09/12/2010

De la démocratie en Birmanie


Comme tous les commentateurs l’ont très justement présenté lors de sa libération, Aung San Suu Kyi, c’est l’espoir Birman. Aujourd’hui l’opposante Birmane est libre. Mais de quelle liberté parle-t-on ?



« La liberté d’expression est le fondement de la liberté démocratique » a-t-elle lancée.



Du point de vue du droit, comme ses avocats l’on souligné, l’opposante à la junte au pouvoir est libre sans condition. Mais dans les faits, un risque pèse toujours sur elle. C’est celui de se voir à nouveau assignée en résidence comme elle le fut sept années durant.



Dans son discours en direction du peuple Birman, elle s’est dit en faveur du dialogue. Un dialogue avec ses partisans bien entendu, mais également à l’attention du pouvoir en place. Car elle le sait, dans cette ancienne colonie anglaise dont le pouvoir est aujourd’hui aux mains des militaires, toute alternative démocratique ne peut passer que par une négociation.



S’agissant d’un pays comme la France, la liberté d’expression s’illustre sous des formes variées. Celle de la presse, de la libre association à travers la célèbre loi 1901, celle des manifestations. On pourrait comme cela en citer d’autres. Mais dans un pays comme la Birmanie, de quelle marge de manœuvre dispose-t-elle ?



Elle sait qu’elle peut compter sur la proximité de la Thaïlande tant du point de vue géographique que démocratique. Les militaires au pouvoir sont quant à eux plus proches de la Chine.


A présent elle exhorte le peuple à prendre la parole pour entrer en résistance contre leurs dirigeants. Il lui faudra seulement du temps. Peut-elle longtemps résister seule si elle ne peut offrir que cela à ses partisans ? Alors que de son côté la junte crée emploi avec la présence d’une grande entreprise française dans le pays ?



Le soutien ne peut venir que de l’extérieur. Organiser une pression de la part de la communauté internationale, telle est l’aide que nous pouvons lui apporter concrètement.


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