ces rémunérations n’est pas encore paru. Comment imaginer qu’aujourd’hui, ces heures déjà assurées « gracieusement » malgré les 35 heures soient réellement rémunérées à présent. Cette procédure ne peut donc avoir un impact très favorable auprès les entreprises. D’autre part, les résultats d’une récente étude montrent que les salariés ne sont pas forcément intéressés par des heures supplémentaires mais privilégient plutôt le temps passé auprès de leur famille ou à des activités de loisirs, voire dans un engagement associatif. Pour ce qui est de la deuxième hypothèse, elle est une conséquence de la première. Sous réserve que la mesure soit réellement appliquée, les heures supplémentaires rémunérées conduisent les heureux bénéficiaires à consommer plus et par conséquent à relancer la dynamique économique. Cette prévision me semble néanmoins très fragile. Face à l’avenir incertain manifesté par les nombreuses réformes et notamment celle des retraites, je pense qu’un réflexe naturel va conduire les consommateurs à capitaliser l’argent en prime, plutôt qu’à le consommer. En clair, chacun va, et de plus en plus, se garantir un pactole personnel pour assurer sa subsistance. De ce fait, cet argent supplémentaire dégagé ne va pas rejoindre le bien collectif réduisant ainsi une possible redistribution des richesses. Ce dernier aspect montre bien que la confiance des populations en l’avenir est un facteur à ne pas négliger dans une politique, même économique. Car la consommation est soumise aux aléas de la conjoncture. Une des tâches essentielle d’un gouvernement est par conséquent de mettre tout en œuvre pour relancer une dynamique collective et fédératrice au sein de la société et ainsi favoriser le bien être des individus qui la composent. C’est sans doute à cet endroit précis que se joue la juste mesure entre une politique sociale et politique économique. En effet, la politique économique garantie la croissance source du développement des richesses et la politique sociale applique les mesures qui permettent une juste répartition de celles-ci tout en contribuant au lien social : facteur de confiance. François-Xavier Helbert