Qui oserai dire qu'il ne pense jamais ? D'ailleurs est-il possible de ne pas penser lorsqu'on est un être humain ? Descartes n'a-t-il pas affirmé "Je pense donc je suis". La conscience d'exister exprimée à travers cette phrase est-elle si accessible ? Ou devrait-on dire à ce prix. Si penser pour soi est un chose évidente, l'exprimer au dehors semble moins aisé voire contraint au vu de certains contextes. D'ailleurs quelle est véritablement l'intérêt de l'activité de penser ?
Si la société souffre d'un mal, c'est en partie celui de ne plus oser penser franchement. C'est à dire, en embrassant l'ensemble des situations.
La pensée extrême empêche d'agir en responsable. Elle entraîne dans l'activisme et devient source de déséquilibre. Pour reprendre un slogan récent, à travers certains message, elle "amène le pire"
La pensée jusqu'au boutiste incarne souvent un idéal incompatible avec la réalité. Mais, source d'espoir, elle est nécessaire à l'existence.
La pensée unique n'est plus une solution car elle est réductrice et ne représente en rien la richesse des points de vue. Bien qu'elle en soit le résultat, la pensée collective influence les réflexions individuelles. Dans une société, les points de vues sont interdépendants.
La pensée est une affaire de complexité. Celle-là même dont Edgar MORIN fait l'apologie en en faisant un concept à part entière.
« Quand je parle de complexité, je me réfère au sens latin élémentaire du mot "complexus", "ce qui est tissé ensemble" confie-t-il. Les constituants sont différents, mais il faut voir comme dans une tapisserie la figure d’ensemble. Le vrai problème (de réforme de pensée) c’est que nous avons trop bien appris à séparer. Il vaut mieux apprendre à relier. Relier, c’est-à-dire pas seulement établir bout à bout une connexion, mais établir une connexion qui se fasse en boucle.
Si de manière de penser idéale, il n'en existe pas, l'essentiel reste de la pratiquer car dit-on, même penser contre soi-même fait avancer.
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