Caractéristique
de la froide saison, j’observe par la fenêtre un décor épuré pour ne pas dire
désert ; le silence règne et l'unique chaleur provient de l'intérieur. Le
thermomètre joue le yoyo entre la rafraîchissante douceur et la brûlure du
froid. Le dépouillement total en surface ne doit pas faire oublier la vie qui
continue en-dedans. Car aussi froide que peut être la saison hivernale, elle
n'est cependant pas une saison morte. La vie n’en est pas plus latente. Si tout
semble s’être arrêté et demeure en suspend, cet apparent repos ne doit pas nous
tromper. A l’image des commerces au mois de janvier, la vie réalise son
inventaire. Méfions-nous de l’eau qui dort nous apprend le dicton. Le printemps
se prépare. Et pour nous émerveiller, la nature doit se cacher de notre regard
curieux. Paradoxe des saisons. Dénudée devant nos yeux, dame nature n’en est
pas moins pudique.
La
nature fait une pause pendant que les activités humaines continuent leur
mouvement.
La
fraîcheur du dehors tranche avec la chaleur ambiante de nos foyers. Loin de la
torpeur qui s’agite à l’autre bout de
l’hémisphère, la douceur glacée bâtit son œuvre. A n’en pas douter, elle est
une source d’apaisement pour les activités concomitantes de la nature et des
Hommes.
D'autant
que la fraîcheur possède ses propres vertus. Ne la loue-t-on pas comme le
moteur de la nouveauté ? En hiver, la discrétion camoufle un
bouillonnement intérieur comme un préalable au bourgeonnement qui s'exprimera
au printemps. Une multitude de projets se trouvent en gestation. A l'image du
dimanche en prévision de la semaine, elle est la saison de la prévision. C'est
également en hiver que l'on passe d'une année à l'autre. On clôture un exercice
et en entame un nouveau. C'est par conséquent un temps stratégique et riche en
expériences.
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