03/02/2014

DOSSIER | Le territoire, socle de l'identité sociale des individus


Apchon, CANTAL, Juin 2012

EDITORIAL | Refuge de nos vies 


Sans le socle que constitue le territoire, la vie de l'homme ne se caractérise-t-elle pas comme un puits sans fonds ? A la fois bassin de vie et espace de projets, le territoire cristallise l'existence de chacun de ses résidents. Au-delà du périmètre qu'il représente pour l'action, le territoire se caractérise encore par une multitude de paramètres qui forment le labyrinthe de l'itinéraire de nos vies. L'attachement au territoire marque ainsi l'adéquation entre l'homme et son milieu et les nécessaires intéractions qu'il faut engager pour administrer celui-ci. Ainsi, le territoire prend véritablement son sens, partir des activités que l'homme y mène. Il est le fruit de cette interactivité.

Terre d'origine ou d'adoption, paysage de relief ou plat pays, continent sauvage ou mer d'azur chacun d'entre nous possède son port d'attache. On a tous un coin de la planète où l'on aime se retrouver seul ou avec des proches. Qu'il s'agisse du lieu de notre enfance, symbolisant nos racines ou un endroit choisi pourvu qu'il nous ressource.
A titre d'exemple, pour le philosophe, la cité, territoire du débat et de la vie publique s'incarne sur tous les sols. Autrement dit, ce projet s'anime du coeur jusqu'au périphérique des villes ainsi qu'à l'endroit le plus reculé des campagnes. C'est plus largement l'ensemble de l'espace public où se côtoient les citoyens.

 [Dans l'interaction que l'homme nourrie avec le territoire, 
la moindre surface en jachère devient alors un monde à soi] 

En fonction des activités que chacun développe, le territoire peut se présenter comme un espace sans limite. Cela s'observe avec le numérique, territoire virtuel qui complète et valorise la vie réelle sans ne jamais se substituer à elle. Il faut une existence sociale portant des échanges de visu pour alimenter l'écran qui révèle ainsi les expériences. C'est ce qu'on appelle l'interaction. Sans quoi, l'écran ne devient qu'un miroir déformant. Et la carte n'est pas le territoire. Le regard que chacun porte sur le territoire où il vit est bien souvent l'empreinte de sa vie et forme une carte mentale bien différente de la matière brute que représente l'espace à construire.
C'est pourquoi, l'aménagement du territoire représente un enjeu stratégique qui impacte l'ensemble de activités humaines. Sans les cristalliser, il faut créer les conditions de leur co-habitation. Terreau du vivre ensemble, le territoire représente le bien commun dont non seulement la puissance publique mais l'ensemble des acteurs sont les garants.

Quels qu'ils soient, nos projets se confrontent toujours à la réalité du territoire. Si pour répondre à ses hôtes, le territoire du XXIe siècle doit organiser les conditions de son autosuffisance, il doit le faire à travers le regroupement intercommunal, en s'invitant dans la complémentarité des projets. Vu sous cet angle, le territoire se transforme de The place to be à The place to do




Au sommaire de ce dossier, retrouvez :


[Médito] Milieux
[Débat] Urbain / Rural
[Expertise] Bien commun

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