03/01/2010

[Lectures] A chacun son usage du livre


Le livre est un support indispensable dont les sujets sont intarissables. Lire c'est se livrer un peu


"Dites moi ce que vous lisez et je vous dirai qui vous êtes." Le choix de nos lectures en dit long sur ce que nous sommes. Nos centres d'intérêts, ou encore ce qui nous attire. Notre univers personnel en somme. Un livre qui traîne sur une table peut rester posé là sans que personne ne s'y attarde jusqu'à ce que son titre ou encore la photo attire un passant.
D'autre part, nous avons tous un livre qui nous tient à coeur, et dont on dit à qui veut l'entendre : "c'est mon livre de chevet".
Pour autant, il est certains livres qui ont compté dans notre vie sans pour autant répondre à aucune de ces règles. Car plus que le seul contenu de l'ouvrage, c'est le contexte lié à sa découverte, comme la personne qui nous l'offert ou encore la situation qui nous l'a fait découvrir qui nous importe le plus. Et si le récit ne renferme pas des histoires intemporelles, les souvenirs que l'on y attachent quant à eux, le sont.



[La proximité des livres et la fréquentation assidue des bibliothèques nous apprennent énormément sur l’existence ainsi que sur nous-mêmes.]


Le contenu de ces multitudes de pages rassemblées sur un rayonnage apporte une connaissance certaine sur les sujets les plus variés. Mais l’acte de lire et la manière d’appréhender l’ouvrage constituent tout autant un objet d’apprentissage. Cet exercice apporte en quelque sorte une méthode pour apprivoioser le monde. Parmi les vertus de la lecture, j’indiquerais en premier lieu la patience, car n’importe quel ouvrage, même avec peu de pages, nécessite de prendre le temps de s’y consacrer pleinement. On le voit bien lorsque parfois, en fonction de son état d’esprit, on est plus ou moins enclin à se plonger dans le récit. La lecture s’accommode mal de la nervosité apr exemple. Et si elle peut y apporter un remède, encore faut-il se faire un peu violence. Ce qui m’amène à évoquer une deuxième vertu de la lecture : la concentration. Ce facteur est également primordial, si l’on veut se saisir du sujet développé dans son intégralité. Souvent, le silence rompu par quelques bruits de la nature tels que le chant des oiseaux ou le bruissement de l’eau, est un très bon allié. Mais, une musique de fond, si possible sans parole, l’est tout autant. En ce qui me concerne, il me plaît, lorsque je débute un nouvel ouvrage, de l’appréhender avec respect. Je parcoure ainsi les pages une à une en prenant garde de n’en laisser passer aucune. Et surtout pas celles que l’on passe trop souvent sans état d’âme. En effet, je prends consciencieusement connaissance du nom de l’éditeur, de la date de parution. Mais la page que j’aime découvrir par-dessus tout est celle qui indique le ou les noms des personnes auxquelles l’auteur dédit le présent ouvrage. C’est certes une information personnelle voire intime, mais qui souvent laisse voguer une part de mystère et d’émotion. Une curiosité qui doit nous mettre en appétit jusqu’à la dernière ligne. Ensuite, parcourant le reste de l’ouvrage, il m’arrive souvent de relire à plusieurs reprises la préface ou l’introduction afin de m’assurer de bien saisir l’entrée en matière et de m’imprégner de la pensée de l’auteur. D’ailleurs cet exercice m’apaise. J’ai passé ainsi de nombreuses nuits à lire les introductions de différents livres que j’avais lu par le passé. Après une réunion difficile, c’est soporifique. Mais c’est également un bon support pour introduire une réflexion ou un débat. A partir d’un ouvrage identique, chacun construit une relation singulière avec le livre en guise d’éclairage sur le monde et se dessine ainsi un chemin dans l’existence. 

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