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02/10/2014

[Débat] Comment la finance peut-elle se révéler solidaire ?

Nous désirons toujours ce que nous n'avons pas. En ce sens, le désir qui habite notre condition constitue notre plus grand moteur. Et l'économie n'est la propriété de personne.

La finance n'est pas que spéculation abstraite dénuée de toutes réalités visibles. La main invisible du marché peut remplir une fonction sociétale tout en conservant une part lucrative.


La finance solidaire repose sur une épargne placée sur des produits financiers solidaires. L’épargne sert des porteurs de projets développant des activités à forte utilité sociale et environnementale. Elle permet ainsi la création d'emplois, de logements sociaux, de projets environnementaux (agriculture biologique, commerce équitable...) et le développement d'activités économiques dans les pays en voie de développement.
Afin de profiter pleinement de notre capital, n'est-il pas grand temps de continuer à désirer ce que nous possédons ?

15/09/2014

[Débat] La littérature, virtuelle ou réelle ?

En cette période où la rentrée littéraire bat son plein, voici un invitation au débat sur le rôle et la place que tient la littérature dans la société.

Quimper, mai 2014

Les romans disent-ils de nous ce que nous ignorons d'eux ? André GIDE développait cette idée à propos des mots qui surgissent sans qu'il nous ait semblé les avoir invités. Sans aucun doute, la littérature aide l'homme à vivre dans les sens où elle ouvre de nouveau possible, laisse libre cours aux fantasmes de toute nature et enveloppe le lecteur d'une sensation de bien-être. Elle donne corps à l'esprit. En dehors de toute utilité

[La littérature donne corps à l'esprit]


S'il est convenu de considérer que les romans rendent compte plus ou moins fidèlement de la réalité en réunissant des faits réels avec l'imaginaire de l'auteur, il arrive que la réalité elle-même trouve dans la littérature un source d'inspiration. Et d'aspiration. S'en trouve alors un subtile mélange entre mythes et réalité ou le récit s'entremêle au parcours de vie. Et dans ce flou, surgit un personnage . 

17/02/2014

[Débat] Emploi durable ?

Les actions publique comme privée sont mises à rude épreuve en ces temps économiques bien incertains. Création d'emplois et développement durable des activités sont deux termes largement évoqués dans le débat contemporain sans que ces deux-là ne semblent conciliables dans les faits. Vivons-nous à l'heure du travail jetable ?



La politique de l'emploi est une question qui s'accompagne à tous les niveaux où intervient l'action publique, du niveau national, à l'échelon local. Chaque strate dispose de leviers différents et, espérons-le, complémentaires. Ainsi, l'Etat fixe les grandes orientations, définit le coût des salaires, impulse les contrats aidés, pilote l'agence pour l'emploi. Tandis que, de leur côté, les collectivités locales assurent le reste en s'appuyant sur ces outils généraux. La plus-value des communes est de bien connaître le bassin d'emploi, d'être en relation avec les acteurs du tissu industriel et économique et d'avoir la possibilité de générer des emplois grâce aux chantiers que les acteurs publics locaux décident de mettre en oeuvre. Bref, l'atout de collectivités territoriales demeure sur ce point la proximité. 

[La rencontre entre un employeur et un salarié reste le plus concret et efficace  
de tous les types d'accompagnement vers l'emploi]

Le principe de base de l'économie est de faire se rencontrer l'offre et la demande. Or la plupart des organismes socio-économiques s'adressent soit spécifiquement aux demandeurs d'emploi (offreur de services) d'un côté et de l'autre, les employeurs (besoins de savoir-faire). C'est bel et bien à travers de cercle vertueux qu'il importe d'envisager les choses. Concernant la collectivité intercommunale, cela peut passer par le fait de :
- Créer des événements qui rassemblent ponctuellement les deux types d'acteurs précités (demandeurs d'emploi et employeurs)
- Faciliter la mutualisation de lieux (équipement public, immeuble de bureau ou espace de co-working qui s'adressent à tous. L'idéal serait d'y réunir les services concernant les candidats et les employeurs.
- Intégrer les syndicats dans la boucle des acteurs de l'emploi en leur attribuant un rôle auprès des demandeurs d'emplois

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12/12/2013

[Débat] De l'intuition à la raison

Souvent opposées intuition et raison sont pourtant fortes utiles et pas si contradictoires dans la méthode scientifique. Au sens premier qu'on lui attribue l'intuition serait dénié de fondement rationnel et ne renverrait qu'à une dimension empirique de la pensée. Néanmoins, on peut voir que si elle n'est certes pas suffisante, l'intuition assure un rôle dans le processus qu'est le raisonnement scientifique. 

