24/06/2011

[Médito] Prisonnier


La vie en société appelle une éducation. Cette éducation se présente comme un chemin inscrit dans la réalité. Un sentier escarpé. Un itinéraire de longue haleine où les idées courtes tiennent difficilement la route. Même éloignées où sans traits communs apparent, au gré des débats qui animent la société aujourd’hui, il arrive que ces idées se rejoignent au bout du compte.

La dépénalisation du cannabis et la lepenisation des esprits sont des sujets qui occupent le débat contemporain. Deux préoccupations sociétales relevant de champs différents qui ont en fait un caractère commun. C’est celui de notre rapport à la liberté.

Dans le premier cas, l’idée est de légaliser une pratique - l’usage de cannabis - afin de lutter contre le marché parallèle et rompre avec l’ironie ouvertement répandue. Cette mesure nous est présentée comme une véritable libéralisation des mœurs. Cependant, si elle voyait effectivement le jour , ce serait la porte ouverte vers la servitude. La drogue conduit en effet vers un état de dépendance. C’est d’ailleurs cette dépendance qui justifie les traitements sous la forme de sevrage.

La deuxième situation est tout autre. La préférence nationale est une idéologie. Et l’on prône partout que dans une démocratie chacun est libre de ses idées. Pourtant, à travers cette pensée de l’extrême, de la liberté il n’y en a plus dès lors qu’on s’enferme dans le repli sur soi. C’est autrement dit une autre forme de servitude que d’empêcher l’ouverture à l’autre.

[Deux idées en apparence contradictoires qui se rejoignent autour d’une même composante. C’est souvent le sort qui est réservé aux extrêmes.]

Dans un cas l’usager se retrouve prisonnier du rêve, dans l’autre de ses idées reçues. Dans les deux cas la liberté est menacée par une dépendance qui peut coûter cher à la vie humaine.

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