01/11/2010

[Expresso] Un pouvoir partagé



L'information est considérée comme le quatrième pouvoir en France après le législatif, l'exécutif et le judiciaire. Aussi important qu'il soit pour chacun d'entre nous -à plus forte raison par ces temps de crises économique, sociale et environnementale- le besoin d'information est aujourd'hui terni par un manque de crédibilité dont les causes sont à chercher à l'intérieur même du milieu de l'information que de l'extérieur.


L'information réprésente un véritable enjeu de pouvoir pour une société. Il n'est qu'à voir pour cela l'attrait dont témoigne les investisseurs financiers pour intégrer le capital de la presse.
Mais au-delà du prix que coûte tel ou tel magazine, l'information est détentrice de valeurs. La presse est un peu à l'image d'une société. Et à ce titre, la diffusion d'information remplie une fonction sociale. En effet elle réduit les distances et tisse un lien entre les individus. Elle apporte témoignage et permet la mobilisation du plus grand nombre autour des catastrophes autrement isolées. L'information est à ce titre un vecteur de solidarité.

Autre preuve de l'intérêt que l'information suscite, le nombre impressionnant d'initiatives professionnelles ou d'amateurs autour de la création de media.
Selon le sociologue Denis Muzet, président de l'institut Médiascopie, il y a « un besoin du grand public de participer à la création de l'information. » Un besoin devenu de plus en plus crucial avec l'essor d'Internet, qui permet à tout un chacun de commenter l'actualité et d'envoyer ses vidéos.

Pourtant, s'il est vrai que les tentatives sont fréquentes de la part des puissants d'instrumentaliser l'information à des fins lucratives les journalistes eux-mêmes ne sont pas toujours les meilleurs ambassadeurs de leur propre profession.

A la manière des règles de la concurence en économie, un des points fondamental de l'indépendance de l'information, c'est la multiplication des supports et des titres. L'existence des contre-pouvoirs n'est pas négociable C'est ce qu'affirme Eva JOLY sur son blog.
De ce point de vue, la presse, joue une fonction démocratique.

A mes yeux le journalisme n'est pas qu'un pilier de la démocratie, l'indispensable contre-pouvoir , indépendant de l'argent, des partis et des Etats. Quand il parvient à l'être c'est déjà beaucoup. C'est fondamental mais, tel que je le vis, tel que je l'aime, le journalisme est une bataille contre le chaos. Bernard GUETTA.

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