09/04/2011

[Expresso] Le cap et l'impôt



 La nouvelle est officiellement tombée : à Angers comme ailleurs, les impôts vont augmenter. Au premier abord c’est le genre de nouvelle qui fait rarement plaisir. La réaction est en général moins nettement moins enthousiasmante que lorsqu’on apprend la création d’une nouvelle infrastructure ou l’arrivée d’un nouveau projet sur la ville. Cependant, l’impôt se doit d’en être à la mesure. Car c’est la condition sine qua none du développement d’une ville. Et une fois le mauvais moment passé où l’on apprend la nouvelle - qui à Angers n’est pas un scoop par ailleurs - chacun en convient, les impôts sont nécessaires. Reste à savoir si leur augmentation est justifiée.

Si l’action politique nécessite d’avoir du courage, prélever l’impôt en est une excellente illustration. Ce n’est certes pas le geste le plus agréable mais c’est néanmoins une étape nécessaire, pour ne pas dire la première étape, juste après celle primordiale du projet. Une ville qui regarde vers l’avenir est une ville qui ne peut s’exonérer des moyens - y compris financier - qui vont de pair avec son ambition. Une ambition au service de tous bien entendu. Une ville qui veut conserver les traces de son passé et l’inscrire dans l’Histoire doit tout autant trouver les moyens d’en assurer la préservation. Aussi l’impôt est utile pour construire le présent.
Pour ce faire, le politique, d’où qu’il agisse est prit dans cet étau et doit passer par cette décision de l’impôt. Charge à lui d’en faire un instrument qui soit juste et réaliste. Un prélèvement qui se manifeste comme autant adapté aux besoins qu’aux ressources des habitants, principalement concerné, au double titre de contributeur comme de bénéficiaire. Et pour cela, l’augmentation de l’impôt doit répondre à trois règles.

1) répondre aux priorités du moment tout en préparant la ville pour demain. Il n’est pas un élu qui nadmette pas que les gens souffrent dans le contexte que nous connaissons. Cela sest clairement entendu au cours des discours des vœux 2011. Les administrés sont en attente et, à la plupart du temps, savent quant à eux ce quils veulent. Sans rentrer délibérément dans un populisme malsain, on ne peut sexonérer den prendre acte. .
2) inscrire les actions dans une cohérence globale à l’échelle de la ville. Aujourd’hui moins quhier lintervention municipale ne peut agir tous azimuts sans quun fil conducteur ne se dessine. Lunité est de rigueur car il faut concentrer lénergie de tous, décideurs comme opérateurs sur les point essentiels du devenir du territoire
3) Investir dans des actions utiles qui justifient l’augmentation dimpôt. L’augmentation «inédite » de limpôt municipal et la création dun impôt pour lagglomération nécessite un juste retour en terme de services. Les administrés ne pourraient comprendre quon augmente leur prélèvement sans quils ne bénéficient en retour dun niveau de services. Dans le cas contraire, chacun comprendrait alors que cet impôt sert à compenser une mauvaise gestion des années précédentes.
L’impôt est à ce prix un effort partagé au service de tous. Reste à chacun d’en évaluer le juste de retour. 

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