06/04/2014

[Voyages] Rwanda, mon horreur

Les violences à l'égard des peuples, qui plus est dans le cas de génocides génèrent deux types de cicatrices profondes. Il y a celles visibles des villages en ruines qui témoignent des heurts et portent les stigmates de la haine sans concession. Et surtout celle des consciences qui s'illustrent par une double violence physique et psychologique. Dans les deux cas, les cicatrisations nécessitent du temps, de l'énergie et une oeuvre collective. Il reste cependant plus évident de reconstruire des murs que de vivre en paix avec le souvenir. Les meurtrissures du passé se transmettent de génération en génération, laissant le soin au descendant d'exécuter une partie du deuil dans le silence en surface et le bruit intérieur. Pourtant agir sur son environnement influe sur sa propre existence. 

Vingt après le génocide, le Rwanda s'est reconstruit un nouveau visage à travers un travail sur l'urbanisme qui permet d'effacer les stigmates de la terre. Qu'en est-il de la mémoire ? La commémoration est un acte essentiel dans l'avancée de la civilisation. Elle permet la reconnaissance favorise la reconstruction. 

Vingt ans c'est une durée qui se mesure à la lumière des circonstances. A la fois long car l'espace d'une génération et court sur l'échelle de la diplomatie. 

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