"Je ne peux que constater le désastre avec une équipe de France, où des caïds immatures commandent des gamins apeurés, un coach désemparé et sans autorité, une fédération française de football aux abois", a déploré la ministre de la Santé et des Sports en séance de l'Assemblée Nationale ce mercredi.
La défaite des bleus est triple. C'est une défaite sportive, doublée d'un non-sens moral et enfin l'interuption soudaine de la perspective d'un rêve.
La défaite sportive est pour partie le fruit d'une circonstance, d'une préparation insuffisante mais également du moment du jeu. Comme toute épreuve, on a beau s'y être préparé le mieux possible, on ne maîtrise jamais ni le hasard de la circonstance, ni les compétences de l'équipe en face. De plus dans tous jeux qui mobilisent des équipes, il faut nécessairement un gagnant et un perdant.
Le non-sens moral est plus grave car il touche à l'éthique et à la responsabilité des joueurs qui incarnent à l'étranger un peuple, des valeurs mais également un attitude qui doit être a minima décente face à l'autre. Si les équipes demeurent des adversaires sur le terrain de la compétition, en dehors les individus conservent toutes leurs dimensions humaines. Et l'indifférence - la plus haute des errances - véhicule avec elle toutes les idées reçues. C'est donc la pire des attitudes à adopter.
La fin de la perspective du rêve est également dommageable car en ces temps difficiles où bien souvent le pessimisme fait office de lucidité, cet évènement collectif portait en lui tout une dynamique d'espoir. Ce devait être un moteur tant économique que culturel. L'espoir brisé, il reste la frustration dont on considère dans certaines circonstances qu'elle peut être moteur. Puisse-telle se transformer en une dynamique de reconstruction pour redonner à l'activité sportive en général et footbalistique en particulier sa fonction sociétale aujourd'hui perdue.
Je trouve ta dernière remarque tout à fait juste et je suis d'accord avec toi: c'est sûrement autant le contexte dans lequel sont commis ces actes que les actes eux-mêmes qui sucitent tant de bruit...
RépondreSupprimerBob.