20/04/2009

A quoi reconnaît-on le printemps ?


J’ai déjà eu l’occasion de révéler à quel point le rythme des saisons influe sur notre moral et par conséquent sur notre existence. Le printemps est la saison du renouveau et ce n’est rien de le dire car au regard de ce début d’année, le renouveau est sans détour le bienvenue.

A l’instant où je commence à écrire ce nouveau texte, le ciel s’éclaircit et des rayons de soleil inondent mon espace de travail. Une fois n’est pas coutume, je décide de mettre de côtés mes idées et de me laisser aller à la spontanéité première caractéristique du printemps.
Au regard de la scène, c’est un fait, le printemps est là, il marque l’espace et remplit chacun d’espoir, d’appréhension, de chaleur.

D’espoir parce que tout à coup l’horizon s’éclaircit là où depuis quelques mois un lueur sombre règne et obscurcit l’esprit.
L’appréhension car la lumière lève le voile sur ce refuge saisonnier qui nous camouflait pendant l’hiver.
La chaleur sur la peau ravive à l’intérieur de nos corps quelques désirs et conforte cette petite lueur a laquelle nous nous raccrochons pour tenir bon malgré l’actualité morose.

Mais au-delà de ce renouveau, quels sont les indices manifestes qui nous laissent entrevoir que le printemps est là ?

La nature dans sa générosité laisse apparaître d’innombrables indices tels que les bourgeons verdoyants et les quelques fleurs qui anticipent le sacre de l’éclosion généralisée.
Il y a également le chant des oiseaux qui devance le déclenchement du radio-réveil le matin.
J’entrevoie par la fenêtre dans le parc d’à côté un homme allongé qui sommeille en pleine journée sur un banc.
Et, de l’autre côté de la pelouse une des caractéristiques premières du printemps : un jeune couple. Jeune du fait de l’âge des deux amants mais également à la manière dont ils s’effleurent témoignant encore d’une petit gène printanière.

Mais d’autres indices sont plus révélateurs. Dans les rues, les corps des passants se dénudent doucement laissant envisager le plus souvent une peau frêle et diaphane entre les mailles des vêtements que la mode nomme : mi-saison. Et curieusement, une proximité entre chacun des passants s’observe. Proximité ou au départ, chacun est engoncé dans une manifestation de pudeur. Car le bras nu qui en frôle un autre dans le bus ou dans la file d’attente au cinéma n’est plus accoutumé à cette sensation vivifiante.

Ainsi, l’univers de chacun s’ouvre et tout le monde est plus prompt à découvrir le voisin qui attise son barbecue sur la terrasse d’en face. La chaleur des foyers se libère par les fenêtres ouvertes et la vie se manifeste par un va et vient entre l’intériorité et le monde extérieur. Le « bonjour » du matin s’allonge en un « comment ça va ? » et tout à coup, le règne estival retrouve ses marques.

A la manière des grosses chaussures qui laissent la place aux sandales, la vie parfois pesante de l’hiver devient plus légère.

Comme chaque année, le challenge sera élevé à relever car en hiver, on espère que le printemps sera charmant.

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