![[Hors-d'oeuvre] L'édito des idées](http://3.bp.blogspot.com/-7zGEF9YnN44/U-yuHqvOaAI/AAAAAAAABXk/ec93kXxe558/s1000/Image3.gif)
On parle volontiers du vivre ensemble comme d'un principe consensuel. Parler du bien commun d'une société c'est s'entendre sur ce qui nous appartient à tous. C'est évoquer du même coup les fondamentaux d'une société et par conséquent, pour chacun, les priorités à défendre.
Le bien commun est une notion floue. C'est une idée qui porte sur des éléments matériels et immatériels. Ainsi les juristes classent dans le bien commun les choses res nullius (ou res communis), qui sont les choses n'appartenant à personne (ou appartenant à l'intérêt général) d'une part, et dont la valeur (notamment morale) justifie une protection (éducation, environnement,...) d'autre part. Dans cette deuxième partie, l'approche juridique recoupe l'approche philosophique selon laquelle le bien commun se définit comme le moyen par lequel chacun peut acquérir la connaissance.
Est-ce l'ensemble de intérêts particuliers ?
Le bien commun représente un intérêt supérieur à la somme des intérêts de chacun, il touche à la civilisation elle-même. Ainsi parle-t-on de patrimoine de l'humanité.
"Bien commun", "patrimoine de l'Humanité"... luxe indispensable pour demain de hiérarchiser et de prioriser dans l'échelle de la protection et du partage de la connaissance ces biens matériels et immatériels à disposition de tous, pour tous... Encore faut-il que chacun puisse avoir accès à la compréhension de l'exceptionnel... Plaquage de valeurs occidentales? Lors d'une randonnée en Capadoce parmi les pigeonniers peints datant de 5 siècles avant JC, protégés au titre de l'UNESCO, je fus consternée de voir que certains d'entre eux servaient de sanitaires et de lieux de stockage de poubelles... Mais pourquoi pas ?
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