03/11/2008

Tout le charme du hors saison


Nostalgie des vacanciers mais paradis des baroudeurs le « hors saison » est une période qui réserve son charme aux aventuriers, loin du conformisme de juillet-août. Lorsque les parasols sont pliés, les glaciers fermés et les maillots de bain rangés, la nature reprend son règne au bord des torrents, sur les plages ou encore au plus haut des sommets.

Un peu comme un ciel entre chien et loup ou comme une huître à demi refermée, la période dite « hors saison » n'est en apparence pas très attractive. Elle est, par définition, celle qui n'est plus. C'est le moment où l'on trie les photos des dernières vacances. Celle aussi où l'on projette une prochaine destination. Mais l'on ose à peine s'y pencher, tant la distance et le temps qui nous en séparent nous semblent lointains. On sort des vacances et on ose avouer qu’on aimerai déjà s’y retrouver. A priori, cette période transitoire libère un parfum de nostalgie. C'est le temps de l'entre deux, la mi-saison. Une sorte de sas climatique où l'on ne sait jamais vraiment le temps qu'il va faire. Seule la nature non pas morte mais sauvage règne sur son royaume et nous fait connaître ses caprices. Connaîtra-t-on un été indien ? se demande-t-on chaque année.Et pour profiter pleinement des miettes de la saison passée ou des prémices de celle à venir, il faut se tenir prêt. Rien n'est prévisible à l'avance. Il faut saisir l'occasion. Les rayons du soleil qui pointent un matin et la journée qui s'annonce est propice. Sac à dos, chaussures, appareil photo, casse-croûte et nous voilà partis à la découverte. C'est aussi une période idéale pour qui cherche quiétude, repos et ressource. Le Hors-saison c’est tout le charme qui se répand au-delà des sentiers battus. C’est sauvage et silencieux. La fraîcheur du climat est apaisante et pousse à l'activité. Ainsi la randonnée est la bienvenue à l'abris des pics de chaleurs torrides de l'été. D'autre part, la douceur bienveillante est le meilleur allié avant le froid de l'hiver. La palette de couleur est certes moins vive. Quoique, avec des pigments pastels, la robe qui abrite les paysages n’en est pas plus monotones. Les dégradés rouge et marron de l’automne libèrent une lumière chatoyante. Il en est de même des verts et jaunes du printemps. Quant à l’hiver, la palette de gris révèle un dégradé dont on ne soupçonne même pas les subtilités. Le bleu-gris de la mer quand le ciel s’y confond à l’horizon. Ou le vert-marron de la vigne qui se lie à la terre. La tranquilité caractérise également cette période de l’année. On ne croise le plus souvent que quelques visages. Des baroudeurs avertis ou les autochtones qui profitent des beaux jours, la horde de touriste passée. Car quoi qu’on en pense, la basse saison, comme la nomme les professionnels du tourisme, réserve un climat des plus agréables, à qui veut bien tenter l’aventure. Le temps d’un week-end ou seulement d’un dimanche après-midi, c’est aussi l’occasion de s’offrir un bref dépaysement après la semaine de dur labeur. Une déconnexion. Et le tube de Francis CABREL n'en altère rien de sa pureté, au contraire il le sublime. Car le hors saison c'est avant tout une mélancolie heureuse. Un dépaysement qui fait le va et vient entre nos for intérieur et le paysage et provoque un éveil de nos émotions. Loin des traits communs, il faut saisir le charme envoûtant de la « Hors saison ».

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