Il y a ce que l'on connaît qui est étroit. Il y a ce que l'on sent qui est infini.  En si peu de mots, l'écrivain Pascal QUIGNARD s'est employé à résumer une si grande idée dont chacun à éprouver le sentiment sans parvenir à l'exprimer si distinctement. Et c'est là un des rôles de la littérature.

De l'avis de tous les philosophes, l'intuition est moteur dans le processus de la pensée. Elle offre un regard de l'intérieur certes plus personnel mais aussi pragmatique.

Même le plus cartésien en appelle à distinguer la connaissance sensible, tournée vers l'action et la connaissance rationnelle qui est une intuition ; tandis que Blaise PASCAL insiste sur le pouvoir de l'imagination.
Le philosophe Henri BERGSON ne dit pas autre chose lorsqu'il considère que l'intelligence est caractérisée par une incompréhension naturelle de la vie. Par opposition à l'intelligence qui saisit selon lui les objets de l'extérieur, l'intuition serait coïncidence immédiate avec le réel. Et on y parvient en se détournant des habitudes intellectuelles de penser. 

Dès lors que le théoricien l'apprivoise et s'en sert comme un outil de compréhension du monde, celui-ci fait du sens de l'intuition un véritable outil de recherche de la vérité. 


[Intuition et raison sont les deux ingrédients de la réflexion car même les hypothèses les plus rationnelles naissent d'un tâtonnement expérimental.]


Il serait toutefois vain et si peu constructif de considérer ce deux formes de la découverte du monde comme deux extrémités de l'apprentissage de la connaissance. Toutes deux complémentaires, elles doivent au contraire être envisagées en parallèle. De la même manière que littérature et philosophie sont les deux amantes de la pensée, l'intuition et la raison sont l'une pour l'autre des alter-égos. Autrement dit les deux faces d'une même pièce dans la résolution d'une énigme. Et comme on dit souvent, à deux on est plus fort. 


La véritable force de conviction provient de la réunion de l'approche sensible et de la démonstration rationnelle. La réflexion emprunte à l'expérience intériorisée la matière qu'elle agrémente de la raison. L'observateur ne s'en trouve que mieux renseigné. Il peut alors s'illustrer le propos tant par son intellect qu'à travers le fruit de sa propre expérience, dans laquelle il transpose le raisonnement. Ce dernier l'intègre ainsi par analogie. 

14/11/2013

[Débat] Une éducation territorialisée ?

La grève qui a lieu ce jeudi concernant la mise en place récente des nouveaux rythmes scolaires ne doit pas faire oublier que les résultats d'une réforme se mesurent au long cours. Par ailleurs, cette manifestation de doit pas non plus cacher l'ambition territoriale qui donne aux communes un tout nouveau pouvoir en matière de compétence éducative. 


Manque de concertation sur les niveaux nationaux comme locaux, idéologies éducatives, fatigue des élèves, organisation mal maîtrisé du système : les causes de mécontentement des animateurs comme des enseignants vont tous azimuts. Les pédagogues qui protestent dans la rue auraient tort de négliger les leviers essentiels qu'offre la réforme pour construire une véritable politique locale de l'éducation.

L'emploi du temps de enfants voit alterner temps d'apprentissage des savoirs en classe assuré par les enseignants et activités ludiques et citoyennes dirigées par les animateurs. Si l'amplitude horaire de la journée reste la même, les temps de concentration diffèrent et sont répartis en fonction du rythme de vie de l'enfant. 

[La compétence locale en matière d'éducation est renforcée auprès des mairies 
qui peuvent enfin déployer un véritable projet éducatif territorial 
avec le concours de l'ensemble des acteurs locaux.

Enfin les activités nouvellement créées sur les temps "péri-éducatifs" apportent un plus-value citoyenne non négligeable. Ne constitue-t-il une opportunité formidable pour l'étonnement écologique où encore, le « bien-être » où celui-ci peut apprendre à être à l'écoute de ses besoins physique, affectif et intellectuel. Tout un programme à coût modéré est envisageable s'il repose sur le savoir-faire pédagogique et technique des animateurs. Ce temps d'éducation non-formelle ne constitue-t-il pas un terrain de jeu pour l'éducation populaire ?

04/10/2013

[Débat] De la complexité du front républicain

Dans le combat qui oppose la communauté républicaine avec les partisans des thèses nationalistes, la question n'est pas de savoir si l'on doit ou pas suivre les idées propagées par le Front National. Il s'agit de répondre à la double interrogation : comment les combattre et par quel(s) projet(s) les enrayer ?

Une des premières initiatives dans cette perspective consiste à en diaboliser le mouvement d'extrême droite. Cependant, dans une entreprise de séduction, Marine LE PEN s'est engagée depuis plusieurs élections à offrir un nouveau visage mais non moins obscur puisque marine. Il ne s'agit bien entendu que d'une vitrine mais dans une société où les apparences et l'image tiennent autant de place, cette approche attrait. 

