02/11/2009

Une bonne chose de fête

La fête de la toussaint à ceci de particulier qu’elle est suivie par une majorité de français sans qu’aucun ne s’en réjouisse particulièrement. Mais, trait de notre époque, et comme c’est le cas pour des tas d’autres causes, il faut bien marquer par un jour particulier dans le calendrier, un hommage à nos morts.

Rituel quand tu nous tiens. Qui ne s’est pas retrouvé dans un cimetière le week end dernier pour fêter la réunion de famille la plus triste de l’année : les retrouvailles de la toussaint. D’ailleurs le terme retrouvaille n’est pas des plus adapté car dans ce genre de moment c’est plutôt seul face à soi même qu’on se retrouve. Les morts ne sont par conséquent plus là. Et les vivants rassemblés nous rappellent, une fois n’est pas coutume, qu’on vient de prendre une année.
Mortel comme évènement qui, comme tous les autres, possède son lot de menus plaisirs. En effet si la tristesse est de mise en cette circonstance comme toutes celles qui réunissent les humains dans un cimetière, on est parfois heureux de croiser ici ou là quelques membres de la famille éloignée ou ami qu’on a toujours connu et qu’on ne retrouve qu’une fois par an. Fâché ou pas, chacun vient livrer sa petite pensée sur le tombe du feu ancêtre qui de là ou il est parvient encore à rassembler autour de lui son clan.
Chacun est d’accord pour dire qu’il pense à ses morts à tout autre moment de l’année et que cet évènement est bien plus l’occasion de se retrouver entre vivants…mais à la mémoire des morts.
Pour que cette circonstance soit conforme à la tradition, la pluie doit aussi nous rappeler l’entrée dans la saison hivernale.
Si ce moment n’est réjouissant pour personne, chacun s’en fait tout de même une obligation. Faut-il que le devoir familial soit à ce point ancré dans notre culture alors qu’à la même période d’autre jeûne pour le ramadan. A chacun ses rites. Mais que de privation, que d’efforts sur soi-même pour rester fidèle à sa culture.
Quand j’étais enfant, ma grand-mère avait l’habitude de dire à la fin de cette journée du 1ER novembre : « voilà une bonne chose de faite ! » et dans mon esprit je comprenais et partageais ce sentiment. Car une fois la Toussaint passée, la voie est libre jusqu’au fête de fin d’année, celle qui font le plus rêver les enfants que nous sommes tous restés.

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