20/02/2012


Dans le débat qui se fait jour pour l’élection présidentielle, nul ne peut affirmer quel sujet sera au coeur des préoccupations. Tout juste peut-on en pronostiquer quelques uns, parce qu’usuels. Tour à tour les thèmes pragmatiques, idéologiques, quotidiens, prospectifs émergent sans jamais fixer l’attention plus de quelques jours avant qu’un nouveau face ici surface. Parmi les enjeux en présence, il en est pourtant un que chacun qualifie volontier de “nerf de la guerre”, c’est l’économie.
La question économique serait-elle la seule qui mérite d’être posée en ces temps d’incertitudes ? Sans doute pas. Mais elle nécessite à tout le moins d’être exprimée.  Car définir l’économie uniquement à travers sa partie spéculative en oubliant les parts de la production et des échanges marchands. c’est naturellement une fiction. Plus que tous les autres sujets, l’économie impose qu’on en définisse les contours, le rôle qu’on veut lui laisser ou donner – c’est selon – et enfin qualifier son impact réel dans la vie de la cité. Si le profit est devenu la bête noire, l’économie n’en demeure pas moins une façon de considérer les comportements humains à l’évolution de notre société au sein d’une économie de marché ouverte. C’est l’économie réelle.
Depuis le début de la crise, le recours systématique aux agences de notation et leur forte médiatisation a pour effet de sacraliser le critère financier comme l’unique indicateur de nos faits et gestes. Au plus haut sommet des Etats et à présent au niveau des collectivités territoriales, notre attention est focalisée sur ce seul aspect qui en devient alors notre principale gageure.
[Au dela de la capacité d'emprunt d'un Etat, de sa fiabilité, de son rayonnement sur les marchés et autres critères parfois opaques les agneces de notation ne devraient-elles pas valoriser une part plus importante d'économie réelle ?]
Avec les sursauts de la crise, nous avons libéré notre dévolu sur les banques et notre fiel en direction des traders. En faisant les boucs émissaires de cette catastrophe sans précédents. Mais ne nous y trompons pas, la finance n’est pas l’économie tout entière, seulement une partie. Et surtout, la finance n’est pas réelle.
Passés les discours volontaristes qui hier encore condamnaient le capitalisme à outrance, comment se fait-il que le célèbre adage qui veut qu’un dirigeant écoutera toujours en premier lieu et avec le plus d’attention le financier perdure ? Fluctuante, l’économie est aujourd’hui la fille indocile de nos activités. Mais elle s’éduque en agissant sur nos comportements. Le politique doit reprendre le pas non pas sur l’ensemble des activités économiques car la plainfication totale serait une erreur mais sur les tractiations financières. Produire reste le niveau premier, taxer le moyen de réguler mais avant tout cela identifier les besoins comme crénaux potentiels de nos investissements.
La seule finalité de l’économie est le bien-être des hommes. “Il faut entendre par “bien-être” la satisfaction de tous leurs besoins. Et pas seulement ce que comblent les consommations marchandes” nous invite à penser Jacques GENEREUX qui précise que toute économie humaine est l’économie d’un Homme complet.C’est à dire qui prend en compte les aspirations qui échappent à toutes évaluations monétaires. La dignité, la paix, la liberté, la qualité de l’environnement, les générations futures.
En cette période, s’ouvre pour sa douzième édition “Made in Angers”. Comme chaque année, les entreprises angevines se laissent découvrir et parfois même conter. Car l’activité d’une entreprise est toujours le résultat d’une histoire d’homme et de femme qui ont décider de se lancer dans une aventure. L’initiative privée doit continuer d’être encouragée car elle est le moyen de la production.
Autrement dit, le profit, règle de base des activités financières retrouve-t-il ses lettres de noblesse lorsqu’il est intégré à une économie dont l’indicateur englobe ceux du développement humain ?

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