Une autre se caractérise par la reprise des thèmes sécuritaires de la part des autres partis. Il s'agit pour les mouvements républicains de montrer qu'ils ont pris conscience du sentiment de la population et proposent des réponses constructives.

Un troisième enfin s'illustre par le fait de ne prêter aune attention à ce phénomène pour ne pas valoriser la bassesse des propos. Le problème avec cette méthode est de donner le sentiment de nier une question de société pourtant bien réelle. 

Dans une initiative qu'il propose à ses homologues des assemblées de la République, Jean-Christophe CAMBADELIS considère qu'il faut appeler un chat un chat. Oui le Front National dans son histoire, dans ses principes, dans ses valeurs est d'extrême droite. 

30/09/2013

[Débat] Attentes et besoins

Les "attentes" autant que les "besoins" constituent deux forment de l'expression des individus. Comme les deux aiguilles d'un même baromètre du climat de l'existence. Mais qui ne tracent pas nécessairement deux directions opposées. Pour qui agit au contact de la matière humaine, qu'il soit dirigeant, animateur, médiateur ou autre pédagogue, il s'agit d'une énergie quotidienne. Une écologie humaine ?

Toute intervention de l'action publique oscille entre le fait de répondre aux "attentes" et aux "besoins" du public auquel elle s'adresse. C'est vrai dans l'éducation comme pour les projets politiques. Fin connaisseur de la nature humaine, Albert JACQUARD les distingue ainsi : "Les besoins sont essentiellement liés à des impératifs de la nature, les désirs à des épisodes de l'aventure". Ils s'inscrivent toujours selon lui, comme deux domaines distincts de notre devenir. 

[Dans la réflexion qui conduit à s'interroger sur les attentes et les besoins d'une population, on retrouve l'idée de la recherche d'un point d'équilibre entre désirs et besoins dans le respect des natures tant humaines qu'environnementale.] 

Les "besoins" qu'ils soient primaires ou plus dispensables se caractérisent par les aspects physiologiques et autres nécessité qu'impose la dignité humaine. Ils en marquent d'ailleurs le socle minimum. Et concernent particulièrement les domaines de l'accès à l'alimentation, au logement, à la santé, à l'emploi forme cette fondation.

Trouver le juste équilibre est plus difficile lorsqu'il s'agit des "attentes" car elles peuvent être multiples ou ne pas présenter de caractère urgent. Les attentes sont plus souvent la manifestation d'un désir. De plus, comme le dit la célèbre expression, "on ne peut satisfaire tout le monde". Il faut faire le tri dans les revendications. D'autant que les attentes exprimées par un individu peuvent trouver deux types de réponses : sa propre action au même titre que celle de la société. L'enseignement de GHANDI "Commence par changer en toi ce que tu veux changer autour de toi" prend ainsi tout son sens. 

Mais dans les attentes fourmille aussi un désir raisonné. L'intérêt collectif ou général, c'est selon doit prendre en compte de la personne dans ses dimensions les plus complexes.

A cette équation s'ajoute l'impératif d'un développement durable, autre forme d'éducation citoyenne : ne rien faire aujourd'hui qui mette en péril le bien commun pour demain. 

31/08/2013

[Débats] Une guerre peut-elle être juste ?

http://www.liberation.fr/monde/2013/08/30/syrie-la-coalition-occidentale-a-la-peine_928237

Qu'elle soit morale, humanitaire ou politique, la situation syrienne appelle une réaction européenne. Une fois que l'on a dit cela, il reste à trouver le moyen et le ton appropriés. L'intervention armée même ciblée n'épargne jamais les populations civiles. D'autre part, à moins d'identifier précisément le coeur du système le recours à l'attaque donne souvent lieu à conflit long. Dans ce cas, le pays de vient le théâtre de massacres et un bourbier duquel il devient quasiment impossible de se défaire. Avant toute intervention militaire, il importe de ce questionner sur le "post bellum" c'est à dire l'après conflit. 
Une guerre peut-elle être juste ? Autrement il s'agit de répondre à l'intraitable question de conditions qui justifient l'usage de la force sans que le remède ne soit pire que le mal. Le philosophe Christophe WALZER considère que le recours aux armes ne peut se justifier que lors de massacres de masse. Dans la présente circonstance qui touche la Syrie, le seuil est atteint. Est-il possible de faire "la guerre sans l'aimer" comme BHL invite la coalition occidentale à le faire ? Seule une intervention conjointe avec les pays limitrophes pourrait ouvrir un piste.

01/02/2013

[Débat] Urbain / rural

Ville versus campagne ? L'époque où les citadins passent une vie stressante la semaine en ville et se réfugient dans leur maison de campagne le week end serait-elle révolue ? Aujourd'hui nombreux sont ceux qui aspirent à vivre au vert durablement. Quitte même à prendre chaque jour leur voiture pour rejoindre leur travail en ville. Pourvu qu'ils retrouvent le soir le calme et la plénitude de leur espace vert. Paradoxe ou mode de vie moderne ?

