27/06/2011

L'Europe dans tous ses Etats


Situation de crise oblige, la remise en question de l’Europe est une nouvelle fois envisagée par certains des Etats membres. Le problème se pose chaque fois qu’un des pays de la coalition connaît un problème intérieur. Pour la seconde fois, c’est la Grèce dont l’avenir financier est en suspend. Et tel un réflexe pavlovien, l’angoisse saisi ses alliés comme s’il s’agissait d’un virus contagieux. S’il s’agit en effet d’un risque dont aucun pays n’est à l’abris, c’est au contexte qu’il faut l’attribuer. Une conjoncture face à laquelle il nous résister. Collectivement ?

Le principe de solidarité qui prévaut à l’intérieur de frontières européennes doit-il être remis en question pour autant ?

Le repli national ne peut en aucun cas apparaître comme un solution. C’est serait une erreur et plus que cela la cause d’un nouvel échec.
L’histoire récente nous le montre. L’Europe n’est pas une option, c’est une nécessité, car elle constitue autant le moteur de notre développement, que le refuge protecteur face aux nombreux risques qui pèsent sur nos têtes. Qu’ils soient liés à des catastrophes naturelles, à des risques sanitaires où se traduisent sous la forme de guerre civile. L’espoir européen se traduit ainsi. En mutualisant nos doutes, on renforce, de fait, nos capacités de résistance.
Les grands enjeux que connaissent aujourd’hui les Etats membres de l’Union doivent être gérés à grande échelle. La gouvernance européenne doit être mise en question mais pas remise en question. La nécessité n’a jamais été aussi urgenteEn l’espace de quelques jours seulement l’Europe s’est dévoilée sous deux visages comme deux forces opposés. Le meilleur et le pire. Un aveu d’impuissance d’abord puis l’espoir retrouvé ensuite. Fidèles à sa tradition, la dynamique européenne semble toujours avoir besoin de se retrouver acculée avant de rebondir.
A ceux qui rêvent d’une gouvernance mondiale, le rapprochement entre l’Europe, le FMI et la banque mondiale a de quoi nourrir tous les espoirs. Qui eut cru cela il n’y a encore que quelques mois.
La zone euro menacée. Après l’euro fort et l’euro dévalué, l’euro semble aujourd’hui menacée à tel point que certains économistes prédise sa disparition. Une remise en question qui fait le jeu des eurosceptiques.

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