[Médito] Inconséquence citoyenne

Tout et son contraire, c'est ce qui se dégage des discours que l'on entend  aux quatre coins du Pays lorsqu'on les superpose. Qu'ils s'agissent de celui des dirigeants économique et politique autant que des individus, salariés ou autres militants. Tous citoyens mais pas tellement solidaires d'un pays en proie au désemparement. Quelle triste image pour une nation dont on loue encore, à plus d'un titre, les atouts. Pourquoi autant de doutes ?

Tout d'abord parce qu'il n'y a pas un seul secteur qui n'échappe à la stagnation. C'est une véritable ambiguïté qui s'observe à tous les niveaux : tout bouge et rien ne bouge. Et le moindre mouvement ne va pas dans le sens d'un progrès. Les plans de licenciement se répandent comme une interminable traîné de poudre laissant sur le carreau des professionnels avec un savoir-faire jugé parfois obsolète. Chacun y allant de son bon mot jusqu'à ce qu'on en vienne au bouc émissaire de la main d'oeuvre trop chère. Par rapport à quelle norme ? Fixons en une à l'échelle européenne pur éviter toute concurrence au sein de l'union. La complémentarité des Pays membre doit être un atout dans le jeu de la concurrence mondiale.  

[Le principe de la citoyenneté suppose d'accepter les contraintes 
qu'imposent tant  le vivre ensemble que le bien commun.]

Il y aurait fort à dire sur la résistance des citoyens face à l'indispensable changement écologique et social qui s'ouvre. A moins de mettre à mal la vie en société qui influe directement sur notre éco-système, on ne peut se résoudre à refuser l'adaptation de l'Homme aux mutations écologique et économique. Que ce soit dans le cadre de activités commerciales ou autres déplacements, l'empreinte écologique doit être régulée. C'est une manière intelligente de reconnaître le coût de la vie. 

Sur le plan des moeurs, nous ne sommes pas en reste pour nous donner honte. Les récents propos tenus par des enfants sous les yeux de leurs parents à l'égard de la Ministre ont interpellés l'opinion publique. C'est heureux. Mais il ne faudrait pas pour autant en faire un épi-phénomène. Ces propos xénophobes et racistes traduisent l'état d'esprit général d'une perte total du sens collectif, historique et culturel. Ressaisissons-nous avant que les échéances électorales municipales et européennes prochaines ne nous amènent à un point de non retour.