A défaut de faire un choix définitif du décor dans lequel il veulent passer leur vie entière, les individus alternent leur installation en fonction des périodes de leur vie. Ainsi, l'étudiant évolue dans un ville en fonction du choix des ses études puis, s'installe sur un territoire par rapport à l'emploi qu'il trouve. En fondant une famille, les foyer s'installent plus volontiers à l'écart de grands pôles urbains où le terrain constructible est moins chère et le calme appréciable. Puis, les couples reviendront vers la ville pour leur vieux jours où ils trouvent des services à proximité.


Le milieu urbain représente souvent le bassin économique que les services agrémentent. C'est là le centre névralgique de la société, où se prennent les grandes décisions, que se négocient les contrats, que s'élaborent les projets. L'espace urbain constitue pour la société, le moteur des activités qu'il fait rayonner sur l'ensemble du territoire environnant. On y trouve bien souvent le siège des entreprises et se concentre une majorité de la populations active.


[La distinction entre "rats des villes" et "rats des champs" fait partie des lieux communs 
de notre patrimoine] 

Le secteur rural, quant à lui, incarne le calme, l'espace mais également une certaine entraide entre les habitants. Si la proximité géographique est moins importante du fait d'une densité moins forte de l'habitat celle du contact se manifeste plus volontiers. Ce type de territoire n'est pas en reste dans l'évolution de notre société car on dénombre quantité d'espaces ruraux qui savent s'adapter, innover et attirer les activités humaines. Ils procèdent pour cela en mettant en avant les atouts du cadre de vie, la situation géographique ou encore la qualité du gisement des matières premières. 

28/12/2012

[Débat] Nature et culture

Nature et culture sont deux faces de la société - consacrés aux sciences naturelles pour l'une et aux sciences humaines pour la seconde - qui, trop souvent, s'opposent. Ce sont également les pré-requis indispensables à la compréhension de l'homme qu'utilise l'anthropologie dans son observation des individus. Cette ambivalence entre nature et culture marque une caractéristique de différenciation entre les êtres vivants et les êtres humains. Les animaux ne peuvent modifier ce que la nature à fait d'eux à la différence de l'homme.

La nature, essence de l'être

Par définition, la nature représente ce qui existe en dehors du monde humanisé. Ce qui est sans que l'homme ne le modifie par ces agissements.


La culture, moteur de la vie même

Claude LEVI-STRAUSS, envisage la culture comme une structure (Anthropologie structurale, 1958)  où les productions culturelles obéissent à des règles de construction commune.


27/09/2011

[Débat] Démondialiser : solution radicale ou finale ?

"Démondialisation", le terme est à la mode et semble faire recette chez les hommes politiques. A telle enseigne qu'on observe des partisans de cet objectif à gauche comme à droite de l'échiquier politique. Etrange projet que le bipartisme indiffère. En réalité, c'est à la polysémie du terme qu'il faut donner la responsabilité. Car tous ceux qui emploient le concept de "Démondialisation" ne mettent pas la même définition derrière. Ils ne donnent pas tous le même sens au terme et encore moins ne proposent le même projet.
L'initiateur du concept est le sociologue Walden BELLO. Sa thèse est simple. Selon lui le processus de démondialisation désolidarise l'économie du reste de la société en ce sens  où les seules relations qu'il tisse sont d'ordre financière. Autrement dit, le libre-échange ne profite qu'aux spéculateurs. Et cette globalisation n'est en aucun cas le vecteur par exemple d'une citoyenneté internationale. 
Aussi, pour le sociologue,la démondialisation doit permettre la réinsertion de l'économie et du marché au coeur de la société. Et par voie de conséquence le subordonne aux autres préoccupations de la vie de la cité. 

Dans les faits, il existe aujourd'hui trois desseins à cette perspective :

1) il s'agit pour des communautés paysannes appartenant aux pays du sud de défendre leur autonomie contre l'intégration dans le marché mondial où ils auraient tout à perdre car non compétitif. C'est le sens premier qu'en donne Walden BELLO.
2) il faut rétablir de nouvelles barrières douanières pour sauvegarder les conditions sociales et écologiques des industries européennes. C'est l'objectif que propose Arnaud MONTEBOURG.
3) Il suffirait de sortir de l'euro, de l'UE et du marché mondial pour retrouver une souveraineté nationale perdue. C'est l'interprétation qu'en fait le Front Nantional.

Comme souvent dans ce genre de projet, les détenteurs n'expliquent que partiellement la méthode avec laquelle ils envisagent arriver à leurs fins. Et puis, les principaux détracteurs reprochent le simplisme de cette idée.

