31/03/2014

[Expresso] Répondre

Comme chacun a pu l'identifier, deux enseignements sont à tirer de ce scrutin municipal. L'abstention qui marque la méfiance des citoyens à l'égard de la classe politique d'une part, et le vote nationaliste qui marque le rejet du système de l'autre. Deux messages sans équivoque envoyés par les "citoyens". Car, en l'absence de reconnaissance actuelle du vote blanc, l'abstention demeure un acte. Ce qui avec la reconnaissance prochaine du vote blanc deviendra moins vrai. Pour l''instant le diagnostic est sans concession : le fossé entre la classe politique et les citoyens qu'elle est censée représenter est creusé bien profond.

   
Il apparaît indispensable de prendre en considération la vote conservateur. Pas pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il dit. L'extrême droite, comme à son habitude, surfe sur le ressentiment et la méfiance du citoyen à l'égard ds institutions. Si, comme le pensent certains, le pays est divisé, la responsabilité est collective et incombe à chacun. La remise en cause est la première étape du chemin vers la sagesse. Il n'y arien d'étonnant à ce que chacun cherche à être reconnu. Mais il importe que tout le monde considère  à présent sa situation personnelle au regard des enjeux d'un pays et non de sa seule existence. Pour ne pas dire son nombril. C'est bien-là le plus grand malheur du vote sanction. La situation que connaît notre époque n'est sans doute simple pour personne, mais il demeure une échelle de gravité dans les conditions d'inconfort. 
Il existe féroces ennemis, entraves au bonheur. Il est indispensable d'apprendre à les connaître. Le premier d'entre eux est le repli sur soi. Cette attitude enferme l'être humain et le conduit à ne vivre qu'à moitié faisant fi d'une partie du monde. Le second se manifeste par la haine de l'autre. Ce sentiment de rejet assombri son être et mène au refus d'une partie de soi-même. Enfin, l'ignorance voile le regard que l'on porte sur le monde, riche de sa diversité. Apprendre de l'Histoire de l'humanité, du contact avec les autres et enfin d'une observation éclairée de l'environnement avec lucidité est la clé du dépassement de la peur.  


[S'il est bon d'entendre, il importe a fortiori de répondre, 
 seul gage de confiance. En politique, l'absence d'acte en est un.] 

Redonner aux citoyens le goût de la chose publique n'est pas chose aisée. Le remaniement gouvernemental ne sera qu'un effet de manche qui répond à l'écume de l'actualité. Jusqu'au prochain rebondissement. Car le malaise est profond et les citoyens sans illusion. Comme le souligne l'écrivain Alexandre JARDIN, fondateur du mouvement Bleu, blanc, zèbre le marché des promesses est mort
Demain reste à construire. Il importe de répondre aux défis qui s'annoncent avec une fermeté intellectuelle et morale ainsi qu'une ouverture d'esprit fidèle à l'enseignement laissé par le philosophe Jean-François MATTEI récemment disparu.

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