04/02/2013

C'est l'hiver


Caractéristique de la froide saison, j’observe par la fenêtre un décor épuré pour ne pas dire désert ; le silence règne et l'unique chaleur provient de l'intérieur. Le thermomètre joue le yoyo entre la rafraîchissante douceur et la brûlure du froid. Le dépouillement total en surface ne doit pas faire oublier la vie qui continue en-dedans. Car aussi froide que peut être la saison hivernale, elle n'est cependant pas une saison morte. La vie n’en est pas plus latente. Si tout semble s’être arrêté et demeure en suspend, cet apparent repos ne doit pas nous tromper. A l’image des commerces au mois de janvier, la vie réalise son inventaire. Méfions-nous de l’eau qui dort nous apprend le dicton. Le printemps se prépare. Et pour nous émerveiller, la nature doit se cacher de notre regard curieux. Paradoxe des saisons. Dénudée devant nos yeux, dame nature n’en est pas moins pudique.

La nature fait une pause pendant que les activités humaines continuent leur mouvement. 

La fraîcheur du dehors tranche avec la chaleur ambiante de nos foyers. Loin de la torpeur  qui s’agite à l’autre bout de l’hémisphère, la douceur glacée bâtit son œuvre. A n’en pas douter, elle est une source d’apaisement pour les activités concomitantes de la nature et des Hommes.

D'autant que la fraîcheur possède ses propres vertus. Ne la loue-t-on pas comme le moteur de la nouveauté ? En hiver, la discrétion camoufle un bouillonnement intérieur comme un préalable au bourgeonnement qui s'exprimera au printemps. Une multitude de projets se trouvent en gestation. A l'image du dimanche en prévision de la semaine, elle est la saison de la prévision. C'est également en hiver que l'on passe d'une année à l'autre. On clôture un exercice et en entame un nouveau. C'est par conséquent un temps stratégique et riche en expériences.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

C'est à vous !