La vraie question que l'on est en droit de se poser : En quoi la démondialisation est-elle vecteur de progrès ?

29/08/2011

[Débat] Une autre société est-elle possible ?

Il y a près d'un an, j'ai eu l'occasion d'assister à un débat intitulé : Une autre société est-elle possible. J'avais rédigé cette note afin de mettre en ordre mes idées et construire un point de vue aussi limpide que possible. En aval de l'été et des péripéties en ordre dispersé, je vous livre ici mon regard dont le diagnostic n'a rien perdu de son actualité.

Si nous nous questionnons aujourd’hui sur l’opportunité d’une alternative, c’est que le modèle actuel ne fait plus l’unanimité.
Il est étonnant de voir que dans le discours tout au moins, le constat général que l’on peut faire est assez partagée par l’ensemble des acteurs qu’ils s’agissent des personnes de terrain tout comme de la classe politique.

Même si la notion de « classe sociale » semble aujourd’hui absente car dépassée dans le débat public, l’écart se creuse toujours un peu plus entre riche et pauvres. Un écart qui s’illustre par des situations sociales dégradées et tout autant perceptible, une angoisse face à l’avenir. Il n’y a qu’a voir pour cela tous les gens dans la rue contre la réforme des retraites car bien qu’elle soit critiquable sur certains points, elle est devenue le réceptacle de l’angoisse face à un avenir incertain et au ras le bol de la crise.

De l’urgence à la recherche de sens

Comme le soulignait Jacques ATTALI il y a peu de temps, l’homme est nomade à travers deux représentations de notre époque. Il y a ceux qui le sont par choix pour partir en vacances ou effectuer des voyages d’affaires et ceux qui le font par obligation pour se rendre là où se trouve l’emploi ou pour rejoindre des pays où il leur semble qu’il fera meilleur vivre.

On note aussi la solidarité qui s’exprime sous des formes nouvelles. Les dons qui affluent auprès des organisations suite à des grandes catastrophes montrent que la place de l’autre est inscrite dans nos existences et que malgré l’individualisme que l’on déplore la mobilisation collective est un réflexe humain.

La mémoire et l’expérience

"Devoir de mémoire", "droit d'inventaire"... autant d'expressions qui nous rappelle la nécessité de nous reporter sur notre passé pour inventer l'avenir. Pour éviter de reproduire les mêmes erreur sans aucun doute mais également pour planter le décors de notre dessein et permettre une meilleure adhésion de tous. Car l'Histoire offre les meilleurs repères qui soient dans l'échelle graduée de nox existences. Et la mémoire est l'écrin qui la conserve.

Qu'elle soit individuelle ou collective, la mémoire est une condition essentielle de l'identité humaine. La mémoire est un devoir que l'on se fixe pour conserver l'apprentissage issue de l'expérience. Mieux, elle constitue un repère pour appréhender le présent. En ce sens la mémoire est une plante vivace.
La période que nous connaissons voit resurgir des amalgames. C'est pourquoi il est plus que jamais important de bien saisir notre passé.


D’un point de vue politique

La finance qui prend le pas sur l’économie réelle. La question sociale qui se manifeste uniquement sous l’angle de la vulnérabilité ou encore le climat dont le dérèglement est au moins en partie dû à la main de l’homme. Si on continuait cette litanie, on pourrait vite sombrer dans le pessimisme. Et pourtant, Albert JACQUART qui était présent dans une ville voisine – Mûrs Erigné  - il y a peu lance un appel à l’optimisme. Car l’optimisme – ou l’espérance pour les croyants est un moteur, une énergie propre qui alimente la vie humaine.

Du point de vue de l’environnement elle est nécessaire pour ne pas dire indispensable. D’ailleurs, cette nécessité passe par une responsabilité collective autant qu’individuelle.

Avec les conséquences sociales de la crise financière que connaît le monde, il n’est plus personne qui défende un capitalisme sans fond car trop ravageur. Partout, dans les discours plus que dans les actes, le terme « régulation » est brandit comme la solution miracle. Le problème qui demeure avec ce type solution, c’est son caractère équivoque. Si « régulation » est sur toutes les lèvres, il est possible de penser que chacun donne à ce terme un sens différent, et pire encore, une signification susceptible de préserver son propre confort. Ainsi, en fonction de la place où il se trouve, chacun des acteurs économiques, qu’il soit producteur ou consommateur, porte une vision beaucoup moins consensuelle. Ainsi, pouvons-nous dire que les mots –qui plus est quand ils sont vagues - nourrissent plus aisément le consensus que les actes. Une fois chacun rassuré par des mots, c’est pourtant bien grâce à des actes, que la sortie de crise s’effectuera. Et ce sera le temps des contradictions.

