03/05/2010

[Expresso] Le travail entre espoir et désarroi


Une fête du travail qui offre une journée de temps libre, serait-ce une particularité française ? Ce samedi, 1er mai une fois n’est pas coutume la plupart des magasins étaient fermés et c’est tant mieux. Car nous n’avons pas si souvent l’occasion de voir le pays vaquer à ses occupations personnelles en simultané.
Aujourd’hui 1ER mai la France fête le travail selon une coutume ancestrale. N’y a-t-il pas un paradoxe à fêter le travail dans une période où beaucoup en sont privés ? Et pour les autres que les conditions de celui-ci font souffrir. Le travail, la « valeur travail » dont certains voudraient redonner le goût perdu. Cet instrument de torture « tripalium »nous apprend son étymologie est-il à ce point fondamental pour qu’on le célèbre toute une journée durant. Et à l’occasion d’un week end de surcroit.
Sans faire dans la contradiction la vraie fête pour le travail serait de le voir distribué auprès de tous. Partager le travail, voilà une idée fameuse qui a d’ailleurs déjà été envisagée. Mise en place même. Mais qui ne s’est pas avérée si fructueuse qu’elle aurait dû l’être.
Alors une fête du travail a-t-elle un sens aujourd’hui ?
Le monde évolue avec les tribulations qu’on lui connaît et pourtant le calendrier demeure imperturbable. Un invariant qui reste somme toute un repère dans ce flot ininterrompu de dérèglement. C’est assurément pour cela qu’il est indispensable de conserver ce type de marqueur temporel qui assure pour l’homme une véritable fonction pour exister.
De surcroit ce jour férié - même s’il ne concerne cette année qu’une partie des travailleurs du fait qu’il tombe un samedi – marque une période de repos dans l’année. Et avec l’arrivée des beaux jours c’est une réelle opportunité. C’est là un autre marqueur du calendrier
L’emploi et sa problématique du chômage. Que ne s’en préoccupe-t-on pas ? Dans un pays où les chômeurs indemnisés ont le devoir de chercher un emploi et c’est bien normal, ne pourrait-on pas envisager que le travail devienne un droit.
Ne serait-ce pas une bonne idée de créer une journée où l’on ne parle pas de travail ? Une journée de loisirs comme une fenêtre ouverte dans le rythme incessant de nos vies. Un moment de plaisir que chacun conjugue à sa guise. Une journée de retrouvaille, de solitude, de chance. Une journée de plus certes mais une journée pour soi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

C'est à vous !