01/09/2011

De la dignité à la responsabilité

Comme tous les débats qui naissent à partir d'un événement pour lequel l'émotion s'empare tout à coup du pays, avec l'affaire BONNEMAISON, celui de l'euthanasie connaît un nouveau retentissement. Cependant, de cette manière, il prend un tournure forte et bien mal emmanchée.

Oui le débat sur l'euthanasie doit être posé et publiquement. Néanmoins, les actes du Docteur BONNEMAISON sont intolérables. Parce qu'ils sont hors la loi. Mais également parce qu'ils engagent la ive humaine. De quel droit un médecin peut-il se permettre ce genre de décision ? Seul le législateur peut et par conséquent doit se saisir de cette question.

Que l'on évoque la question de l'exclusion sociale, de celle de l'euthanasie ou encore du sort des pays en voie de développement – autant de sujets disctincts de l'actualité nationale et internationale – deux principes doivent indéniablement être avancés car ils offrent un prisme à travers lequel s'illustre la démocratie.
D'une part la dignité qui est le minimum auquel devrait avoir accès un individu quel qu'il soit et où qu'il se trouve. Au-delà même des besoins primaires tel que boire, manger, se loger et se vêtir, la dignité des peuples est une condition essentielle de la vie humaine. Autant que la boussolle de toute activité humaine.
D'autre part, le principe de responsabilité qui doit être le gouvernail de tout acteur de l'action publique.

2 commentaires:

  1. Oui, les actes accomplis par le dr Bonnemaison sont intolérables : d'une part, ils sont contraires à la loi; d'autre part, il ne pourra jamais être admis que la décision d'interrompre une vie soit confiée à une seule personne, fût-elle médecin. Ce serait la porte ouverte à toute possibilité de meurtre.
    Marcello

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  2. Le législateur, à mon sens, ne doit pas décider de tout.
    Et encore moins de ma façon de mourir.

    Un médecin ne peut seul prendre cette décision.

    Même si la société de l'hyper contrôle supporte de moins en moins l'état dégradé de soi et que l'euthanasie se pose souvent en question, c'est de liberté individuelle dont il est question ...

    La rédaction d'un "pré testament" serait un début de solution, qui décrirait dans quelles conditions nous jugerions notre vie encore possible. On porte bien sur soi sa carte de donneurs d'organes, pourquoi pas une carte qui atteste de notre refus de l'acharnement thérapeutique ?

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