Dans les deux cas, l’Etat est acteur. Tout l’enjeu réside dans le bon dosage de cet interventionnisme. Et la question demeure comme toujours : de la justice sociale ou de l’équité, où se trouve le juste milieu ? Un jeu d’adresse pour un équilibriste. Alors comment définir une ligne de conduite face à toutes ces incertitudes ? Comment savamment mesurer la présence d’un Etat ? En se reportant à des valeurs communes peut-être ?


Pour Jean-François KAHN, dans Où va-t-on ? esquisse, en substance, cette analyse. La sagesse voudrait que la vérité se trouve au centre de toute chose. Pourtant quand on recherche la véritable justesse, celle-ci est un curseur qui varie entre deux extrêmes mais ne s’arrête jamais exactement au milieu. Autrement dit, les choses ne sont jamais toute noire ou toute blanche certes. Mais même dans le gris, il faut distinguer des nuances. Et cela est vrai pour tout ce qui concerne l’activité humaine. Celui-ci varie en fonction du contexte certes mais également en fonction du choix de société, autrement dit du projet politique défendu. Certains vont même jusqu’à parler de politique de civilisation comme Edgar Morin. Il faut nécessairement dès le départ fixer des priorités qui serviront de cadre à l’action politique. Des sujets auxquels l’Etat ne pourra déroger. L’Education comme priorité par exemple fait l’unanimité là-dessus. Personne n’a jamais évoqué l’idée de privatiser le système éducatif en France.

La difficile autorité

« Ensemble tout devient possible », le fameux slogan du Président de la République lors de la campagne présidentielle de 2007 sonne comme un message d’espérance. Pourtant, les deux idées concomitantes, lorsqu’elles sont envisagées indépendemment l’une de l’autre se font entendre comme un véritable défi.
Dans notre société, le « ensemble » prend plus son sens dans la rue que dans l’action publique et le « tout devient possible » n’est quant à lui qu’un vœux pieux. Dans une société où fonctionne l’autorité, le tout devient possible n’a pas grand sens. D’ailleurs la déclaration des droits de l’homme se présente déjà comme un obstacle à cette idée.


Conclusion : l’empathie et la responsabilité

L’avenir se dessine sans doute autour d’une notion souvent utilisée mais plus rarement définie. C’est celle de la responsabilité. La responsabilité de l’Homme dans son rapport à la nature, à la gestion des compte publics autant qu’à la question sociale.
Car comme le disait Saint-Exupéry : nous n’héritons pas de la terre de nos parents mais nous l’empruntons à nos enfants.

Responsabilité. Le terme est sur toutes les lèvres. Des élus à leurs administrés, des dirigeants aux syndicats, des décideurs aux citoyens. Tous les acteurs privés comme publics sont concernés par cette nécessité qui doit conditionner l'inscription de l'action publique dans le réel. Et cette attente suscite autant d'espoir qu'elle nourrit les plus grandes angoisses. Simple résistance au changement ou mauvaise utilisation du terme et de ce qu'il évoque ?
Lorsque l'on est aux affaires, c'est-à-dire en charge d'un bien public ainsi que de la protection de tout un peuple, il est un principe auquel on ne peut déroger, c'est celui de la responsabilité.
Le principe de responsabilité, sous la forme où nous l'avons habituellement, à savoir sous sa forme juridique ou morale, est trop court, parce que, au plus, nous sommes responsables des conséquences immédiates de notre action et aussi des torts qui s'ensuivent, des suites qui ont déjà fait leurs effets. Tandis que le problème de la responsabilité, ce sont des suites qui n'ont pas encore fait leurs effets mais que l'on peut évaluer. C’est l’analyse que nous propose Michel SERRES

Réformer revient donc à évaluer tout autant les conséquences immédiates d'une politique que anticiper sont impact éventuel sur la durée.

08/04/2011

[Débat] Osez la douceur !

Une nouvelle fenêtre s'ouvre dans la blogosphère angevine déjà riche en forum à palabres. Un nouveau mur pour de nouvelles histoires sans doute.

" Chouette, une nouvelle tribune à polémiques s'entousiasmeront certains ! "
"Encore un" diront d'autres d'un air de lassitude, quelque peu désabusés par le manque de courage de ceux qui s'expriment de manière anonyme à défaut d'un engagement public ! 


Sale temps pour la démocratie locale. La démocratie participative à l'angevine, bien que richement saluée dans la presse, n'a pas finie son dur labeur pour mobiliser les habitants. A en croire le nombre de sites, blog et autres pages facebook dédiés au débat d'actualité de la ville du Roi René, nul ne peut cependant soupçonner un quelconque désintérêt de la part des angevins pour leur territoire.
Un pari demeure cependant ouvert. C'est celui de rassembler les idées, canaliser l'énergie distribuée tous azimuts et surtout trancher dans le vif pour enfin avancer dans un sens constructif pour l'avenir d'Angers.


