20/01/2014

[Médito] Tentation simpliste

Il y a, dans chaque débat qui oppose des contradicteurs, une tentation simpliste. Le genre de réflexe qui consiste à enfermer le propos de l'autre dans une caricature pour mieux la contester. Cette posture est pour le moins réductrice. Elle est même de nature à censurer le débat plutôt qu'à le stimuler.

C'est précisément ce qui se dessine à l'horizon de la campagne des municipales qui n'échappe malheureusement pas à la règle. A coup de petites phrases, de récupération de soutien de personnalités et autres caricatures la compétition risque de s'éloigner des vrais sujets de fonds. Cette stratégie d'évitement de la part des candidats devrait à elle seule les décrédibiliser pour ceux qui y ont recours. Ce n'est que rarement le cas car l'électeur recherche plus souvent à être séduit que convaincu.


[Ainsi, le temps d'une campagne, les fausses bonnes idées dont la séduction est éphémère mais suffisante font recettes.] 

Le retour des idées à courte vue, fruit des postures de circonstances ne doit cependant pas signer l'avènement de la pensée simpliste. Un projet politique marque chaque fois la vision de la société que porte celui qui le défend. Autrement il doit être à l'image de la société : diverse, complexe et structurant. 
Tout ce qui peut pousser chacun des candidats dans leur retranchement, titiller leurs valeurs ou encore les obliger à présenter leur raisonnement doit être proposé. Ceci est d'autant plus vrai pour des candidats qui ne sont pas exempts de responsabilité au moment de concourir pour un nouveau mandat. Quel qu'en soit la nature, le voire les mandats que les candidats assument au moment de la campagne peuvent parler pour eux. Ils démontrent une expérience plus légitime que les slogans. Car c'est à travers ces circonstances que s'illustre l'exercice démocratique et que se découvrent les projets.

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