03/02/2011

L'expérimentation en politique

L’expérimentation est une pratique couramment utilisée en politique. Techniquement cette manière de procéder apporte autant sur le fonds des sujets traités du fait de la transversalité du propos que sur la forme à travers le mode de gouvernance qu’elle offre. A l’origine, l’expérimentation n’a pour fonction essentielle que de tester une méthode afin d’en évaluer les effets sur un secteur ciblé. Mais comme toute solution qui porte ses fruits, c’est alors que le provisoire dure. Renouveau ou illusion ?

L’expérimentation sociale à l’oeuvre sur beaucoup de domaines apporte une véritable plus-value dans l’action publique et ce, pour des raisons diverses.
Tout d’abord, elle permet de prendre en compte le cas par cas et par conséquent s’attache à la spécificité des situations. En découle une pertinence de l’action. De plus ce type de procédé incite la mobilisation des citoyens. La plupart du temps en effet, la mission est pilotée par un groupe de travail qui fonctionne autour de la concertation. Enfin, elle ouvre le débat sur des thématiques transversales et permet ainsi de décloisonner problématiques et solutions afin de les mettre en convergence.
Néanmoins, l’expérimentation possède aussi des limites qui sont en quelque sorte les revers de ses qualités. Elle tend à individualiser les situations et à faire du cas par cas qui est difficilement conciliable avec le pilotage d’une politique nationale. En ce sens l’expérimentation est un bon outil pour les collectivités territoriales qui agissent dans un périmètre de proximité et s’appuient sur des problématiques locales. Le département, du fait de son échelon et des larges compétences sociales qu’il est amené à gérer s’inscrit tout à fait dans cette logique. Une raison parmi d’autres de conserver la légitimité des Conseil Généraux.

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