Avec la plus grande modestie, c'est à cet éclairage du débat public que va s'attacher ce nouveau blog.   


Ni incisif, ni méchant, encore moins partisan, Osez la douceur angevine se veut, une fois n'est pas coutume, constructif.
Dans cet espace vous ne trouverez ni soutien officiel pour la majorité municipale en place, pas plus que de parti pris en faveur de l'opposition, à juste titre appelée minorité tant elle est à ce jour inexistante sur le terrain des idées.  

Un seul regard prévaut ici, celui de regarder avec confiance l'avenir sans se désintéresser des traces du passé. A Angers l'ancien et le moderne ont droit de cité.

L'équipe de rédaction

04/01/2011

[Débat] L’indignation, une attitude responsable ?

"Indignons-nous" étrange ambition pour commencer l'année. Et pourquoi pas après tout ?


"L’insurrection pacifique » c’est le fondement de l’engagement de Stéphane HESSEL, ancien résistant, personnage public reconnu de tous pour son engagement au service des grandes causes. Plus largement, « l’indignation » est un positionnement dont l’auteur de ce bref mais vigoureux essai témoigne. Un positionnement universel qui permet de fixer un cap et une justesse à l’engagement pour la défense d’une cause. On a raison de s’insurger et on ne le fait pas assez selon l’auteur.

Cette brève réflexion de 22 pages sonne comme une claque. Le genre de claque bienveillante. Et ce, grâce à son style direct et sans emphase, radical et en plein coeur de l'actualité. Pas étonnant que son livre soit devenu un phénomène de librairie.


Dès le début de l'ouvrage, Stéphane HESSEL nous livre son diagnostic personnel sur la société : c'est tout le socle des conquêtes sociales de la Résistance qui est aujourd'hui remis en cause.


Car l'insurrection n'est pas la plainte gratuite, elle est le moteur d'un engagement, un cri face à l'injustice des situations. Mais un cri auquel succède un acte constructif. Tous ceux qui oeuvrent à défendre un cause se reconnaitront dans ce cri là.
Il est vrai que comme le dit Stéphane HESSEL, les raisons de s'indigner sont nombreuses et doivent nous toucher personnellement. La pauvreté, la déterioration de l'espace naturel par l'Homme, les conflits entre les peuples...

Et vous quelle est votre raison de vous indigner ?


Parmi les contradicteurs, Boris Cyrulnik signe dans "le Monde"
 « J’ai beaucoup de tendresse, d’admiration, pour Stéphane Hessel avec qui j’ai beaucoup de concordances de vue mais je m’indigne qu’on nous demande de nous indigner parce que l’indignation est le premier temps de l’engagement aveugle. Il faut nous demander de raisonner et non de nous indigner. »

L'indignation n'est pas le premier temps de l'engagement aveugle mais un appel qui naît de l'empathie et qui constitue le moteur de l'engagement des militants. Dans un second temps, le raisonnement est indispensable doit s'accomodeer d'une indignation comme élément déclencheur et source de motivation.

13/12/2010

[Débat] Philosopher ?


La philosophie, idéologie, doctrine ou spiritualité ?




Si les passions, les vices et les folies sont des dimensions qui éloignent l'homme de la vérité de la raison, elles sont inhérentes à la nature humaine. Chercher à les éliminer de notre vie devient alors une démarche vaine. Mieux vaut chercher à en comprendre le fonctionnement afin d'en devenir le maître et par là même ne plus en subir l'influence. C'est l'objet premier de l'exercice philosophique.

Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, on distinguait la philosophie naturelle qui étudiait la nature et la philosophie morale qui concernait tout ce qui a trait à l'homme, à sa nature, à sa pensée, à ses rapports avec l'univers, à sa destinée et tout ce qui a trait aux principes premiers de la réalité : Dieu, l'âme… principes qui sont l'objet de la métaphysique ou philosophie première. Précise Roger CARATINI dans son ouvrage initiation à la philosophie.

C'est à cette époque qu'Emmanuel KANT affirmera quant à lui que l'on ne peut connaître l'homme si l'on ignore son milieu réunissant ainsi les deux composantes. A l'époque où j'étudiais à l'Institut Régional du Travail Social, je me souviens avoir indiqué cette citation dans le diagnostic de mon mémoire comme pour mieux me persuader que cette étape fastidieuse était somme toute indispensable.


