01/12/2009

Une entrée solidaire dans l'hiver

C'est une tradition française. on aime ponctuer l'année de quelque rituels. Comme il y a la rentrée scolaire en septembre, la période de fin de l'année civile cette fois est marquée du sceau de la solidarité. Le téléthon en est un des évènements fondateurs, mais pas seulement.A cette période de l'année, l'entrée dans l'hiver s'annonce à grands pas. La fraîcheur s'est installée et le jour s'est assombri en même temps qu'il s'est raccourci. Les fêtes de fin d'année se profilent à l'horizon. Bref, une fin d'année comme tant d'autres. Et pour rester fidèle à ce rituel la porte de l'hiver est marquée par l'évènement du téléthon. Dans toutes les communes, les initiatives se perpétuent marquant d'un pas décisif l'élan de solidarité nationale.
Comme tous les ans associations se préparent à envoyer les demandes de dons à leurs mécènes. C'est aussi l'époque où les banques alimentaires et les centre d'hébergement d'urgence ouvrent leurs portes afin d'apporter douceur et refuge durant la froide saison. Naïvement, on pourrait presque les comparer au père noël tant leur action est généreuse et si utile aux nécessiteux.
Si chaque année l'entrée dans l'hiver est ponctuée par queqlues temps forts de la solidarité nationale, cette année, s'il en était besoin, cette habitude se voit pimentée par les propos polémiques de Pierre BERGE qui mettent en cause l'utilisation des dons gagnés à l'occasion du téléthon. Une fois n'est pas coutume dirons-nous. D'autant qu'il a repris depuis dans la presse ses propos en souhaitant un succès à la manifestation en faveur de la recherche myopathique.
De plus cette année la période de crise apporte deux préjudices. D'une part elle a fait s'accroître le nombre de bénéficiaires et malheureusement de la même manière elle risque d'impacter sur la générosité des donateurs. Surtout quand on sait que ce sont proportionnelement les plus modestes qui donnent.
C'est par ailleurs l'occasion de s'interroger sur la générosité. Qu'est-ce qui motive cette générosité ?
Dans le cas qui nous concerne, la générolsité revêt deux formes intrinsèquement liées : d'abord l'engagement des bénévoles et ensuite la participation financière des mécènes. Ces deux formes sont indissociables et bien que correspondant à deux approches différentes, elles témoignent d'une sensibilité identitque à la cause défendue.
Lors d'une conférence de André COMTE-SPONVILLE à laquelle j'ai assisté il y a peu de temps, le philosophe précisait une distinction entre générosité et solidarité. En substance, il indique
La solidarité humaine est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de tous les hommes les uns aux autres. En ce sens elle doit être différenciée de l'altruisme qui conduit quantà lui l'acte de générosité du don. Le moteur de la générosité est la souffrance que l'on éprouve à voir l'autre dans le besoin alors que nous mêmes vivons sans autres raisons de ce paindre.
Si l'on s'attache à cette explication, alors Pierre BERGE dans ces propos n'a pas attaqué la générosité mais a voulu affirmé le besoin de solidarité entre les organismes qui défendent des causes distinctes certes mais tout autant honorables les unes que les autres.
A défaut d'être solitaire, l'entrée dans l'hiver se veut être solidaire.

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