J'ai découvert la réflexion philosophique sur un lit d'hôpital en parcourant l'Alchimiste de Paolo Coelho et me suis refusé après la lecture de ce récit à me laisser séduire par cette fable grotesque. Tout d'abord parce qu'il me semblait être un condensé sans âme de la bible que j'avais fini par connaître par cœur à force de l'entendre chaque dimanche. Et d'autre part, parce qu'il n'y était question que de destinée et de conviction sans argumentaire. Ce n'est que plus tard, en découvrant la pensée de Diderot à travers Jacques le Fataliste que j'ai découvert la vraie facette de l'existence que je voulais mener : comprendre pour mieux créer les conditions de mon évolution. Ce fût pour moi, avant l'heure de la terminale, la porte d'entrée de la philosophie.





Le but de la philosophie ne serait autre chose que de créer des concepts affirment sans laisser planer l'ombre d'un doute Gilles DELEUZE et Félix GUATTARI dans leur ouvrage Qu'est-ce que la philosophie ?


A notre époque, cette discipline s'ouvre vers une définition très large. "La philosophie peut à présent se décrire comme une démarche très générale qui utilise tous les procédés dont l'esprit humain dispose pour réfléchir, comme l'observation, la déduction, le calcul, les ordinateurs, l'amour, l'extase, la parole, le silence, la souffrance. C'est une réflexion sur la totalité de l'être, aussi bien sur l'homme et sa destinée que sur la science et l'univers, sur l'histoire de l'humanité, sur la création du poète, du peintre ou du musicien. Sa prétention est encyclopédique" développe Roger CARATINI.


Déjà Voltaire et Diderot ont fait preuve d'originalité avec leur contes et nouvelles philosophiques.

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les philosophes se sont exprimés à travers des procédés très diverses tels que le théâtre, la littérature pour Sartre et Camus et même le cinéma avec Bernard Henri-lévy.

Mais c'est à Zola que revient le prix de l'engagement dans le débat public à travers son célèbre J'accuse dans l'Aurore ou il prit la défense de Dreyfus. Depuis, il est non seulement de coutume mais également attendu que les philosophes éclairent de leur connaissance de la sagesse les sujets qui touchent à la vie de la cité.


La philosophie est par conséquent une activité intellectuelle sans pour autant être propriété de qui que ce soit. On peut être tout au plus son ami. Seulement, son exercice plein et entier nécessite un sens. En effet, philosopher demande une rigueur qui est marqué par un raisonnement le plus souvent dialectique (thèse, antithèse, synthèse) permettant de mesurer le poids des arguments et rationaliser l'émergence des passions. Mais cela ne veut pas pour autant dire qu'il faut mettre de côté le désir.



Selon la logique transcendantale telle que la décrit KANT, la science est une démarche par laquelle l'entendement humain met en ordre l'univers sensible en reliant les intuitions empiriques selon les lois générales de la pensée qui sont elles-mêmes indépendantes de l'expérience, c'est-à-dire a priori.


"L'univers est une totalité d'intuitions sensibles et je le connais en appliquant à ces intuitions les formes "a priori" que sont les catégories ; expliquer, c'est mettre en ordre une réalité désordonnée qui m'est extérieure" développe-t-il.


La philosophie peut donc peut donc être considéré comme une manière d'observer le monde suivant une démarche scientifique.

22/07/2010

Les vacances d'été



Mer ou montagne, Farniente ou activité, visites de musées ou activités sportives, découverte de sa région ou voyage à l'étranger. A chacun ses vacances. Et vous à quoi ressemble votre été ?

03/06/2010

Le jour et la nuit

La nuit appelle l'aurore. Néanmoins, on ne se prête pas aux mêmes activités à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Lequel préférez-vous ? Qu'en faites-vous ?

06/05/2010

[Débat] A quoi sert le temps libre ?

Notre quotidien est ponctué entre autres choses par les activités professionnelles, familiales et autres contraintes. A quoi sert le temps libre ?

01/04/2010

Les 4 saisons

Vivaldi pour la musique, Rohmer pour le cinéma se sont inspirés des 4 saisons que compte l'année. Et vous laquelle retient votre attention ?

Débattre, c'est exister !

Débattre, c’est exister !

Qui peut dire qu’il n’a aucun point de vue sur le monde ?Un point de vue n’est jamais qu’une opinion qui ne peut se satisfaire seule. Le garder pour soi ne présente pas d’intérêt particulier. Oser le révéler, c’est courir un risque.

Le débat d’idées constitue une alternative à la violence car il implique de dépasser nos a priori. C’est un exercice qui met en avant l’humanité car il implique de construire une relation avec l’autre sans renier son identité mais s’appuyant sur le respect mutuel. Car l’échange, aussi vif soit-il est centré sur des idées, des points de vue et ne doit jamais tomber dans le reproche personnalisé ou affectif.Afin de rendre cet blog plus interactif, je vous donne la parole en vous proposant de donner votre avis sur des sujets.
Cet espace rassemble les chroniques d’un itinéraire singulier au cœur de l’actualité. Autrement dit, il livre un point de vue. Alors ouvrons les guillemets et débattons ensemble !